22 déc. 2016

"De toute façon, j'avais pas plus..."



Je suis allée faire le ravitaillement de Noël : les courses pour le déjeuner du 26 où Crapaud-poilu sera là et puis d'autres courses aussi. Direction Lidl parce que souvent, ils ont des produits "festifs" qui sont plutôt bons et bons marchés et ils ont toujours aussi à cette saison des fruits exotiques.
Je ne suis plus coutumière de cette enseigne parce que depuis que j'ai déménagé, il n'y en a plus dans mon secteur, mais je l'ai pas mal fréquentée il y a quelques années.

Maintenant, je fais plutôt du drive, détestant plus que tout remplir mon caddie, vider mon caddie, remettre les sacs, charger dans la bagnole, vider la bagnole, remettre dans les placards. Le bagne. C'est rare que je fasse des courses "en vrai".


Chez Lidl, je trouve donc quasiment tout ce que je suis venue chercher et pas mal d'autres trucs aussi. Je suis plutôt contente, il n'y avait pas grand monde. Je me dirige vers la caisse un peu chiffonnée malgré tout de ne pas avoir trouvé de stollen.  Lidl étant une enseigne allemande, généralement à Noël, on y trouve cette pâtisserie alsacienne pas du tout légère mais qui moi, me donne le goût de Noël. Bon, y'en avait pas.

A la caisse, mon caddie plein, j'avise une dame derrière moi qui n'a qu'un seul article dans la main. Je lui propose de passer devant moi pour gagner du temps. Elle dit merci. Elle pose son article et je commence à remplir le tapis de tous mes produits de fête, et aussi de litière pour chat, d'allumettes et de papier cul. Arrive le tour de la dame devant moi. Son article passe en caisse et là, elle dit au jeune caissier qui lui annonce le prix (1.18 €) que ce n'est pas le bon prix. Le prix affiché en rayon était de 1.11 €. Il appelle sa chef et lui explique le problème.

La dame est un peu gênée de faire attendre tout le monde et lance un petit regard contrit, mais elle ne veut pas payer 1.18 € pour un truc qui vaut 1.11 €. Je n'ai pas vu vraiment ce que c'était mais peu importe, c'était un aliment, avec la petite étiquette orange -30%, celle qu'on trouve sur les produits dits "à date courte". J'en avais aussi d'ailleurs.
La supérieure du caissier arrive, tripote la caisse et enfin, le prix s'affiche à 1.11 €. Je sens la dame soulagée, je lui fais un sourire qui dit "Vous inquiétez pas, on n'est pas à deux minutes" et je l'entends dire doucement avec trois petites pièces au creux de la main "De toute façon, j'avais pas plus..."
Elle dit au-revoir et repart.

Moi, je suis là, avec mon tapis plein, mes sacs rebondis, mon ticket de caisse long comme le bras et mon total à trois chiffres. Avant la virgule. Les gens derrière moi ont peu d'articles et je vois à leurs vêtements, leur allure, leur mine, que ça ne doit pas arriver tous les quatre matins qu'ils aient un ticket de caisse de trente centimètres de long.

Moi, je suis là à remplir mon caddie, avec mon sac à main chic, mes bottes en cuir, ma carte bleue qui ne tousse pas au moment de payer, alors qu'on a dépassé le 20 du mois (elle va tousser demain par contre) et je me sens mal. D'abord parce que ça fait longtemps que je n'étais pas venue dans cette petite ville près de La Rochelle, et encore moins dans cette enseigne et que oui, la pauvreté, elle existe aussi en campagne.

J'ai un peu honte de venir faire mes courses dans cette enseigne bon marché parce que je l'ai voulu, alors que la majeure partie des gens qui sont là n'ont pas d'autres choix. 
Je me sens mal parce que c'est comme si je leur jetais mon argent à la figure, avec mon gros caddie à trois chiffres. 

Dans ma voiture sur le chemin du retour, et toute la soirée dans mon salon bien chauffé, j'ai pensé à la dame qui avait acheté un truc à manger à 1.11 € et qui n'avait pas plus dans son porte-monnaie. Je me suis demandée si elle venait chaque jour, comment était sa vie, comment elle vivait, est-ce qu'elle avait du chauffage. En remplissant mon frigo de plein de bonnes choses, je me suis demandée ce qu'elle dînerait au réveillon.

Je ne sais plus quoi penser. Je ne sais pas si je dois me réjouir d'avoir la possibilité matérielle de mettre des œufs de saumon dans mes verrines (oui, bien sûr) oui si je dois me rendre compte de la vacuité de ces considérations culinaires (aussi). 

