27 juin 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Aaaaaaah, c'est vendredi. Après deux semaines où je n'ai bossé que 4 jours à chaque fois, cette semaine m'a semblé interminable. Pourtant il a fait beau, pourtant j'avais plein de trucs à faire (travailler, m'occuper du gosse - un peu -, espérer, sourire, réfléchir à ce que j'allais trouver comme stratagème avec moi-même pour ne pas aller faire les soldes avant la prochaine paye, ...). Finalement, on y arrive et ça c'est kiwi !
Quoi d'autre ?

La vie c'est un kiwi quand j'ai eu le plaisir cette semaine de boire un Coca Zéro avec Reine. Elle commente ici parfois (souvent) et m'avait envoyé un petit mail disant qu'elle était deux jours à La Rochelle et que si j'avais un peu de temps, ça lui ferait plaisir qu'on se rencontre. Rendez-vous donc sur le Vieux Port un midi... J'entends appeler mon prénom derrière moi et je vois arriver un grand sourire derrière des lunettes de soleil. C'était rigolo. 
J'en ai déjà rencontré quelques'une des filles qui commentent ou qui passent par ici : Lalla, Céline-sacristain, Nathalie, Séverine... A chaque fois, c'était un chouette moment. C'est toujours avec un peu d'appréhension que je te rencontre parce toi, tu sais déjà presque tout de moi et moi, je connais si peu de toi... Avec Reine, on a papoté comme si on se connaissait depuis longtemps, de tout, de rien, de la vie, de ses moments durs ou doux. C'était super kiwi.

La vie c'est un kiwi tout retourné par l'article que Baptiste Beaulieu (le tenancier de l'excellentissime blog Alors voilà) a écrit pour le Huffington Post et qui s'intitule "Pourquoi la gay pride est importante ?"
C'est profondément humain et j'ai trouvé ça juste et bien écrit, ça m'a beaucoup touchée, étant mère d'un ado et pouvant me demander "c'est vrai, et si c'était le cas du mien ?"  Et si Crapaud-poilu était dans cette situation, redoutant de devoir avouer à ses parents qu'il est homo ? 
Je n'ai pas vraiment de doutes aujourd'hui (rien qu'à voir comment il a fait "waaaaaaa....." en voyant une jolie rousse sur le trottoir hier) mais si c'était le cas, ou si c'était le cas de mon neveu ou du fils d'une des amies par exemple ?... 
L'obscurantisme et l'intolérance sont meurtrières (pfff... v'la la phrase toute pleine de poncifs...) et pourtant, quand je lis dans son article que 180 ados se suicident tous les ans à cause de leur orientation sexuelle, ça me fait froid dans le dos. Moi, je m'en ficherais que mon crapaud préfère les hommes, la seule chose que je veux, c'est qu'il soit heureux.

La vie c'est pas un kiwi quand une engueulade royale avec le père de mon fils m'a retournée la moitié de la semaine. Je n'aime pas les conflits, je préfère l'apaisement, je ne suis pas rancunière... Tout son contraire. Depuis toujours, je préfère courber l'échine pour éviter l'affrontement et c'est sûrement ce qui m'a conduit à accepter des choses inacceptables. Là, c'était trop. J'ai hurlé au téléphone devant des propos débordant de mauvaise foi. J'ai dit non. J'ai dit.... J'ai dit. Et bien peu importe que nos vies soient désormais séparées (même si encore très liées), ça m'a fait mal au bide comme quand on était encore ensemble. Devoir sortir de mes gonds pour me faire entendre me coûte tellement... Je compte toujours sur la compréhension et le sens du jugement de l'autre. Ben nan. Va falloir t'endurcir ma grosse, parce que le plus dur est à venir.

La vie c'est un kiwi quand je suis toute gaite d'être invitée au mariage de ma collègue Mélo cet été ;-)
J'ai deux tenues en tête et mon cœur n'arrive pas choisir. Soit une jolie robette bleue marine with polka dots (ça veut dire à pois blancs, mais c'est plus fashion), que je pourrais mettre avec mes sandales rouges à talons (celles qui font un peu chaudasse, histoire de rendre la robe classique un peu fofolle).
Soit un joli top bleu marine en voile avec un pantalon ou une jupe, ou noir ou blanc (pffff.... trop de possibilités....) avec des sandales turquoises (que je n'ai pas). Parce que j'ai un magnifique collier façon Shourouk de chez H&M qui a un cordon turquoise et qui irait super avec. J'ai jeté un coup d'oeil sur le net et mes fabuleuses Geox sont soldées, mais encore trop chères pour moi... 
Faut que je réfléchisse. Tiens, en attendant, voilà un petit bout de la robe ;-)



La vie c'est un kiwi quand au hasard d'une déambulation dans un centre commercial, j'ai acheté un mascara chez Réserve Naturelle (un espèce de chaine de boutiques qui vent des bijoux, du makeup, des élastiques à cheveux et des poupouilleries dans ce genre). Le magasin est en train de fermer, donc y avait des super promos. Ben tu me croiras si tu veux, mais ce mascara que j'ai payé environ 2.50 € est l'un des meilleurs utilisés depuis au moins 3 ans. Un truc de ouf. Vise un peu les cils de girafe que ça fait.



Allez, des bises.



26 juin 2014

Du bonheur d'en donner....



Est-ce que tu connais quelque chose de plus gratifiant que le plaisir de voir son gamin content ? Ou en tout cas, de voir quelqu'un que tu aimes, heureux... Je ne sais pas s'il y a quelque chose de plus génial que de rendre heureux ceux qu'on aime parce que le bonheur de l'autre est bien plus merveilleux que son propre bonheur (excepté pour déguster la Ben&Jerry's, on est d'accord).

Donner du plaisir est au moins aussi bon qu'en prendre... Bon là, on ne va pas parler de sexe (je voyais bien que t'attendais que ça, cochonne), même si c'est bien entendu valable aussi en position horizontale. Nan, je vais te parler du plaisir de voir mon gosse tout content.

Hier, je lui ai racheté un vélo. Petit, il a toujours eu des vélos neufs et puis un jour, plus grand, c'est devenu compliqué parce que l'argent, tout ça, bref... On avait donc acheté un vélo d'occasion qui s'est révélé être la plus mauvaise affaire jamais faite, puisqu'il nous a coûté aussi cher en réparations diverses que le prix d'achat du bordel. Il avait toujours un truc qui déconnait et Crapaud-poilu s'est quand même vautré deux fois avec. C'est donc sans regret que nous l'avons conduit à sa dernière demeure : la déchetterie. Depuis, plus de vélo. Le gosse ne semblait pas plus meurtri que ça (le sport et lui ne sont pas les meilleurs amis du monde). Sauf que moi, je trouve ça crétin maintenant qu'on habite vachement plus près du centre ville et que La Rochelle a des kilomètres de pistes cyclables dans tous les sens, qu'il n'en profite pas.

J'ai insisté. Beaucoup.

On a regardé sur Le Bon Coin et on en a trouvé un qui puait le vélo volé à des kilomètres. Rendez-vous sur le parking d'un supermarché dans un quartier bof bof, paiement en liquide obligatoire, le type ne voulait pas qu'on aille chez lui et était incapable de donner la date d'achat...
Crapaud-poilu était tout déçu parce que "Mais Maman, il est super beau !" Rouge et jaune, un vélo Zavatta. Je n'ai pas cédé. 
Je lui ai plutôt demandé d'aller voir chez Happy Cash, ces marchand de trucs d'occase, les usuriers des temps modernes. Ce genre de magasins ne me plait pas plus que ça tant je trouve ça glauque. Des gens souvent trop pauvres y sont contraints de venir vendre au dixième de leur valeur des objets auxquels ils tiennent, sans doute... Il y a aussi des gens plus aisés qui viennent vendre des trucs (moi y compris).
Mais je n'ai jamais ressenti une joie intense de la part des personnes patientant dans la salle d'attente du caissier qui va daigner te filer 1.50 € pour ton Mixer Moulinex. Plutôt de la résignation.

