30 avr. 2014

De la culpabilité



Je suis en vacances… Et pour la première fois depuis longtemps, je ne fais rien. Rien du tout. Enfin si, je suis allée me promener. J’ai suis allée faire un tour à Nantes. Ce n’est pas très loin de chez moi finalement et je n’y avais jamais été depuis tant d’années que je vis sur la côte Atlantique. J’ai badé dans les rues, je suis entrée dans la cour du Château des Ducs de Bretagne, dans la cathédrale, j’ai été voir les Machines de l’Île et le Grand Éléphant.

Je suis rentrée, contente. Comme je suis privée d’internet à la maison, j’ai laissé posé dans un coin l’ordi du bureau que j’avais emporté parce que j’avais un peu de boulot de recherches à faire. Je n’ai pas non plus écrit de billet ici parce que c’est un peu compliqué de l’écrire et d’aller le publier depuis la connexion gratuite du Mc Do. Nan, c’est pas si compliqué mais je n’avais pas si envie. Même si tu me manques ;-)

Je dors. Beaucoup. Je fais la grasse matinée et malgré le fait que je n’ai fondamentalement aucune contrainte, je culpabilise un peu. La culpabilité est une chieuse vicieuse, ancrée depuis longtemps dans nos cultures et surtout dans ma tête. Il FAUT se lever, faire quelque chose de son temps, la paresse est un pêché. A vrai dire, je ne suis pas une grosse dormeuse de nature. Je me lève plutôt de bonne heure même si je n’ai pas dormi beaucoup et je fais une ‘tite sieste l’après-midi si je sens que c’est un peu dur. Mais là, j’avais envie de flemmarder au plumard.

J’ouvre un œil, je me tourne vers le réveil qui me dit que je peux le refermer, je me retourne et me rendors vaguement. C’est là qu’apparaissent les rêves tordus, ceux qui sont sans queue ni tête, où se mêlent le boulot, la voiture automatique de mes parents conduite par moi puis par Crapaud-poilu, le tout dans une ville que j’ai quittée il y a 12 ans, de nuit. J’écrase le chien de mon patron, c’est mal barré pour le changement de poste. Et en plus, je suis toute nue.

J’ouvre à nouveau un œil, allez, sois forte, tu peux tenir encore dix minutes dans le plum’. La culpabilité elle, pense que c’est bon, qu’il est temps que je me lève. C’est du temps gaspillé de paresser ainsi, il y a une machine à étendre, l’aspi à passer, quelques courses à faire, la déclaration d’impôts à calculer, tu pourrais au moins écrire un billet, les gens t'attendent. Et pis faut que je prenne ma douche. Et puis… après tout ? Qu’est-ce que ça peut faire ? Qui va m’engueuler à part ma conscience ?

Je suis en vacances, je n’ai rien fait de constructif, à part essayer de dompter la culpabilité. Elle ne se laisse pas faire mais je suis coriace...

A très vite.





23 avr. 2014

Lagerfeld et moi, même combat



Ce matin, j'ai fait de la couture. Ou plutôt, me sentant subitement habitée par l'esprit du grand Karl Lagerfeld (d'ailleurs je ne sais pas s'il est grand, si ça se trouve, c'est un nabot), j'ai décidé de revisiter un vêtement (je suis aussi fortement habitée par l'esprit de Top Chef) (Pierre a gagné.... hiiiiiii......) !

Tu sais, j'avais acheté il y a environ 18 mois une robe que j'avais du mal à assumer. Tu avais été adorable en me disant que si, pas de problème, j'assume déjà plein de trucs donc fallait pas que j'hésite. Le fait est que SI, j'ai du mal. Ça me rend chiffon parce que j'adore son imprimé mais j'oscille toujours entre la sensation d'être une fat-shionista hyper tendance et celle de me sentir un peu concierge en blouse fleurie.

Doute. Peur. Je la mets pas.

Mais ce matin, HA ! HA ! J'ai trouvé la solution.... une paire de ciseaux.

