30 oct. 2015

J'ai dégainé pour la première fois



Y'a toujours une première fois. Le premier baiser, le premier émoi, la première cigarette, le premier câlin, la première voiture, la première cuite. Moi aujourd'hui, j'ai eu une première fois. C'était un peu excitant, j'étais impatiente et nerveuse, on ne se connaissait pas, lui et moi. Sa couleur m'avait bien plu, il semblait cool, tout rose, amical.

27 oct. 2015

5 trucs pénibles après une cœlioscopie.



Quand tu as des points de suture après une cœlioscopie, il y a des choses que tu ne peux pas faire tout de suite, ou qui sont un peu compliquées

1- La peau de croco
Tu sais que je suis une adepte de la tartinade quotidienne, gage de peau douce et satinée qui seront d'incroyables appels à la caresse. Bien. Juste après l'opération, j'étais vraiment pas en forme donc j'ai zappé quelques jours. Ben tu le croiras si tu veux, j'ai eu un peu peur parce qu'après quelques jours, j'avais les tétons tout secs. Je me suis demandée ce qui se passait et j'ai compris. Pas de crème, pas de peau douce, des tétons en cartons : un vrai tue-l'amour ! J'osais à peine imaginer ce que donnait le reste de mon corps...

21 oct. 2015

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Alors, qu'est-ce qui se passe ? Tu croyais que j'aimais plus le kiwi ? Ben si...
Le kiwi, le retour.

La vie c'est un kiwi quand je guéris doucement. Mardi était mon premier jour toute seule, mon infirmier-cuisinier-chauffeur-amoureux étant retourné travailler. J'avais promis que je me tiendrais à carreau... Heu... J'ai un peu menti. Han mais j'avais l'intention, hein !! Mais forcément j'en ai fait plus alors ça a tiré un peu. Miss F. est passée, elle m'a aidée en portant la panière de linge mouillé près du tancarville, elle a fait une p'tite vaisselle, adorable. Bab est venue piapiater et prendre un café, c'était cool. Mais faut que je me calme.

17 oct. 2015

Se regarder le nombril



Après tout, je n'ai que ça à faire... Je ne me déplace que difficilement, passer de la station assise à debout est un exploit qui me prend plusieurs secondes, au prix d'efforts contorsionnés. Je me revois il y a un peu plus de dix-neuf ans quand le dépotage du Crapaud-poilu m'avait laissé quatorze points de suture à l'entrejambe ... Je bouge avec autant de grâce.

Ça tire au niveau des coutures de tous les petits trous de cœlioscopie, les fils commencent à gratter aussi. "C'est que ça guérit", on me dit. Je ne peux dormir que sur le dos car quand je veux me mettre sur le côté, j'ai l'impression que tous mes boyaux voyagent et c'est douloureux. Donc je ne dors pas beaucoup, ou mal. Mais ça va mieux chaque jour.

Je me sens inutile et comme un poids mort quand lorsque j'écris ces lignes, mon amour est en train de passer l'aspirateur, après avoir fait le déjeuner, la vaisselle et mis une machine à tourner. En fait, j'ai toujours autant de mal à lâcher prise, à me dire que de toute façon, je n'ai rien de mieux à faire. Une fois de plus, je culpabilise et je m'en veux.

J'ai de la chance qu'il soit là...

Et contrairement à ce que j'avais écrit un peu en fanfaronnant, j'ai eu peur. La peur est arrivée sans prévenir, lorsque j'étais dans les petits box clôs de tentures plastique, dans l'antichambre du bloc opératoire. Je me suis mise à sangloter, c'était incontrôlable. Les larmes coulaient et chaque personne qui venait me voir me demandait ce qui se passait.... Je ne sais pas. Est-ce que j'ai peur ? Ben nan, je crois pas. Je pleurais encore quand on m'a mis le masque sur la figure. 

Pourquoi je pleure puisque je n'ai pas peur ?

Parce que sans doute, petite menteuse, la peur t'a chopée par surprise et que tu te croyais invincible.

C'est fini, je suis rentrée, je me retape. Lui est là à mes côtés, il était là à mon retour dans la chambre 517, sa main chaude a pris la mienne et à caressé mon front, enlevant les cheveux de ma figure. Je l'aime tellement.