Bref. 

Je sais qu'ils ont toujours une quantité incroyable de vélos (surtout de gamins devenus trop grands) (j'espère) mais aussi parfois des vélos d'adultes. Ses copines Martouche et Manouf (elles s'appellent pas comme ça en vrai, thank God) l'avaient rejoint sur place, à bicyclette elles aussi alors qu'elles vivent à l'autre bout de la ville. Après un échange d'environ 995 textos, je valide l'achat d'un vélo à 100 euros "alors qu'il en vaut 200" dit le vendeur, qui en profite pour poser sur la photo que je réclame avant de donner mon accord. C'était rigolo. "Et puis il a déjà une béquille, un porte bagage et une lumière". Le luxe. Ok, va pour celui-là.



Du coup, mon gamin a raccompagné les filles à l'autre bout de la ville et est revenu à la maison le soir. Quand je suis rentrée, il avait un grand sourire.

"En fait, tu sais Maman, j'adore ça le vélo. Et puis c'est super cool en ville. J'avais peur que les voitures ne me klaxonnent mais non. Et puis les pistes cyclables, c'est chouette. Bon, je transpire comme une vache et j'ai super mal au cul, mais c'est génial. Merci beaucoup"
Avec un gros câlin (il avait pris une douche. Ouf.)

Sa joie, c'est mon bonheur.

Alors ce matin, il doit se lever de bonne heure pour aller en vélo chez Décathlon. Une histoire de lumière qui ne marche pas (le vendeur, je vais aller l'étriller), après il va à la banque et il revient. Il a téléchargé une appli spéciale vélo sur son téléphone qui va compter le nombre de kilomètres qu'il fait et il cherche des itinéraires pour aller partout. Ce soir, il va faire du vélo avec ses copines pendant que je suis à la musique. J'ai imposé que la lumière fonctionne d'ici là et qu'il prenne un gilet jaune s'il rentre et qu'il fait sombre. Mamaaaaaan..... Pas de discussion.

Alors comme je ne savais quoi lui offrir pour son bac (on va attendre les résultats, je suis hyper superstitieuse pour tout ça), je lui ai proposé d'acheter un antivol digne de ce nom (ma copine Domi est super conseillère) et aussi un petit panier pour mettre devant et trimbaler des trucs. Plus le vélo, donc.
Bon pour le panier, il va réfléchir parce qu'il trouve que ça fait un peu gonzesse.... Mais il se dit que ça serait tout de même pratique.

Tout ça pour dire que moi, tu m'offres un vélo, j'ai pas un orgasme. Je DÉTESTE ça le vélo. 

Mais lui, il était heureux. Et c'est ça qui compte.



25 juin 2014

Haiku (tiens ça faisait longtemps)

Chaleur écrasante de fin d'après-midi
Nue, chercher la fraîcheur
Pénombre de la chambre
Savourer

...










C'est mon délire de temps en temps.
Y'en a d'autres ICI, ICI et ICI
On s'fend la gueule.




24 juin 2014

C'est déjà ça



Joie !!!

Après plusieurs dizaines de minutes d'attente pour cause de serveur saturé, on l'a su....

Crapaud-poilu est accepté à l'IUT de La Rochelle, son premier voeu, son premier choix, ce qu'il voulait faire.

Joie !

On avait jusqu'à vendredi pour dire oui. On a dit oui tout de suite.

Là, il est 21h quand j'écris et il part pour fêter la fin des épreuves du bac avec des copains. Tous les ans à La Rochelle, les bacheliers se donnent rendez-vous sur une plage du centre ville pour faire la fête. Ça veut dire pour se bourrer la gueule. J'ai souvenir d'un collègue appelé en pleine nuit par une amie de sa fille en disant "faut que vous veniez la chercher, ça va pas"....

Il m'a demandé s'il pouvait prendre la voiture pour y aller avec ses copains. J'ai dit non.
J'ai dit "Je veux bien vous emmener et aller vous chercher mais tu ne prends pas la voiture".
S'en est suivi le classique "Tu ne me fais pas confiance !"

Si. C'est aux autres que je ne fais pas confiance.

Il est parti un peu chiffonné. Je lui ai dit qu'il pouvait appeler à n'importe quelle heure si ça n'allait pas.
Il a fait groumpf ce qui devait sûrement vouloir dire oui.

J'ai mal au bide.

Mais sinon, je suis toute joie. 
Sinon.



23 juin 2014

Il me faut un peigne à queue



Non pas que j'ai beaucoup de queue à peigner....
J'aime le calembour graveleux du lundi matin, alors que je suis peinarde chez moi vu que je bosse pas (en même temps à cause de la fête de la musique jusqu'à 2h00 du mat', je marche avec autant de grâce qu'un bonhomme légo) (on se remet moins bien à 39 ans qu'à 25).

Donc, disais-je, il me faut un peigne à queue.

Oui parce que tu comprends, ce matin, alors que j'étais en train de comater dans mon lit, j'ai regardé un peu ce qui se passait sur Facebook et je tombe sur un petit mot de Cécile Quadra qui dit qu'elle n'arrête pas de visionner des tutoriels de waterfall braid (tresse cascade en VF), vu que sa fille lui en réclame une après avoir vu Maléfique au cinéma.
Alors ni une, ni une, moi qui suis une grande fan de tresses et une grande fan de tuto YouTube,  je vais de suite voir de quoi il retourne. Moralité, il est 11h et je suis toujours en chemise de nuit, devant mon écran avec un miroir à côté pour essayer de maîtriser l'affaire.

Un exemple :



Je dois me rendre à l'évidence, c'est pas gagné, même si j'ai PARFAITEMENT compris le principe.

1) Il faut des cheveux très lisses et très longs pour que ça donne l'effet escompté.
Merde. Moi il sont à peu près aussi lisses qu'une bobine de ficelle de sisal (celle dont on se sert autour des colis, tu vois) et même s'ils ont bien poussé, ils ne tombent pas non plus jusqu'à mes coudes.
Donc ça fait plutôt tresse ruisseau chez moi.

2) C'est vachement plus facile quand c'est quelqu'un d'autre qui le fait sur toi
Parce que là, t'es à la bonne hauteur, t'as pas besoin de rester les bras en l'air pendant 10 minutes. C'est ça mon gros problème avec les tresses... rester les bras en l'air. Au bout de 2 minutes, je suis rouge comme un coquelicot et j'ai chaud. Ah, peut-être que c'est parce qu'il faut que je respire de temps en temps.
Est-ce que tu crois que j'ai une chance que Crapaud-poilu accepte si je lui demande ?...

3) Il faut un peigne à queue pour s'aider à séparer les mèches
ET J'EN N'AI PAS.

Alors comment veux-tu que j'y arrive ?!

En réalité, je mens. 
Y'a pas du tout besoin de peigne à queue pour la waterfall, mais un tuto en entraînant un autre... tout ça... Je suis tombée sur un magnifique choupinet chignon choucrouté façon BB, à réaliser sur cheveux mi-longs (donc MOI !). Et là, y'a pas moyen, faut un peigne à queue.

Pour faire de la bonne cuisine, faut de bons outils et de bons produits. Ben pour faire des jolies coiffures, c'est pareil. 

Ah oui, et si tu pouvais échanger mes bras en mousse contre des bras qui peuvent rester en l'air plus de 5 minutes, ça serait top. Je te laisse, je vais aller faire une fishertail braid (tresse queue de poisson en VF), parce que celle-là, j'y arrive (même si je suis encore une petite sardine, rapport à la taille)...