J'ai posé la robe bien à plat sur la table, j'ai penché la tête, tiré le bout de la langue pour marquer ma concentration et je l'ai coupée comme si c'était une blouse. Du coup, pantalon blanc en bas, petit gilet en crochet blanc au-dessus, c'est nickel. 

L'ourlet ? Que nenni, pas le temps, pas le matos. Ça donne un petit côté effiloché très hippie chic. Ou pas fini, c'est selon. En tout cas, je suis ra-vie.

Du coup, j'hésite à customiser un vieux tee-shirt en cousant sur l'encolure des petits boutons dépareillés. Rien ne m'arrête, je vais aller chercher l'inspiration sur Pinterest. Et puis après, je m'inscrirai dans un cours de couture, je solderai mon plan épargne entreprise pour m'acheter une Singer et j'ouvrirai une boutique en ligne sur Etsy.

Ma voie est tracée, je me sens confiante et sûre de moi, je vais aller de ce pas m'acheter des mitaines en cuir pour renforcer ma crédibilité de styliste hype. Mais je vais les prendre en cuir blanc verni sinon, ça fait trop copycat. Et puis ça ira avec mon joli gilet.










22 avr. 2014

A plat



Vendredi soir, 18h30. Je sors tard du bureau. Pour un vendredi je veux dire, 18h30, c'est tard. Je me dirige d'un pas vif vers mon auto (vif comment un vendredi soir à 18h30)
J'avise un collègue qui me fait des grands gestes et qui s'arrête en me disant "Je croyais que la voiture allait rester là". Heu... ben pourquoi ?
"T'es à plat"
Comment ça ? Oui, c'est vendredi soir et je suis un peu fatiguée de ma semaine mais ça se voit à ce point-là ?!
"Avant-gauche, t'est à plat".

Bordel de fucking god de chiasse anémiée.

Mon pneu presque tout neuf du mois de janvier est vraiment à plat. Pfff.... mais sans déconner, je croyais que c'était bon pour mon karma l'autre jour d'avoir pris le papi en stop. Faut croire que non. Heureusement, Audrey sort en même temps du bureau et s'approche pour proposer son aide. Je dis "laisse tomber, je vais appeler Groupama Assistance". Mais en attendant, on fonce chez Euromaster à une demi-rue de là, si ça se trouve y'a encore quelqu'un. Non.
On revient sur le parking du boulot et j'appelle Groupama Assistance. Après avoir successivement tapé sur 10 touches de mon clavier pour dire oui, ou non, ou autres, on m'annonce un temps d'attente de 5 minutes. Et merde.

Audrey me dit qu'elle va appeler son mari, ils n'habitent pas loin. Ok, je veux bien. Je commence à sortir le manuel d'utilisation pour voir où est le cric. Ouais, on part de loin...
Pour la roue de secours, on a identifié rapidement (enfin Audrey surtout), elle est sous la voiture mais le fucking cric.... On cherche dans tous les coffres, tiens, dans la boite à gants je trouve le écrous anti-vol, c'est déjà ça.

Lolo arrive accompagné de ses deux fils et à peine le temps de dire trois bétises, c'est fait ! Merci les gars.

Le lendemain, je file chez Norauto pour faire réparer ma roue. Je fais un sourire au type de l'atelier, il est d'accord pour me la prendre alors qu'il est déjà super booké, visiblement c'est réparable. Je dois repasser vers 17h. A 15h, coup de fil... Ils ne peuvent rien faire. Non pas que mon pneu ne soit pas réparable mais c'est ma jante qui est morte. Elle a un gros éclat qui use le pneu et c'est pour ça qu'il souffre.

Bordel de fucking god de chiasse anémiée.
Bis.

Je vais rappeler mon garagiste préféré et éviter de rouler trop parce que la roue de secours qu'on a mise est aussi lisse qu'une joue de nourrisson. J'espère que ça va pas me coûter un rein....

Me demande pas d'où vient le pet dans la jante, j'en sais rien... Peut-être un trottoir ou un truc sur lequel j'aurais roulé mais le gars de Norauto m'a dit que ce n'était peut-être pas récent... 

On verra bien.
En tout cas, c'est pas demain que je vais pouvoir craquer sur la magnifique paire de sandales turquoise vue dans la vitrine de Geox hier... Je vais rester à plat. En ballerines.