Je repense à la phrase entendue à la radio, d'un humoriste grinçant "Ils sont chiants ces pauvres à nous gâcher Noël !" 
C'est ça que tu penses Armelle ? 
Tu te sens mal parce que ta bonne conscience est bousculée et ton frigo plein ? 
Parce que tu penses à la dame aux vêtements usés et trois secondes plus tard au temps de marinade de tes coquilles St Jacques ?
Parce que tu penses à la dame et son porte-monnaie vide, tout en remettant une bûche dans ton poêle ?...

Je suis triste pour elle et je mesure la chance que j'ai d'avoir ma vie, libérée des contingences matérielles : je mange ce que je veux (et pas ce que je peux), je vis dans une maison confortable et chauffée, j'ai une voiture qui me transporte. Et tout le reste bien sûr...

Ma vie est douce, c'est ça que je vais retenir. Ma vie est douce et je vais veiller tous les jours à m'en rendre compte et arrêter de rouspéter pour des conneries : mon mascara sèche trop vite dans le tube, j'ai seulement du déca et pas de café normal, ah non, j'aime pas trop le jus ananas-goyave, t'aurais pas du pomme-kiwi plutôt, ah flûte, ce midi à la cantine, y'a uniquement 3 choix de légumes...

Ta vie est douce, Armelle, ne l'oublie pas.










49 commentaires:

  1. Smouik22/12/16

    Superbe billet et qui t'honore Armelle... La question que tu te poses est à mon sens un vrai débat. De mon point de vue, ce n'est même pas une affaire de "est-ce que je mérite ce que j'ai ?", c'est plutôt : face à cette prise de conscience, qu'est-ce que j'en fais ? Et ça, c'est une réponse très personnelle et qui ne concerne que soi. Dans ce que tu racontes, il y a pour moi déjà le respect de cette personne, l'avoir laissée passer, ne pas t'être impatientée et l'avoir soutenue d'une certaine manière dans sa demande avec un sourire de "on n'est pas à deux minutes". On a tous ces moments où l'on se sent mal de n'avoir pas fait ce qu'il fallait à l'instant T, après chacun fait comme il peut face et suite à ces moments de vie où il y est confronté. Prendre conscience est déjà un énorme pas vers la bienveillance pour autrui et souvent c'est ce qui manque en premier à ces gens qui manquent de tout : la bienveillance...
    J'en profite les filles (et les quelques gars) pour vous souhaiter de douces fêtes, où que vous soyez et qui que vous soyez... Bacioni, prenez soin de vous et de ceux qui vous entourent !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Joyeux Noël à toi aussi et merci beaucoup pour ton message, toujours empreint de sagesse et de recul.

      Supprimer
  2. Smouik22/12/16

    on a écrit notre réponse en même temps et merci de ce témoignage qui dit encore mieux ce que je pense... Bon Noël à toi !

    RépondreSupprimer
  3. Très bel article, merci pour ce partage <3 Trop bon leur stollen tu as bien raison ! Pas de bol pour cette caissière Manue pffff elles sont gentilles en général. Et le regard des gens on s'en fou pour rester polie même si c'est dur des fois je sais ;o)

    RépondreSupprimer
  4. Il m'arrive d'aller faire les courses dans un magasin moins cher pour faire quelques économies et d'embarquer la personne qui fait la manche devant l'entrée en lui demandant de se remplir son petit panier. Je rajoute fruits et yaourts pour l'équilibre alimentaire (mamma italienne, on ne se refait pas).
    A la finale je n'ai réalisé aucune économie mais je me sens en paix. Cet argent économisé aurait-il changé ma vie ? Pas vraiment ... et surtout j'ai pris le temps de donner de l'attention et de la considération à une personne.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je vois rarement des personnes faisant la manche devant les magasins... pas chez nous, en tout cas. Je me demande quelle est la réaction des gens à qui tu le proposes... Est-ce que tu t'es déjà fait envoyer bouler ?

      Supprimer
  5. DOMINIQUE22/12/16

    Emmanuelle, Smouik, Nina et toi, Armelle, me réchauffez vraiment le cœur. Heureusement, le monde n'est pas fait que de Trump. Par moments, on le croirait.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Heureusement que le monde n'est pas Trump. Et il faut veiller à ce qu'il le reste.