20 juin 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Yeah baby ! Fait beau, fait chaud... ça commence bien le kiwi de la semaine ;-)

La vie c'est un kiwi quand demain c'est la Fête de la musique et tu sais à quel point ça compte pour moi ! Demain, avec mon groupe de furieux, on va mettre le feu dans les rues de La Rochelle. On démarre sur le bateau du Musée Maritime (au bar du France 1 pour les ceusses qui connaissent) à 18h et ensuite, on enchaînera dans le quartier du Gabut, la rue St Nicolas pour finir sur le parvis de l'église St Sauveur. On est plus de 40 à jouer et je peux te dire qu'on est hyper motivés... 
Poussez-vous devant, la batucada débarque.


En plus, on fait la couverture de TMV cette semaine et y'a une interview sur le groupe dedans ;-) A lire sur le Dossier Fête de la Musique.

La vie c'est pas un kiwi quand déjà suite à la répète d'hier soir, je peux plus bouger. J'ai l'épaule gauche en vrac, ma nuque n'est qu'un parpaing et en plus, je me suis fait tomber le surdo sur l'orteil (mais le gauche cette fois, ha ! ha !). J'ai un gros bleu et c'est enflé.... Comment je vais faire pour jouer 4 heures d'affilée avec en plus des mecs bourrés qui considèrent que la Fête de la musique, c'est avant tout un open bar gigantesque ?... 
Le mec bourré (ou la gonzesse, hein, ça marche pareil), c'est celui qui essaye de danser en se collant devant ton instrument et qui a autant le sens du rythme qu'une limace sous ecstasy. Il est tellement décalé par rapport à toi, que pour un peu, il te ferait perdre le tempo à toi aussi. Et puis il est lourd. Et puis il veut jouer à ta place. Mais toi, tu souris parce que c'est la Fête et qu'on est là pour rigoler. Au pire, tu lui colles un coup de batte dans la gueule et ça va mieux. Nan, je déconne. Mais fais gaffe quand même...

La vie c'est pas un kiwi quand Crapaud-poilu a peur de s'être vautré en math hier... Il a dit "si j'arrive à avoir 10, ce sera bien". Flûte. Zut. Crotte. Reste une épreuve cet après-midi (Sciences de l'ingénieur) et l'espagnol lundi et après, c'est la liberté. Plus qu'à attendre les réponses des universités pour l'année prochaine et les résultats du bac vers le... je sais pas. Anyone ?

La vie c'est un kiwi quand ça y est, je suis en ligne sur Etre sans complexe. Au terme d'un vote acharné, j'ai fait mon choix. J'ai aussi rédigé une petite description, validée par la responsable éditoriale que ça a fait marrer. J'en profite pour remercier les filles qui s'étaient lancées... C'était tellement gentil. Du coup, je vous ai incluses dans la rubrique A propos. Voilà ;-)

D'ailleurs, puisque tu vas sûrement cliquer sur le lien, tu peux en profiter pour signer le Manifesto de Sans Complexe qui tient en 5 points. Ok, c'est pas une pétition mondiale pour que la Recherche lance ENFIN une étude afin de savoir pourquoi on a toujours un bouton qui sort le jour où il faut pas, mais ce sont 5 points importants. Pour moi.

1- Accepter le corps que la nature nous a donné.
Moi par exemple, la nature m'a donné un corps rond, des grosses fesses, des grosses cuisses, un gros ventre des seins moyens-mais-ça-va-mais-ils-tombent-un-peu. Bon et bien je fais avec parce que de toute façon, je n'aurais jamais la silhouette d'Alice Taglioni (sa mère, qu'est-ce qu'elle est belle celle-là). 

2- Apprendre à être vraiment soi pour être vraiment belle. 
Dans le dedans de moi, je suis blonde. Alors il fallait que le dehors le soit aussi... Je suis en accord avec moi-même depuis le jour où j'ai décidé de devenir blonde et je crois que j'aurais du mal à revenir en arrière. Alors oui, ce n'est pas naturel et oui ça se voit, mais moi, je me sens mieux comme ça et tant pis pour celles qui trouvent qu'il faut conserver la couleur que la nature t'a donnée ("celle qui va le mieux avec ta peau, bla bla bla") (toujours des filles bien intentionnées) (ça veut dire JALOUSES).

3- Apprécier comme jamais les pleins et les déliés de son corps.
J'ose le décolleté et le soutien-gorge qui booste. J'ose les robes fleuries, les robes courtes, les hauts un peu transparents. J'ose un peu les robes moulantes même si Cristina dit que "ça fait voulgaire sur une ronde". Moi, dans le regard de certains (pas tous bien sûr), je peux te dire que ça fait plutôt sexy.
J'ai dit "j'ai vraiment des trop grosses fesses". 
Il a répondu "ça fait plus de place pour les caresses"...

4- Suivre une mode rien qu'à soi. Créer sa propre tendance.
Donc aujourd'hui nous avons : robe longue à bretelles en tissu wax, un peu ceinturée aux hanches et tongs à fleurs framboises. Tresse sur le côté, fleurs violette et bleu canard dans les cheveux, montre orange et lunettes mauves. ET ALORS ?

5-Tout simplement se sentir bien dans sa peau, bien dans son corps.
Ouais, c'est souvent plus facile à dire qu'à faire. Mais si on arrive petit à petit à se réaliser sur les quatre premiers points, le cinquième devrait venir tout seul...

Alors, tu signes ?

La vie c'est un kiwi quand Maman chérie s'est enfin fait charcuter le genou. Y'avait un bout de ménisque qui avait décidé de prendre le large et ça faisait des mois qu'elle souffrait. Intervention hier... tout va bien. C'est encore un peu tôt pour qu'elle danse la salsa demain à la Fête de la Musique mais on espère un vrai mieux.

Et sinon, en pleine Coupe du monde de foot, une p'tite vidéo qui m'a fait rire (merci Syl !)... 
Sans rancune, les amateurs ;-)




Allez des bises.


19 juin 2014

Vivement que ça se termine...



Vous les filles qui kiffez mon gosse, qui passez votre temps à l'encenser, à dire que c'est un gentil gamin (c'est vrai) et tout et tout... Faut quand même que vous sachiez que je suis en limite d'acceptation de harcèlement et de mauvaise foi. 

J'attends que les épreuves du bac soient terminées et après, on va mettre deux ou trois choses au point.

1- Arrête de me parler comme à un chien 
Parce que, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je ne mange pas de croquettes (ou alors très exceptionnellement et seulement après 14 Gin tonic), je n'ai pas la queue qui frétille et je ne fais pas pipi contre un arbre. Je ne suis pas un chien
Donc ta mauvaise humeur, alors que je n'en suis pas toujours à l'origine, tu peux la garder ou la déverser sur quelqu'un d'autre, moi j'ai autre chose à foutre que de prendre dans les dents des paroles abruptes et un ton hargneux. J'ai déjà donné.

Ma psy-chouchoute m'avait expliqué que c'était normal qu'un enfant déverse sa colère sur sa mère (surtout un garçon) parce qu'il sait inconsciemment que quoi qu'il dise, elle l'aimera toujours et que ça lui permet de relâcher la pression sans craindre les conséquences. Crapaud-poilu doit un peu être en mode cocotte-minute en ce moment, je veux bien le comprendre, c'est pour ça que j'attends de voir si la soupape fonctionne seule après les exams ou s'il va falloir que j'intervienne manuellement...

2- Je fais ce que je peux pour la bagnole, inutile d'être en boucle tout le temps
Ou de m'envoyer cinquante liens d'annonces vers Le Bon Coin, j'ai bien compris que ce serait pratique que tu aies une voiture. Pratique, ok. Finançable... beaucoup moins. 
Parce qu'au-delà de l'achat dudit véhicule, même si on trouve un vieux crincrin à 800 € (que je n'ai pas forcément), faut l'assurer, faut mettre de l'essence dedans... 