20 avr. 2014

Un dimanche matin





Un dimanche matin.

C'est Pâques.

Je me suis levée sous un soleil radieux (pardon pour les autres), je me suis fait un thé, j'ai mis un orteil sur le balcon, il faisait froid.

Alors, j'ai fait des lapinous. Parce que dans ma Lorraine, ce ne sont pas les cloches qui distribuent les oeufs, c'est le Lapin de Pâques.

Bisous chocolatés.







18 avr. 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Un kiwi un peu gris rapport à la teinte du ciel mais un kiwi quand même...

La vie c'est pas un kiwi quand je ne suis pas très présente en ce moment avec vous et ça me désole. J'ai BEAUCOUP de travail, ce qui fait que le soir, j'ai pas trop envie de me coller devant l'ordi. Et puis quand j'ai Crapaud-poilu avec moi, j'ai besoin d'en profiter à fond, surtout que je ne vais pas le voir beaucoup les prochaines semaines puisque "j'offre" ma semaine de garde à mes parents pour qu'il aille faire un tour en Lorraine. De bon cœur. Mais du coup, je vais pas le voir beaucoup alors cette semaine, on a fait plein de câlins sur le canapé. ♥

La vie c'est un kiwi, qui sait pas si c'est un pas-kiwi, quand j'ai les cartes en main pour prendre une décision sur mon avenir professionnel et que je sais pas si je dois couper, relancer ou faire tapis.... Le pot est costaud, j'ai une paire dans la manche mais pas un full aux as. J'ai le weekend pour réfléchir. Espérons que la clairvoyance sera de la partie.

La vie c'est pas un kiwi quand je me suis réveillée ce matin avec les yeux brûlants-piquants. Peut-être que mon fard à paupières était périmé. Nan, la vérité c'est que je sais qu'il est périmé mais que je l'aime bien et que j'espère à chaque fois que ça va aller.... Ça va pas. Alors je l'ai jeté ce matin. En même temps, c'est pas comme si j'en avais pas au moins déjà 30 autres. Sans compter la palette 120 couleurs. Ce ne sont pas des chiffres au hasard, hein, c'est la vérité.... Enfin plus que 29 maintenant, du coup.

La vie c'est un kiwi quand avant hier, le plombier est venu me remettre le robinet dans le bon sens. Dans la salle de bains, l'eau chaude et l'eau froide étaient inversées sur le robinet du lavabo (eau chaude à droite). Bon, alors c'est pas très grave mais je trouve ça chiant. J'avais appelé le service qui gère la maintenance et ils ont fini par m'envoyer un type. Le gars m'appelle à 9h30 mercredi en me disant "heu, je suis chez vous dans une demi-heure, c'est bon ?"
Ben non, malheureux, j'ai un boulot tu vois ? On trouve un arrangement pour qu'il vienne à 13h.
Il frappe.
MmmmMMMm.... mais dis donc, c'est que t'es plutôt joli toi !
Grand, cheveux un peu longs, dégaine de surfeur et lunettes qui lui donnent un petit air d'intellectuel en goguette. Je souris bêtement en remettant mes cheveux derrière l'oreille. Pathétique.
Je l'accompagne à la salle de bains, il dit "Oh, c'est joli, un arbre a poussé sur votre mur...." 
C'est ma branche de cerisier qui lui a tapé dans l'oeil. Je souris bêtement et je touche mes cheveux. 
Arrête avec les cheveux.
"Vous avez besoin de quelque chose ?"
Non, non, c'est bon. Il s'accroupit devant mon lavabo et ouvre les portes pour accéder aux tuyaux. J'essaye de l'arrêter en disant "attendez, je vais vider ce qu'il y a dessous !"
"Pas la peine, ça va aller vite."
Le voilà en train de poser au sol : mon gel intime Hydralin spécial irritations, mes protège-slips tanga et la raclette à douche. 
Comment dire ?... Si j'avais eu l'intention de piétiner le glamour, j'aurais pas pu faire mieux. Heureusement que l'épilateur et le rasoir était de l'autre côté du placard. 
Plus besoin de toucher mes cheveux, je suis certaine que maintenant c'est mort. Tout mon sex-appeal a disparu dans un placard de lavabo.
Bon, ça marche !
Merci, au-revoir Monsieur.