      Supprimer
  6. mayoun22/12/16

    Je vous trouve très classe, les filles! Venir ici, c'est comme venir se chauffer devant une cheminée: tout de suite, cela réconforte. Allez, on continue à faire la chaîne pour se soutenir...et on se souhaite de belles fêtes!

    RépondreSupprimer
  7. Oui ! un regard de bienveillance... pas un regard de pitié, ni d'envie, ni de mépris, ni de chagrin, ni supérieur.... un regard de bienveillance avec un vrai sourire sincère...
    Jamais il n'y a eu autant de monde que cette semaine à l'épicerie sociale et on n'avait pratiquement rien de "Noël" à proposer... d'habitude on a des Père Noël en chocolat, des bûches... les magasins feront les dons des invendus quand Noël sera fini !!! la rogne !
    Sachons profiter de notre douce vie mais gardons les yeux grands ouverts !
    Belles fêtes à vous toutes et merci Armelle de nous regrouper autour de ta cheminée
    Bisssssses

    RépondreSupprimer
  8. Ton article est formidable =)

    RépondreSupprimer
  9. Pas grand chose à ajouter, ce que tu dis est tellement vrai.
    De temps en temps, je fais presque comme Nina : je n'invite pas le gars qui fait la manche devant le magasin (ou celui de la boulangerie) à m'accompagner (je n'y ai jamais pensé), mais je lui demande ce qui lui ferait plaisir de manger. Et comme Nina, j'ajoute des fruits, car ce n'est jamais ce qu'on me demande, et je trouve moi aussi que c'est important d'en manger.
    Et puis je parle aussi, avec ces gens-là. Hier c'est marrant, c'était en fait avec le petit gars de la caisse, c'est lui qui a engagé la conversation car il voit bien mon petit manège avec ceux de devant la porte. J'ai commencé à lui poser des questions sur lui quand il m'a dit qu'à Noël cette année, il serait dans son pays. Ce jeune homme a 20 ans, c'est un émigré Albanais (avec des yeux d'un bleu ! mais d'un bleu !), il est arrivé en France à 16 ans. SEUL. Les filles, j'étais tellement touchée par son histoire, ce beau jeune homme si heureux d'être là, et qui m'a répété au moins 3 fois que la France avait été sa chance dans sa vie.
    Bon Noël à vous toutes ♥

    RépondreSupprimer
  10. Mais j'y suis confrontée tous les jours à ce problème. Pour résumer, j'étais communiste quand j'étais 'jeune', le poing levé et compagnie ...
    J'ai quand même adouci ce discours en vieillissant mais souvent mon mari me rappelle à l'ordre, gentiment. Lui, il n'est pas du tout communiste et se moque de moi sans arrêt. Quand j'achète une fringue à 100 euros, quand je veux le dernier portable et surtout quand j'ai pris une mutuelle pour le chien. Il me dit - Communiste limousin, Tout pour moi, rien pour le voisin. Il est vrai que la jeune fille que j'étais détesterait sans doute ce que je suis devenue. C'est certainement de la faute à mon mari qui a un trop bon salaire. Mais j'assume et de temps en temps je repars dans mes grandes idées de partage, mes monologues qui font rire toute ma famille et ne servent à rien.

    RépondreSupprimer
  11. Anonyme22/12/16

    Ah ma ptite Armelle... Jean Dutourd disait qu' "Il est plus facile d'être malheureux du malheur d'autrui qu'heureux de son propre bonheur"
    Alors comme je sais que le bonheur est aussi contagieux, je t'en envoie une salve ! C'est impossible de rester insensible, surtout en cette période où l'on aimerait que tout le monde soit heureux et au chaud.
    Mais ta tristesse n'enlèvera rien au malheur de certains. Alors sois heureuse et profite. Tu n'as pas eu que des instants faciles... La roue tourne, c'est tout...
    Gros bisous
    Julie m