Alors tu me diras qu'il pourrait trouver un boulot cet été pour payer tout ça. Je te promets qu'il a cherché, mais sans piston, c'est quasi mission impossible. Et sans voiture, encore plus compliqué quand on a deux maisons qui ne sont pas proches l'une de l'autre. Je comprends tout ça, j'aimerais qu'il comprenne aussi mes contraintes et qu'il ne rouspète pas tout le temps (voir point 1)

3- Et même si je trouve une bagnole, tu prendras ce qu'on trouve ! 
Nan parce que je me suis quand même fait envoyer dans la figure récemment "Nan mais Maman, pas un Kangoo, faut pas pousser quand même !"
Pardon ? De quoi ? Mais Môssieur a des exigences sur le modèle ?! Et tu veux pas la clim en plus ?!

4- Arrête de me dire ce que tu voudrais dire à ton père mais que tu ne peux/veux pas lui dire
Moi, je suis ta mère. Si tu as un truc à dire ou à reprocher à ton père, à 18 ans, il me semble que tu es assez grand pour le faire seul. Encore une fois, j'ai déjà beaucoup donné dans ce sens pour apaiser les tensions père-fils, au prix de multiples crises de tronche-en-biais des deux côtés, durant des années. Je n'aime pas beaucoup faire le tampon tout le temps. C'est usant. Et la ficelle qui dépasse, c'est pas seyant.

Oui il a des torts. J'en ai aussi et tu quoque mi fili, tu en as parfois aussi. Mais je ne veux plus assumer les torts de ton père à sa place, d'autant que j'ai déjà un gros paquet de trucs pas cool à régler avec lui. Donc si ça te défrise qu'il te fasse lever trop tôt le matin pour je ne sais quelle raison... ben... Démerde-toi à avec lui ! T'as plus 4 ans.

Voilà... dans quelques jours, tout ça va sortir. Là, je le laisse tranquille et je ravale mes paroles, par égard à cette semaine de bac délicate à tout point de vue. Mais va falloir que ça se calme sérieusement.

Je t'aime mon lapin, y'a aucun doute là-dessus, mais là, honnêtement, tu me pètes les rouleaux.

* * *

La photo du haut l'avait fait rire et il l'avait mise en couverture de sa page FB... C'était il y a longtemps...


17 juin 2014

A toi de bosser !

Figure-toi que ta Grosse Blonde Paresseuse est toute gaite et toute fiérote.

Je suis invitée à faire partie des "Blogs qu'on aime" par Etre Sans Complexe, le blog de la marque de lingerie du même nom. Au milieu de plein d'autres nanas super top... C'est un chouette truc et je suis ravie, sauf que voilà, je suis dans l'expectative la plus complète...

La responsable du site, qui vient de faire peau neuve (le site, pas la responsable) m'a demandé pour l'occasion une photo et un petit texte descriptif. Ouais, mais faut que je donne une photo qui tienne la route tu comprends, pas question de faire concon.

Du coup, je me suis auto-shootée samedi matin espérant trouver le cliché parfait. J'ai dû prendre environ 18 selfies et maintenant, je sais plus laquelle choisir. C'est pour ça que j'ai besoin de toi ! J'en ai sélectionné 5 et j'aimerais que tu votes en commentaires pour me dire celle que tu préfères. Y'a rien à gagner. Nan mais c'est pour le coup où tu croirais que j'allais tirer une réponse au sort ou quoi, pas du tout. Juste besoin d'un coup de main. Et après, pour ne pas que tu viennes pour rien, si ça te chante, tu peux proposer une description de Blonde paresseuse, en quelques lignes, comme si tu écrivais le pitch. Y'a des exemples ICI si tu veux.

C'est parti.


PHOTO 1 : air mystérieux, je regarde au loin, songeuse... J'ai un peu de rouge à lèvres, j'ai appliqué un filtre super yeux bleus, on ne voit pas trop mes rides.




PHOTO 2 : Tiens, mais qu'est-ce que c'est que ce truc au plafond ? Le noir et blanc, ça cache le fait que j'ai la peau un peu rouge, prise d'un peu plus loin, on voit moins les défauts de la peau (poils, ti boutons). Mais celle-là, j'avais pas de rouge à lèvres et on voit la sur-pigmentation du contour de ma bouche (on parlera de ce 65ème complexe bientôt).





PHOTO 3 : je regarde en face, sourire léger mais visible, GROSSES POCHES sous les yeux et RIDES de malade... Mais bon, c'est ma tête hein, y'a pas à tortiller.





PHOTO 4 : Mèche rebelle, ride sous l'oeil (si tu choisi celle-là, je ferai p'têt un petit coup de retouche anti-wrinkle), effet doux légèrement flouté pour avoir une tête d'ange. Mais regard de cochonne un peu quand même...




PHOTO 5 : de face, sourire avec des dents et du coup, forcément, des plis au coin des yeux...  Pfff.....


Donc je compte sur toi pour choisir 1, 2, 3, 4 ou 5

Et si tu te sens insipiré(e), quelques lignes de description.

En vous remerciant, parce que bon, je suis un peu charrette en ce moment et franchement, ça m'arrange si tu fais le boulot.

* * *

Après, si jamais y'en a aucune qui te fait kiffer, t'as le droit de le dire aussi et je referai une séance ;-)



13 juin 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Bon, c'est vendredi, bientôt le weekend (je rappelle à tous que si tu ne sais pas trop où tu en es, tu peux cliquer sur http://estcequecestbientotleweekend.fr/ qui te répond précisément). Cette page me fait kiffer, encore et toujours... L'idée même que des mecs aient foutu en ligne un truc aussi drôle et futile me plait énormément.

La vie c'est un kiwi quand je suis finalement allée chez le médecin pour mon oeil moisi. Donc j'ai une infection, pas grave, un peu d'antibiotique local (que je n'ai pas pu récupérer à la pharmacie vu que l'ordinateur disait qu'il y en avait cinq en stock mais que la pharmacienne ne les trouvait pas dans son petit tiroir) (ça m'agace ce genre de truc, t'as même pas idée) et des gougouttes. Ça devrait aller mieux et je vais pouvoir recommencer à me maquiller normalement (c'est à dire avec un dégradé à trois couleurs au minimum) et pas simplement un petit coup de mascara qui fait dire aux gens qui me croisent toute la journée "T'as l'air un peu fatiguée, toi". NAN. C'est juste que je suis pas maquillée. Sa mère.

La vie c'est un kiwi quand du coup, j'ai inauguré un nouveau médecin puisque j'ai laissé le mien près de l'ancienne maison et que je vais pas me taper 40 bornes dans chaque sens pour un coin d'oeil qui pique. Elle est charmante, toute menue, toute frêle, rigolote avec ses cheveux courts et sa minuscule tresse qui dépasse derrière l'oreille. J'ai bien aimé qu'elle me prenne à l'heure (un truc impossible avec l'ancien médecin) et qu'elle passe du temps à me parler avant de m'ausculter complètement (tension, coeur, poumon, etc...) alors que je venais juste pour un petit caca dans l'oeil. Elle a l'air cool et ça me plait.

La vie c'est pas un kiwi quand mon gosse est stressé, qu'il a peur d'échouer au bac et que les révisions de math semblent délicates. Crapaud-poilu est en S, option SI (sciences de l'ingénieur pour les ceusses qui ne maîtrisent pas les acronymes de l'éducation nationale), il a de bons résultats mais les maths, c'est quand même pas son fort. Ce qui est un peu gênant quand on est en section scientifique... Pauvre petit chou, je ne peux absolument pas l'aider, c'est bien trop compliqué pour moi. Jusqu'au premier trimestre de seconde, ça pouvait encore faire la maille mais là, impossible...
Alors, je vais lui envoyer plein de bonnes pensées, l'encourager, le caresser dans le sens du poil et essayer de lui donner un max de confiance en lui. 
Mon bébé.