A la maison, dans ma salle de bains, je me regarde le nombril, c'est lui qui a morflé le plus. Il est tout couturé à l'intérieur et se pare de couleurs chamarrées. Un vrai nombril d'Halloween. 
Bleu, jaune, violet, indigo, un joli nuancier de mode automne hiver. J'hésite à le prendre en photo, il est tellement tendance, si ça se trouve je ferais un carton sur Instagram. 

Sur mon canapé, sous mon édredon, je lis, je regarde la télé, des films, des séries. Et mon nombril. Le temps passe doucement, celui de la convalescence.


13 oct. 2015

Le trousseau



Bon ben on y est. Dans 1 heure, je serai en route pour l'hosto.
J'ai fait mon p'tit sac en suivant les recommandations du "Trousseau d'Hospitalisation".

J'ai choisi un bas de pyjama souple avec imprimé jungle et un tee-shirt blanc. Finalement, j'ai pas choisi le mini-boxer et le top décolleté à dentelle, j'ai pas envie d'affoler le personnel masculin.
J'ai pris des chaussons que m'avait offert Maman, des sortes de ballerines en pilou gris, assortis à mon gilet.

J'ai aussi pris un legging et une tunique pour la sortie, autant faire confort et ne pas trop solliciter mon bidou troué.

J'ai pris un nécessaire de toilette avec zéro maquillage dedans, du coup, c'est tout léger.

Après, j'ai rasé mes jambes, mes dessous de bras, j'ai taillé ma wouachacha au carré, je me suis coupé les ongles des pieds, je me suis épilé les sourcils, je me suis douchée.

En fait, tout comme pour un rendez-vous amoureux, les artifices en moins.

J'ai deux bouquins, mon chargeur de téléphone. 

Crapaud-poilu vient me chercher et m’emmène ensuite à l'hôpital. 
Mon Amour prend le relais pour le reste de la semaine.

Je suis parée.

Même pas peur.

(mais bon, hein, j'ai hâte que ce soit fait).

A très vite mes perdrix pailletées.



8 oct. 2015

Le dilemme



Comment vais-je faire ?...
Depuis que mon Amour partage mon lit, y a une espèce d'accord tacite entre nous, un respect que nous nous accordons mutuellement, un truc auquel on fait attention pour notre bien commun et qui maintient notre couple dans une félicité douce, faite de pétales soyeux et de chamallows sucrés : on ne pète pas. 

5 oct. 2015

La visicoule récalcitrante



Donc à ceux à qui cela aurait échappé (Closer n'a pas relayé l'info, je ne comprends pas), je vais subir très bientôt une cholécystectomie. Ça claque, hein ? C'est un joli nom pour dire qu'on va te couper la vésicule biliaire et l'ôter de ton abdomen, elle et tous les satanés cailloux qu'elle contient.

1 oct. 2015

Montre tes Boobs pour Octobre Rose 2015



Montre tes Boobs !
OCTOBRE ROSE 2015

Pour la troisième année consécutive, tout plein de super nanas, et même quelques mecs solidaires, ont envoyé une photo de leurs seins, pour faire passer ce message essentiel : FAIS-TOI SURVEILLER !

Le mois d'Octobre est celui de la mobilisation de chacun pour informer sur le cancer du sein. Tout plein de choses sont organisées dans la France entière et moi, de ma p'tite lucarne, je réitère cette année.

Bravo et mille mercis pour ton courage et ta volonté.

Je suis touchée une fois de plus par les messages magnifiques reçus dans ma boite mail inondée de nénés, par la constance de certaines qui jouent le jeu pour la troisième année.

J'adresse un message perso à mon amie Véro qui lutte en ce moment même, qui souffre des soins et qui a peur pour l'opération à venir : 
Véro, on est toutes avec toi, toutes celles qui sont sur ces photos, toutes, on t'envoie des bonnes ondes.
Des pensées aussi pour M. qui se reconnaîtra.


Et surtout, maintenant que tu as pris cette photo, maintenant que tu as eu le courage de le faire, va aussi montrer tes boobs à un médecin, fais cette putain de mammographie si tu dois la faire et encourage tes amies à la faire aussi.

Se faire surveiller, c'est ESSENTIEL.



J'te kiffe.
Prends soin de toi.









L'édition 2013 est ICI
et l'édition 2014 est LA.