    RépondreSupprimer
  12. Je te lis toujours, je ne commente jamais (enfin si, aujourd'hui !) parce que ce billet il me touche (les autres aussi mais pas de la même manière). Le matin, quand je vais bosser, je vois la tente de ces 2 messieurs qui dorment dehors et à chaque fois je me dis que je viens de râler en marchant 10 minutes ce matin parce que j'avais froid. C'est essentiel d'être conscient d'autrui, au-delà de soi. Mon truc à moi c'est de faire un geste quand l'occasion est là, donner des fringues, acheter un sandwich, mettre des choses dans le caddy lors des dons, filer 2 euros. Tendre ma main, sans que l'autre ne tende la sienne. Je me dis que c'est parfois peu, à l'aise dans mon appart, je me dis que peut-être c'est pour me filer bonne conscience, mais je le fais toujours de bon coeur et au final c'est juste cela que je veux retenir. C'est le geste qui compte, pour moi. Et avec ces cadeaux de Noël à profusion, c'est important de se rappeler que très souvent, c'est le geste qui compte. Pas sa conversion en espèce sonnante et trébuchante. Je profite de ce message pour te souhaiter de jolies fêtes, ainsi qu'à tes lectrices, lecteurs, Mimoune (oh Mimoune ! Cela fait longtemps que je n'ai pas vu sa bouille) et ton fils, ton chéri, bref celles et ceux qui comptent !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors, c'est Moumine, pas Mimoune ;-)
      Je vais tâcher de faire quelques photos alors, puisque tu es en manque. Hier soir, elle a vu un crapaud dans la cour. C'était épique.

      Merci aussi pour tes mots et des bisous.

      Supprimer
  13. Oh lala !!! qu'est-ce que ça remue ton post....et surtout il ne faut pas se tromper ...en face de chez moi , assis sur un muret, il y a pratiquement non stop un étrange bonhomme , avec un physique et des fringues de vieux sage népalais. Chaque fois qu'il me voit , il claironne :"bonjour Madame!!!" la première fois , ça m'a un peu déstabilisée, puis je me suis habituée (par contre il ignore complètement le chéri) ....il ne demande rien, et fume des clopes roulées toute la journée.....un soir il faisait très froid , et en achetant le pain, j'ai aussi pris un sandwich bien protéiné(mais vegétarien , hein!) en me disant qu'il en aurait besoin pour affronter la température glaciale......mais il l'a refusé avec un grand dédain.....et moi je me suis sentie tellement nouille ....
    Il ne demandait rien et moi petite bourgeoise bien privilégiée j'ai cru faire un acte tellement généreux !!!! Ouf , il ne m'en veut pas , et continue à me saluer bruyamment....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois qu'il vaut mieux se prendre en vent en voulant être généreuse, plutôt que de ne jamais l'être...

      En fait, si ça se trouve, il te drague. Juste.

      Supprimer
    2. ah ouais ! ça explique tout !!! le pauvre, il doit peser dans les 35 kilos pour 1,50m...il a de l'ambition :)))

      Supprimer
  14. Et comme je ne sais pas si j'en aurai l'occasion plus tard, je vous souhaite à toutes (et tous) un très joyeux Noël.....nous sommes là à discuter, à réfléchir ensemble, et c'est déjà tellement bien, merci la Blonde pour ce cadeau unique que tu nous fais .
    ps :connais pas le stollen ....intriguée...et devinez qui va aller au Lidl demain matin?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ne te dérange pas ! pour avoir du Stollen chez Lidl il faut y aller dès la fin novembre !
      C'est un genre de cake aux raisins et pâte d'amande, tradition de l'Est et de l'Allemagne, en plus il ne faut pas le manger trop frais, il se vend avant la St Nicolas et l'Avent
      Bises

      Supprimer
    2. Le stollen, c'est la vie.

      Supprimer
    3. Confirmé : retour "chasse au Stollen" bredouille de Lidl .....mais j'ai trouvé des tourteaux à 3,79 !!!!

      Supprimer
  15. Coucou Armelle,
    Je te lis souvent mais je ne commente que très rarement.
    Ton billet m'a tiré des larmes, il n'y a rien à rajouter si ce n'est qu'il ne faut jamais oublier la chance qu'on a d'avoir un travail, une maison un frigo bien rempli et la santé.
    Bonnes fêtes à toi et à tes proches

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne voulais pas faire pleureur, promis. Et oui, on a une vraie chance...
      Joyeuses fêtes à toi aussi.

      Supprimer
  16. Anonyme22/12/16

    Vvotre message Armelle, les commentaires tout me touche énormément, merci à vous toutes (tous ?)d'être là. Je vous souhaite à toutes et tous de très bonnes fêtes

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On dit "tu" ici ;-)
      Très belle fête à toi aussi, Anonyme ;-)

      Supprimer
  17. comment ne pas regarder autour de soi en cette periode? la différence, la vie rude... ça pique. Mais juste pour en rajouter une fine couche, il en faut des notes à 3 chiffres pour que ces magasins fonctionnent et continuent d'être là pour ceux qui n'ont pas le choix.... mais je ne suis pas à l'aise non plus...
    bonnes fêtes à toi, à vous...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une façon de voir les choses différemment et positivement ;-)
      Bonnes fêtes !