La vie c'est un kiwi quand un tweet relayé par Something Magazine m'a fait mourir de rire hier soir.


Bien entendu c'est un fake mais j'adore les blagues drôles sur Twitter. 
Comme celles de Maman Débile (@MamanDebile) qui restent une super source de fous rire.


Et toi, tu suis des comptes Twitter sympas ?

La vie c'est pas un kiwi quand je me rends compte que la lumière de ma salle de bain n'est pas top. Parce que quand j'examine mes sourcils ou mes jambes à la lumière naturelle (le midi à la pause déj par exemple) (mes collègues sont ravies), j'ai encore plein de poils qui se baladent, alors que dans ma salle de bains je suis impec. J'ai ainsi découvert hier une petite frange de poils à l'intérieur du mollet droit, charmante. 
Thank God (t'as vu Smouik, j'ai pas mis le "s"), mes poils sont plutôt clairs et comme j'ai les jambes aussi bronzées qu'un blanc de poulet sous vide, ça ne se voit pas trop.
On n'a pas des vies faciles, ma bonne Dame.

La vie c'est pas un kiwi quand je me demande sincèrement si ce ne sont pas plutôt mes yeux qui vieillissent. Ça fait plusieurs fois que je me surprends à éloigner un tantinet de mes yeux ma boite de gélules "Destock Anti-Cellulite Peau d'Orange incrustée de sa race" pour vérifier si je dois en prendre 2 ou 3 le matin. Parce que ce sont des tout petits caractères que j'ai un peu de mal. On va mettre ça sur le compte de l'infection plutôt.
Oui, on va faire ça.

La vie c'est un kiwi quand je suis en dédicaces demain pour ma p'tite histoire, 
au magasin CULTURA de La Rochelle - Puilboreau, 
à partir de 10h30.

VIENS ME VOIR ! 
Même si après tu vas à la plage...

La vie c'est un kiwi quand aujourd'hui, c'est vendredi 13 et que j'ai décidé qu'un truc bien allait m'arriver. Je sais pas encore quoi, mais j'y crois.

Allez, des bises.




12 juin 2014

Philosophie végétale





Je suis pas trop là. J'ai beaucoup de choses à faire, à envisager, à estimer et j'ai un gosse qui passe son bac. Autant dire que je suis un chouïa débordée, donc pas trop présente... Et ça me chiffonne parce que j'aime bien écrire et te lire. Toujours est-il que je vais te livrer deux petites anecdotes en attendant d'avoir un peu plus de temps et quelque chose de plus consistant à te raconter...

L'abricot
A mon travail, tous les jours, on a des fruits à disposition pour la pause du matin. C'est cool. Ouais, j'ai de la chance... Des bananes, des kiwis, des clémentines, des dattes, des prunes, des pommes, des poires, pas de scoubidous (cette référence ne pouvant être comprise que par la frange la plus âgée - dont je fais partie - de l'auditoire). Et des abricots.
Hier matin, j'avise donc lesdits abricots orangés, lisses qui ont l'air délicieux. J'en prends deux. Je croque dedans avec ma main sous le menton pour parer l'attaque vicieuse de gouttes de jus sur mon tee-shirt. 
Ben ça risquait pas, je l'ai compris au son.
Quand tu croques dans un abricot et que ça fait le même bruit que dans une pomme, tu comprends que tu ne risques pas d'avoir du jus qui coule sur le menton. Quand tu mâches ta bouchée d'abricot et qu'on a l'impression que t'es en train de manger une biscotte, y'a peu de chances que le jus s'échappe.
L'abricot qui croustille, c'est un concept. Ou c'est un peu tôt dans la saison, faut se rendre à l'évidence...
Il faut savoir attendre, ma Grosse Blonde, rien ne sert de se précipiter, on apprécie bien plus les choses que l'on a attendues...
Une leçon de philosophie de vie donnée par un abricot, je crois que ça me plait bien.


La patate
A mon travail, ceux qui le souhaitent peuvent se faire livrer un panier de légumes par une AMAP, le jeudi. Tu prends un abonnement et toutes les semaines, tu récupères ton cageot à la salle de pause. Je ne fais pas partie de celles qui les commandent (je l'ai fait il y a longtemps) car je n'ai pas suffisamment de discipline, d'envie et de recettes pour manger un cageot de légumes par semaine. Et puis j'adore les chips.
Pour autant, c'est une pratique sympathique et j'ai mon p'tit coeur qui a fondu de bonheur en apercevant ça hier martin, sous l'une des tables que nous avons à l'extérieur pour déjeuner ou prendre un café... (ouais, j'ai de la chance).



Une petite patate a dû s'échapper du cageot, mue par un instinct de sauvageonne qui ne veut pas finir autour d'un poulet rôti mais veut retourner à la terre. Elle a roulé sous la table et les conditions météo aidant, elle a germé et est désormais un joli plant de patate, qui pousse avec rien.
Cette vision m'enchante. Elle signifie qu'il y a de la place pour la liberté, qu'on peut résister devant l'adversité et que le destin est parfois formidable...
Cette petite patate est une leçon de vie et a ensoleillé ma journée pétrie de doutes et d'incertitude.
Cette petite patate va devenir mon gourou.

Quand un abricot pas mur et une patate sauvage te donnent des clés pour appréhender la vie, je ne sais pas si ça signifie que tu es au fond du trou ou s'il faut y voir un arc-en-ciel et des paillettes. 

Je vais choisir la deuxième option.



10 juin 2014

Invictus



Hodie, Crapaudus-poilaupum va pasare oralus de latinum.

Très stressum, très très stressum.

Conquetiae, mandare a tutti les gentillam personae aqui presentum de pensare forte à lui et lui envoyarae des ondonam positivi.

Per ma partae, invoquare spiritu de Seneque, Socratus et celui de Ninou-ma-soeur que étaitum fortissima en latinum.

Teneram au jus.

Gratias tibi.




6 juin 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Aaaaaaah, le kiwiiiiiii....
Ça faisait longtemps, hein ? T'es content ? Moi aussi !

La vie c'est un kiwi quand aujourd'hui, on annonce 30 degrés ici. Du coup, il va faire 33° dans mon bureau (et ce n'est pas une hyperbole). J'en ai donc profité pour inaugurer la toute jolie mimi robette à fleurettes que j'avais acheté 4 euros au vide-grenier. Avec mes sandales hyper compensées argent et mes longs cheveux blonds bien lissés, je ressemble à Belle-des-Champs-qui-baguenaude-dans-les-pâturages et j'aime beaucoup.

La vie c'est pas un kiwi quand si ça se trouve, à 12h14 mon brushing aura démissionné et ma nuque humide aura fait frisouiller mes mèches dans le cou et ça va rebiquer. 

La vie c'est pas un kiwi quand, comme l'avait évoqué Dominique dans un commentaire fort juste, on est à pieds joints dans le stress pré-bac. Crapaud-poilu est à cran (à dire 10 fois très vite, ça fait un bon exercice de diction). Il a déjà passé plein d'oraux (anglais, euro, espagnol, informatique, sciences de l'ingénieur). Il reste le latin mardi prochain et après, le 16, yalllaaaa, la philo et le reste des épreuves écrites. Je vais lui donner des gélules de millepertuis et lui coller un demi-litre de Rescue des Fleurs de Bach dans sa grenadine pour essayer de le détendre mais y'a pas à dire, il stresse à mort. Pour rien au monde je n'aurais envie de revivre ça. Même si je sais qu'il part avec de bien meilleures chances que moi !

