22 avr. 2018

Il faut qu'on parle


D'abord, l'idée s'est insinuée dans un petit coin de mon esprit. Je l'ai repoussée avec force et certitude en mode "Nan mais ça va pas ?!" Elle est revenue, sans agressivité, tranquille, elle a commencé à s'étoffer, à apporter des arguments.

Elle a cheminé doucement, tantôt repoussée, tantôt se faisant plus présente. Elle a tiré des bords et finalement, là, elle a gagné. Finalement, je comprends et j'accepte. J'ai même osé la formuler à haute voix, cette idée. D'abord à mon amoureux dans la voiture, puis à mon amie Miss P. 
A lui, sa première réaction a été de demander "Pourquoi ?" puis ensuite "Tu es vraiment sûre ?..."
J'ai un peu vacillé mais au fur et à mesure que j'exprimais mes arguments à haute voix, ça les rendait plus réels. Même si ma voix était un peu vacillante, plus tellement certaine au bout du compte.

Miss P., elle a dit "Ah bah nan alors !" Elle n'était pas d'accord, alors j'ai ressorti les arguments, pour expliquer et aussi pour me conforter dans mon choix. Elle a compris, un peu déçue tout en étant mon amie avant tout. Elle a compris.

Il est temps de nous dire au-revoir. Toi, toi, toi et toi aussi, et tous les autres. 

Ta Grosse Blonde Paresseuse va tirer sa révérence, ici, sur la grande toile de l'Internet mondial, après presque 7 ans d'existence.

En août 2011, j'étais... déjà Grosse, déjà Blonde, déjà Paresseuse, Maman, mariée, je vivais dans une grande et belle maison dans un trou paumé à la campagne, je venais de finir d'écrire ma p'tite histoire et j'avais encore des choses à dire. J'avais besoin d'écrire, tout le temps. C'était très centré sur mon moi-même et surtout très thérapeutique.

Au hasard des billets, tu es venu, toi, toi, toi et toi aussi. Parfois, tu as laissé des commentaires, parfois tu es parti, parfois tu ne disais rien, tout en étant là quand même. Tu m'as tellement aidée... bien plus que tu ne l'imagines.
Grâce à tes boobs, je suis passée à la télé. Grâce à nous toutes, certaines sont allées faire leur mammographie et c'est ma plus belle victoire.
Ecrire m'a fait du bien, savoir que je pouvais te faire rire ou t'émouvoir parfois, c'était un truc bien dans cette vie qui ne me rendait pas hyper heureuse à l'époque.

Ma vie a changé, je suis toujours Maman (Crapaud-poilu va très bien, merci pour lui), j'ai divorcé après une longue, très longue réflexion, j'ai quitté la grande maison, mon ancienne vie. 
Et puis lui... Lui, mon amoureux, le merveilleux, le doux, le tendre et fort, le cuisinier délicat, le drôle. Tout a changé parce que maintenant, je n'ai plus besoin de partager ma vie, devenue banale et délicieuse, je n'ai plus besoin d'extérioriser quoi que ce soit, en tout cas plus de cette manière-là. Tu le sais, je n'ai jamais voulu "écrire pour écrire". J'ai la chance d'avoir un métier qui me fait vivre correctement, le blog n'est pas mon gagne-pain, je n'ai donc plus d'hésitation.

Tu sais aussi, depuis le temps, à quel point la culpabilité fait partie de ma vie, sur plein de sujets différents. Alors quand il y a quelques mois, j'ai commencé à me sentir coupable de ne pas écrire assez... J'ai dit stop. Enfin, j'ai dit "Nan, mais ça va revenir, l'envie d'écrire". 
Et puis non, en tout cas pas assez, pas ici, plus sur moi.
J'ai besoin de faire de la place de mon esprit pour d'autres choses et surtout, de le désencombrer de ce qui n'est pas nécessaire. Culpabiliser de ne pas écrire sur un blog que tu as toi-même créé, ce n'est pas nécessaire.

Maintenant, je vais bien et c'est pas hyper intéressant comme sujet.

Il est l'heure de nous quitter, sans regrets, avec le souvenir de toutes les belles choses vécues ici.

Peut-être que certains seront déçus, peut-être que certains vont tout simplement supprimer leur favori et leur flux RSS, peut-être que certains auront déjà compris depuis quelques temps.
Je présente mes excuses à Armelle, croisée dans la file d'attente des cabines d'essayage chez H&M samedi et qui s'était retournée en me disant "Heu, excusez-moi, vous êtes Armelle du blog ? Je vous lis !"
Je lui présente mes excuses d'avoir été peu causante, me sentant un peu godiche et surtout, de ne pas lui avoir dit "Oui, mais bientôt, il n'y aura plus rien à lire".

Je suis toujours Grosse, toujours Blonde, toujours Paresseuse. Je suis avant tout Armelle. La vraie, celle qui désormais préfère vivre sa vie plutôt que la raconter.

Un million de mercis pour m'avoir aidée à comprendre que je pouvais faire du bien, pour m'avoir émue de vos messages, pour toutes ces bonnes ondes transmises quand j'en avais besoin.
Tu m'as tellement apporté.

Je t'embrasse. Toi, toi, toi et toi aussi.

* * *

Les commentaires resteront ouverts une semaine si tu veux laisser un témoignage genre Livre d'Or de mariage ^^ Mais pas des trucs tristes ou des reproches, hein ! Déjà que c'est compliqué... 
Ensuite, ils seront clos.

En revanche, tu pourras toujours m'envoyer un mail à blondeparesseuse@gmail.com

Les collègues, comme d'hab', on ne parle pas de ça au bureau ;-)


9 avr. 2018

Le parfum de la fleur d'oranger



Alors, il serait peut-être temps que je vous raconte ces petits jours à Séville ! Quelques instantanés de ces jours ensoleillés (yeah !!), emprunts de solennité pour cause de Semana Santa et de gourmandises à base de tapas y media raciones.

Les billets avaient été pris à un tarif défiant toute concurrence lors du black friday et la réservation d'un appartement sur Air BnB dans la foulée, appartement fort bien situé et équipé dans lequel pourtant, nous n'avons fait que passer, soucieux de profiter à fond de l'air tiède du printemps andalou.