      Supprimer
  18. Anonyme23/12/16

    Quel joli billet ! Armelle, tu es délicate et c'est la plus belle des qualités à mes yeux.

    Chaque matin et chaque soir, je me dis que j'ai de la chance, d'avoir un toit, un travail, du chauffage et pas de problèmes de fins de mois, chaque matin et chaque soir, je me demande ce que je pourrais faire pour aider les autres sans essayer m'acheter une conscience ou une plus belle image de moi.

    Alors comme vous toutes, je fais ce que je peux quand j'en ai l'occasion (et comme je suis super bavarde, ca multiplie les occasions de discuter). Et je fais aussi comme Jo Ridée Rieuse, je me bats avec mes contradictions. Jo, tu m'as fait beaucoup rire.

    Sinon, il y a du stollen à Monoprix.

    Des bises

    Ariane

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pinaise, je file à Monop' ce soir !
      Des bisous et merci.

      Supprimer
  19. Anonyme23/12/16

    Très beau texte Armelle, pauvre petite dame, il en existe plein malheureusement. Oui nous sommes heureux d'avoir un logement, d'avoir chaud et de manger à notre faim.
    Bon noël à toi et ta petite famille.
    Odile

    RépondreSupprimer
  20. Merci Emmanuelle pour ces mots. Bien entendu, je suis très émue à la lecture de ton commentaire...
    Je précise que la dame dont j'ai parlé n'était pas vieille, je pense qu'elle avait à peu près mon âge.
    Et heureusement, le caissier n'a pas eu cette réaction dont tu parles, parce que là, je crois que je n'aurais pas laissé passer et je l'aurais envoyé bouler.
    La répartie, c'est mon fort.
    Je te souhaite aussi plein de bonheur à venir.

    RépondreSupprimer
  21. Chris (aka Paquita Chocolatera)23/12/16

    Oui nous sommes chanceux d'avoir un boulot, un toit, du chauffage. Je me le dis tous les jours. J'apporte ma maigre contribution en donnant les vêtements dont je ne veux plus à Emmaüs ou à la boutique solidaire du Secours Populaire à côté de chez moi, en mettant des choses dans les caddies de la Banque Alimentaire au moment des collectes.
    Il y a sur mon chemin du soir un monsieur qui fait la manche, je pense que s'il n'est pas en situation extrême il doit cependant en être proche. Je vois pas mal de personnes lui parler, lui donner quelque chose. Pour l'instant je n'ai pas encore oser l'aborder. Mais je sais au fond de moi que je le ferai.
    Douces fêtes à toi et à tout le monde ici !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'important, c'est de faire selon son coeur et ses moyens. Selon son envie et son courage aussi...
      Je t'embrasse !

      Supprimer
  22. Ah, au début je croyais que le billet partait vers "j'étais déjà contrariée (faire les courses "en vrai" + ne pas trouver de Stollen), je laisse passer une dame parce qu'elle n'a qu'un article et elle fait sa chieuse à retarder tout le monde pour 7 centimes, juste pour le principe, ça a pourri ma journée!"

    Et puis finalement, c'est tout autre chose. Merci de nous aider à relativiser. Cette année, pour la première fois, je ne verrai pas toute ma famille à Noël, parce que je n'ai pas de vacances. Mais ça veut dire que j'ai un boulot, et j'ai aussi un gros week-end pour voir une partie de cette famille, et finalement je n'ai pas tellement de raisons de me plaindre.

    Alors évidemment, on râle tous pour des broutilles, c'est humain et on le fera toujours (enfin, surtout moi), mais ce n'est pas si grave, tant qu'on garde dans un coin de notre tête que justement, on a la chance de n'avoir que des broutilles sur lesquelles râler.

    Joyeuses Fêtes!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme tu as raison : on n'a que des broutilles sur lesquelles râler !
      Joyeux Noël à toi aussi ;-)

      Supprimer
  23. Fredix23/12/16

    Je t'aime Armelle ! Pour toutes tes questions et tes doutes ! On fait partie de la même humanité !

    RépondreSupprimer
  24. Que d'émotion, un pincement au coeur, une boule à l'estomac. Des images qui reviennent.... Rien à ajouter à tes mots criants de vérité.
    Passez de bonnes fêtes.

    RépondreSupprimer