La vie c'est un kiwi quand j'ai ma nouvelle cuisinière ! Avec un four qui fonctionne ! Finalement, malgré les dizaines d'avis qui me conseillaient de prendre de l'induction, j'ai pris une vitrocéramique. Mon banquier a deux voix au Conseil d'Administration et un droit de veto. Mais elle est très chouette ;-) A moi les gratins, les cumbles, les tartes à la mirabelle, les plats mijotés dans le four, les quiches et les tian d'été. Ra-vie. 

La vie c'est un kiwi qui ne sait pas trop si c'est un pas-kiwi quand je vais chez mon père ce weekend. Et chez ma grand-mère, la pas marrante. J'ai l'impression de faire ma B.A. tant parfois ces gens sont piquants et inamicaux. Mais pas tout le temps, c'est variable. La perspective de devoir étaler le pourquoi-du-comment, d'entendre des critiques, des suggestions fantaisistes et des questions inquisitrices sur ma vie en général ne m'enchante pas plus que ça. Bon, je ne les ai pas vus depuis longtemps, ils ont une santé cahin-caha. Et puis c'est quand même ma famille. On y croit.

La vie c'est un kiwi quand prendre une binouze (deux,en fait) avec Syl sur une terrasse au soleil avant la répète, alors que ça fait trois semaines qu'on ne s'est pas vues, ça fait trop du bien. On blablate, on rigole, on est contentes de se retrouver. Les copines, ça fait la vie-kiwi.

La vie c'est pas un kiwi quand j'ai un petit peu d'infection dans le coin interne d'un oeil qui n'arrive pas à passer. Ça brûle un peu, ça fait des cochonneries, ça pique (bon appétit). En même temps, à part du Dacryum, je ne mets rien dedans. En même temps, t'as qu'à aller chez le médecin.
Ta gueule, pour voir ?

La vie c'est un kiwi quand avec un peu de sous touchés grâce aux bons résultats de la boite, j'ai pris deux billets d'avions pour Crapaud-poilu et moi, pour qu'on parte quelques jours ensemble à Porto cet été. Tant pis pour l'épargne, tant pis pour le reste. Mon fils a besoin de partir en vacances, et j'ai envie qu'on y aille tous les deux. C'est fait ! Et au départ de La Rochelle, oui Madame. 
Je sais pas encore où je vais crécher mais avoir les billets dans son sac, c'est déjà un peu les vacances... (je prends les plans kiwis si tu en as).

La vie c'est un kiwi avec des papillons dans l'estomac et du rose-chamallow plein la tête...

Allez, des bises.





5 juin 2014

Un an après...



Il y a un an, après moult péripéties, je réussissais à auto-éditer mon roman... La peur au ventre, toute émue, je t'en faisais part avec autant de confiance en moi que si j'avais été à poil sur le Vieux Port un soir de Francofolies.

Il y a un an, je jetais en pâture à ta critique ma p'tite histoire, celle qui n'est pas la mienne mais celle qui a tant de moi. Cette histoire que certains de mes amis ou certains membres de ma famille n'ont pas réussi à lire tant le personnage de Lucie me ressemble. Pourtant... beaucoup l'ont aimée (et d'autres pas du tout). 
J'ai reçu des messages extraordinaires de ta part : des compliments touchants, le sentiment d'avoir donné de l'émotion, d'avoir su parfois en toucher certains. C'était ça le plus beau, avoir réussi à te toucher.

Elle est loin d'être parfaite et si je devais la réécrire aujourd'hui, elle serait forcément différente parce qu'entre temps, Blonde Paresseuse est née. Un éléphant de porcelaine a été écrit avant que le blog ne voit le jour et c'est pour ça que certains ont pu être déstabilisés, pensant retrouver le style de Blonde Paresseuse dans le roman d'Armelle. C'est différent. Imparfait aussi.

Hier, j'ai été jeter un coup d’œil chez lulu.com et j'ai vu que, ça y est, j'ai dépassé les 300 exemplaires vendus. Y'a pas à dire, je suis fière. Très fière ! 300 exemplaires, ça veut dire bien plus de lecteurs puisqu'un bouquin, ça se prête, ça s'échange, ça s'emprunte aussi dans les bibliothèques. J'adore cette idée qu'un jour peut-être, tu aies pu dire "Tiens, j'ai lu un bouquin sympa, si tu veux, je te le prête".

Comme un anniversaire, je vais faire ici un petit FAQ des questions qu'on me pose presque toujours...

#1 - Combien de temps as-tu mis pour l'écrire ?
C'est LA question que TOUT LE MONDE pose. C'est étrange... Je ne sais pas si c'est parce que j'ai un boulot et un gosse et que les gens se demandent où je trouve le temps, ou si c'est pour mesurer l'éventuelle qualité de l'ouvrage...
Donc, pour répondre à la question, j'ai mis environ 18 mois à écrire le premier jet. Avec des périodes où j'écrivais pas mal, des moments où pendant 3 mois, je n'écrivais pas une ligne parce que j'étais dans l'impasse avec mon histoire. Dans un cul de sac. Souvent, j'écrivais juste 20 minutes le soir, après le dîner.
Ensuite, il y a eu le moment où il a fallu partager ça. Des amies proches l'ont lu, des inconnus aussi parce que j'avais besoin d'un oeil critique moins bienveillant que celui de mes amies. J'ai réécrit. Une deuxième, puis une troisième fois. La version actuelle est la quatrième....

#2 - Dans ta tête, qui est l'amoureux de Lucie à la fin ?
Il n'y a pas de réponse. En tout cas, je ne l'ai jamais donnée... Comme je le répète à chaque fois, peu importe qui est l'amoureux, l'essentiel est qu'elle soit heureuse. Cette fin-là, je l'ai voulue comme un espoir, comme une étincelle à un moment où ma propre histoire était pleine de noirceur. Une sorte de projection de ce que j'aurais aimé connaitre.

#3 - Est-ce que tu vas écrire une suite ?
Non. Probablement pas. Y'a peu de chance. 
D'abord parce que chacun a sa propre idée de ce que va devenir Lucie et donc, c'est potentiellement une grosse déception à venir pour une partie des lecteurs. Et puis aujourd'hui, il y a Blonde Paresseuse, il y a toi et plusieurs centaines de personnes qui viennent ici chaque jour, je n'ai pas envie de mettre le blog entre parenthèses. Effectivement, pour revenir à la question #1, il faut quand même un peu de temps et je ne pourrai pas mener les deux de front.
J'ai envie d'écrire à nouveau une histoire... Très envie mais cela implique des choix. Ce qu'il faudrait surtout, c'est un éditeur ! Parce que l'autoédition, c'est super mais complexe à gérer...
Dans quelques mois peut-être... Une histoire sans doute différente... (oui, il y a des petites idées qui traînent quand même ;-)

#4 - Est-ce que l'histoire de Lucie, c'est ton histoire ?
Non. Il y a beaucoup de moi dans Lucie, à différentes périodes de ma vie. Lucie c'est moi dans son questionnement sur son poids, sur son physique, sur l'amour et son idéal...
Il y a beaucoup de moi également dans les autres personnages, dans Stéphanie et dans Thibault aussi ! Mais les situations sont fictives.
Les lieux sont souvent des lieux que je connais "en vrai", parce que j'avais du mal à projeter l'histoire dans des lieux inconnus (je ne suis pas écrivain, hein ?)
L'appartement et la boutique de Lucie existent vraiment à La Rochelle, c'était l'ancienne boutique de ma copine Isa qui n'existe plus aujourd'hui, enfin qui a changé d'enseigne (la boutique, hein, pas Isa) (tu vois, je ne sais pas encore faire des phrases correctes).
L'appartement de Thibault est proche d'un studio que j'avais occupé à mon arrivée à La Rochelle, mais dans un autre quartier.
La maison de Stéphanie s'inspire de celle de ma Tantine qui vit à Montréal et de son atelier de peinture.
Je vis à La Rochelle, j'ai été à Hong Kong dans les lieux qui sont décrits. Le Dragon Fly, lui, est inspiré d'une construction de Bangkok où j'ai passé un 31 décembre mémorable... Je te raconterai un jour ;-)

#5 - Est-ce que tu gagnes de l'argent en vendant les livres ?
En toute transparence, voilà comment ça se passe quand est auto-éditée.
Lorsque tu achètes le livre sur lulu.com (la plateforme d'autoédition), je gagne 3.12 € par exemplaire.
Lorsque tu me l'achètes directement, je gagne environ 3 € par exemplaire, ça dépend combien je commande d'exemplaires et si j'ai pu avoir une petite remise sur la quantité commandée.
Lorsque tu l'achètes sur Amazon, je gagne 0.27 € par exemplaire.
Lorsque tu l'achètes en librairie ou pendant une séance de dédicaces, je gagne 0.21 € par exemplaire.
Les deux derniers sont ceux qui ont généré le plus de ventes donc autant te dire que je suis pas prête de payer l'ISF !
Ensuite, lorsque je les vends en librairie ou lorsque des bibliothèques m'en ont commandé, je dois faire une facture, j'ai donc dû créer un statut d'autoentrepreneur. Je déclare tous les mois le chiffre d'affaires généré sur lequel je paye des charges d'environ 15%, incluant les cotisations sociales et les impôts sur le revenu. Autant dire qu'il ne reste pas grand chose...
On est bien d'accord, c'est pas pour l'argent que je fais tout ça !

Voilà... 

Tu as d'autres questions ? Vas-y, lâche-toi !

Mais surtout, si tu es à La Rochelle ou pas loin, viens me les poser directement, je suis en dédicaces chez CULTURA à La Rochelle-Puilboreau le Samedi 14 juin... 






3 juin 2014

Je te donne un prix d'Américain



Donc nous en étions au marchandage...

Pour que tu comprennes d'où je pars, je vais te relater une brève anecdote qui fait encore le bonheur de certaines soirées familiales. Lorsque j'avais à peu près 15 ans, mes grands-parents nous ont emmenées, ma soeur et moi, faire un super voyage en Egypte. Croisière le Nil, temples, hiéroglyphes, spectacle son et lumière devant les pyramides et tout et tout. Un merveilleux souvenir.
Un jour, en excursion, nous voilà face à une sorte de boutique, en réalité une tente où sont entreposés des souvenirs à touristes. Mon porte-monnaie est plein d'argent de poche, justement destiné à me fournir en souvenirs divers et variés. Je tombe en amour devant une sorte de pierre lisse et noire avec un scorpion fossilisé sur le dessus, de la taille d'un sous-bock.
Je sais qu'il faut marchander mais je ne suis pas très à l'aise avec la pratique. Au bout de quelques minutes, je reviens fièrement avec ma caillasse... payée une fortune.
Je ne sais plus vraiment le montant, mais c'était aux alentours de 100 F. Au bas mot.
Mon père a gloussé lorsque je lui ai montré l'objet au retour et ma réputation de négociatrice-to-be fut bien établie.

Vingt-quatre ans plus tard, à Djerba.

Avec les grenouilles, on a été plein de fois se balader dans les souks. Non pas qu'on avait franchement grand chose d'indispensable à rapporter, ni plus ni moins que quand on va faire un "tour en ville" à La Rochelle. Le premier soir à Midoun, je craque pour un délicieux plat carré en mosaïque. Le vendeur me prend par la main, me demande mon prénom, lui, il s'appelle Djibril. Il me dit que j'ai des yeux magnifiques, me dit "je vais te faire un bon prix, parce que tes yeux sont magnifiques".
Il prend un morceau de journal et tout en écrivant, m'explique "là, je vais écrire un prix fantaisie, un prix d'américain mais tu sais que je ne vais pas te faire ce prix-là". Il écrit 65 dinars (environ 30 €).
Même pas en rêve.
Je rigole, je dis que non, c'est pas possible, tu plaisantes ?
Le jeu consiste à écrire chacun son prix. Les filles me surveillent d'un oeil torve en me disant que je vais me faire arnaquer, que c'est le premier soir, qu'on ferait mieux de revenir demain.
Oui, mais je le trouve joli ce plat et puis c'est le seul de cette couleur...
J'écris 25 dinars. Il me regarde comme si je lui avais planté un couteau dans le coeur, fait mille contorsions, écrit encore un prix, encore un autre, je reste ferme car le souvenir de mon passé me hante encore. Je ne payerai pas plus. C'est dit.
J'emporte le marché.

Sauf que les filles m'ont dit que ça n'en valait pas plus que 20. Ok, on va pas chipoter pour deux euros non plus.

Le pire s'est produit à Houmt Souk. Un grand marché, gigantesque dans une ville charmante faite de petites ruelles, de murs blancs éclatants et de boiseries bleu roi. Je trouve l'endroit très joli. On s'arrête boire un café sur une terrasse ombragée, on est bien. 




Un type tenant une petite boutique vient nous chercher pour nous proposer des épices, de l'eau de rose, de l'huile de figue de barbarie. J'achète. Trop cher sûrement mais je suis contente tout de même. Il nous emmène alors chez un voisin (il doit toucher sa com au passage, je suppose) et là, c'est le drame.
Je cherche à trouver des foutas. Ce sont des sortes de grandes serviettes de coton frangé que l'on utilise comme serviette de plage, plaid, couverture, couvre-lit. Il y en a plein dans la grande maison et j'aime beaucoup. Je veux en rapporter deux. Je cherche aussi un tee-shirt Ralph Lauren pour Crapaud-poilu. Un vrai bien sûr, pas une contrefaçon, évidemment. Plus une paire de boucles d'oreilles en plastique mais très jolies. Le vendeur m'a senti venir, ils nous ont toutes senti venir. 

Première technique : nous séparer. Chacune son vendeur, chacune dans un coin du magasin pour qu'aucune n'entende le prix fait à l'autre.

Deuxième technique : le prix d'américain, encore et toujours. Il m'annonce 265 dinars. 130 euros !! Pour deux nappes et un faux tee-shirt.
Je m'étouffe et je dis "nan, je m'en vais, tu te moques de moi".

Troisième technique : te prendre gentiment par la main et te demander ton prix. J'annonce 60 dinars. 20 dinars la fouta (Karine m'avait dit que c'était 15 le max), 20 dinars le tee-shirt, ce qui est hors de prix, j'ai dû me gourer dans la conversion.
C'est lui qui s'étouffe et qui m'explique que non, je peux pas dire ça, que je me moque de lui. Le jeu continue.

Quatrième technique : le regard larmoyant et te faire un bisou "parce que tu es jolie". C'est là, je crois que c'est là que j'ai dû lâcher l'affaire. Ça et les copines qui avait déjà terminé.

J'ai lâché 100 dinars. Presque 50 euros.

M.-la-Catalane, grande-chef-marchandeuse, a obtenu ses deux foutas pour 25 dinars. Nan, c'est pour que tu vois l'écart.

A prix d'or....
En vrai, je viens de les laver et elles ne sont pas encore repassées ;-)


Je me sens complètement couillonne. Je sais que je n'aurais pas dû céder. Je sais que j'ai payé beaucoup trop. Le problème n'est pas tant l'argent que la sensation d'être vraiment une poire. Jolie, peut-être, mais une poire quand même.

Je suis nulle, je dis que NON, je n'achèterai plus rien.
J'ai presque tenu bon.

Le marchandage, c'est un état d'esprit. La négociation, c'est une façon d'être, y'a des gens qui savent faire et d'autres non. Comme pour négocier une augmentation, moi, j'ai toujours l'impression d'être un imposteur donc je suis pas crédible...

Après, quand chacun a la sensation d'avoir fait une bonne affaire, y'a pas de problème. C'était le cas pour le plat en mosaïque. Mais les foutas m'ont laissé un goût amer, même si je le trouve très jolies.

Tu crois qu'il y a des Américains qui payent le prix cash à Djerba, pour de vrai ?


1 juin 2014

C'était bien Djerba ?



Tout le monde pose cette question... A juste titre, par intérêt, pour savoir comment se sont passées mes vacances. Les copains, les parents, les collègues... Peut-être toi aussi tu te le demandes...
Je ne suis pas partie en vacances depuis très longtemps (si, je suis partie à Metz, mais je veux dire au soleil) (oui, je sais, je vis déjà au soleil... mais tu comprends le principe !). 
Je ne suis pas partie depuis longtemps donc lorsque Karine l'a proposé, ben... oui !
Quatre copines, seules, sans les maris-copains-compagnons et sans les gosses.
A nous 4, on a 6 gamins, de 11 à 19 ans, alors si on était venues avec eux, tu comprends, ça n'aurait pas été pareil... ;-)

Comme lorsque j'étais partie à Dublin, l'idée n'est pas de faire un guide touristique, plutôt un résumé de sensations, quelques clichés, quelques impressions. Ça te tente ?

#Les copines
Sans doute le point le plus top du voyage, partir entre copines. On se connait toutes depuis longtemps (je connais Karine et Nath depuis plus de 20 ans et M.-la-Catalane depuis presque 10). 
On ne se voit pas forcément régulièrement mais on ne reste jamais trop longtemps sans nouvelles, directes ou indirectes.
On essaye de déjeuner un vendredi par mois toutes les quatre, des fois, on n'est que trois, ça dépend du boulot.

L'avantage de partir entre nanas, et dans une maison privée, c'est qu'au bout de 48 heures, on était toutes presque à poil. L'avantage de se connaitre depuis longtemps, c'est qu'on en a rien à foutre de comment est l'autre, qu'on ne détourne pas le regard quand on voit un sein, un ventre, même si le premier est mou, même si le second n'est pas plat. A aucun moment je ne me suis sentie jugée, évaluée ou soupesée et ça, ben t'as beau dire, c'est quand même rare. Donc apprécié.

L'avantage qui découle de celui du dessus, c'est que tu te baignes aussi à poil. L'inimitable sensation d'avoir des seins de bimbos qui flottent, je crois que c'est quelque chose qui  me fait kiffer grave.

L'avantage de partir entre copines c'est que grosso modo, on avait les mêmes envies. Et que quand c'était pas le cas, ben celle qui n'avait pas envie ne faisait pas, sans que les autres n'essayent de la convaincre. Donc pour résumer, on n'a RIEN FAIT. Putain que c'était bon !

Par exemple, au lieu d'aller visiter Tataouine, on a préféré se faire un masque au ghassoul. 
Attention, photo collector (j'ai promis aux grenouilles que j'en mettrai pas beaucoup d'elles) (elles me connaissent et n'ont pas envie de finir à oilpé sur l'internet mondial)







Elles vont me buter.



#La paresse
On a eu la chance incroyable de pouvoir aller dans une maison superbe. C'est la maison des parents de Karine qui ont décidé de vivre à mi-temps à Djerba. Grande, belle, majestueuse, avec une piscine et des transats qu'on peut mettre à l'ombre. Le paradis.








Comme on avait déjà toutes les 4 visité Djerba à un moment ou à un autre de nos vies, aucune d'entre nous n'a eu envie de faire du tourisme. Ça tombait bien.
On se levait très tôt (il fait jour avant 5h, on se levait avant 8h), on déjeunait vaguement et on se collait sur les transats. Les courageuses prenaient leur premier bain juste après le café (je te rassure, pas moi) (je bois pas de café au petit déj, c'est pour ça)
Les autres (moi) attaquaient directement le bouquin avec les doigts luisants d'huile solaire SPF 50 (Anthélios de La Roche Posay, je recommande). 

On a bouquiné à s'en faire saigner les paupières, silencieuses, étouffant un rire de temps en temps ou écrasant une larme. Déjeuner frugal le midi : toute la semaine à base de tomates, oignons blancs doux, pois chiches, patates, thon, œufs durs, melon et pastèque. Et pis deux-trois makrouts pour la route.

Après, je partais faire la sieste, tout ça m'avait épuisée. Entre une heure trente et deux heures chaque jour... J'ai décompressé, j'ai sans doute évacué trop de tension accumulée, trop de stress, de chagrin, trop de tout...

Le soir (enfin vers 17h30), on attaquait l'apéro en paréo. On avait emporté des provisions pour ne pas manquer... Douche et après, on allait dîner dans un petit resto au bout de la rue, Chez Catherine et Neji. C'était simple, très bon, pas cher (45 dinars pour 4 soit environ...20 €). 
Notre cantine.



Activité de dingues, donc.


#Aller se faire poupouiller
Toutes les quatre pour un programme chargé : hammam, gommage, enveloppement à l'argile, massage.
Les filles du lieu sont adorables, elle nous frottent pour qu'on ait la peau douce. Après l'enveloppement à l'argile, on retourne dans le hammam... l'argile glisse sur notre peau, c'est doux, sensuel aussi. Chacune se caresse les bras, les cuisses, le ventre et les seins pour lisser l'argile sur la peau... C'est moi où il fait chaud là ?
Massage... pas forcément très relaxant. Ma masseuse ne fait pas semblant quand elle appuie avec son pouce sur mon mollet grassouillet. Aïe. Aaaaïeee. Et puis, à force d'insister ça fait moins mal. Les jambes, le ventre, le dos, les pieds, les mains... 
Elle passe derrière ma tête et je sens qu'elle attrape une mèche de cheveux humides du hammam. "Tu veux que je te fasse une tresse ?"
Oui.

Au bout d'un quart d'heure, je ressors avec ça...




Wahou ! Les filles disent que je ressemble à une princesse viking j'ai l'impression d'être la fiancée de Thor. 
Je l'ai gardée presque trois jours et même des Tunisiennes m'arrêtaient dans la rue pour me demander si c'est moi qui l'avait faite. Heu, non... pas cap'
J'ai adoré et j'aimerais bien avoir cette coiffure pour le mariage de ma collègue cet été. Sauf que là, ça va me coûter 50 euros chez le coiffeur...


#L'effet booster
Rien de tel pour booster son estime de soi que de faire un voyage dans les pays arabes. Quand tu marches dans la rue depuis 8 minutes et qu'un mec te dit que tu es fabuleusement belle, y'a pas à dire, ça fait du bien. 
Quand on marche sur le bord de la route et que tous les véhicules klaxonnent : voiture, taxi, scooter, vélos, en faisant un petit signe de la main, ça fait plaisir.
Quand les yeux des hommes sont caressants, quand leur sourire sont engageants... quand les compliments fusent.... Certaines pourraient trouver ça un peu lourd, moi, je profite parce que ça ne m'arrive pas souvent. Alors je ne joue pas les blasées, je souris, je dis merci, c'est gentil. 
Je laisse infuser, je me roule dans la satisfaction et je mets le souvenir dans un petit coin de ma tête pour le ressortir les jours de mochitude. Quelque part dans le monde, y'a des mecs qui me trouvent vraiment belle.

Voilà, c'est tout pour cette fois... Demain, ou le jour d'après, je te raconterai comment, en vingt cinq ans, ma capacité à marchander dans les souks n'a pas progressé d'un iota.


Mon endroit préféré... entre ombre et lumière