La vie c'est pas un kiwi quand depuis quinze jours, j'ai la paupière droite qui frise toute seule. Tu sais, des petits mouvements de contractures inopinées très très agaçantes. C'est hyper pénible. Je me gave de magnésium tous les jours mais rien n'y fait. T'aurais pas un remède des fois ?

La vie c'est un kiwi quand hier soir à la répète, j'ai joué pieds nus. C'était pas pour faire comme si je voulais communier avec le sol et ressentir les vibrations de la musique au plus profond de moi (pour sentir les vibrations au plus profond de moi, j'ai autre chose qu'un tambour de 10 kilos) (hin hin hin). Nan, c'était juste parce que je n'avais pas les bonnes chaussures : les escarpins, c'est moyen pour jouer du surdo. Et ben mine de rien, j'ai adoré. J'avais un peu l'impression d'être Vanessa Paradis en concert, enfin comme à l'époque où elle avait encore les cheveux longs.
Ok, j'ai dû me laver les pieds au scotch brite en rentrant parce qu'ils étaient noirs cracra mais je dis pas que je le referai pas ;-)

La vie c'est un kiwi quand j'ai découvert le site de Bescherelle ta mère. A toi que ça hérisse le poil de recevoir un texto qui dit "sa va ?"... Vas-y !
Tu peux aussi, si c'est ta came, suivre leur page Facebook, y'a du lourd, du très très lourd (les médias ne sont pas épargnés, sa mère !)






Tu as les yeux qui saignent ?
Jette ton fard à paupières ! ;-)


Allez, des bises.





15 avr. 2014

Salut mon chéri, c'est Tata Suzanne...




Ce matin, Crapaud-poilu m'a déposée au bureau avec MA voiture, puis il est reparti.
Aujourd'hui, je le prête MA voiture parce qu'il s'en va à Châtellerault passer un entretien auquel il a été convoqué par l'IUT.

Lorsqu'il avait reçu le mail de convocation, il avait répondu "Pfff... de toute façon, j'irai pas, je veux pas aller là-bas". De quoi ??! Bien sûr que tu vas y aller ! D'abord, on n'a pas d'autres réponses pour le moment et même si c'est ton deuxième choix, ce sera toujours l'occasion de passer un entretien pour voir comment ça se passe. Comme un brouillon d'entretien.

Alors du coup, il ne va pas en cours ce matin, il prend la Grosse Bleue pour aller se perdre dans des contrées hostiles. Avant, il passe chercher sa copine C.-la-blonde qui va l'accompagner. C'est gentil, c'est plus cool de faire la route à deux. (C.-la-blonde, c'est celle qui je crois l'a collé irrémédiablement dans le friend-zone).
Deux novices du permis en route avec MA voiture, sur l'autoroute-qui-roule-vite, pour aller dans un endroit qu'ils ne connaissent pas.... 

Respire, Armelle, respire....

Je peux te dire que même si je lui fais confiance, j'ai l'estomac un peu noué.

Ce matin, il n'avait pas percuté que quand on fait la route dans ce sens, on a le soleil dans les yeux. Il n'avait pas de lunettes de soleil alors je lui ai laissé les miennes.
Je te rassure, cette photo date de ce weekend, ce matin, il est bien rasé ;-)

Tu crois qu'il va penser à ne pas les mettre sur sa tête pour l'entretien ou il vaut mieux que je lui envoie un sms?...
Nan, mais c'est pour être sûre...







14 avr. 2014

Fierté et miamerie


Vendredi, je suis tombée sur une recette qui m'a tout de suite fait rêver... Une recette de tarte uniquement à base d'éléments crus, avec des photos magnifiques. Je crois que ça m'a fait rêver parce que mon four ne marche pas et du coup, c'était la possibilité de faire un chouette dessert sans four. 

Ni une, ni une, j'ai filé faire les courses vendredi en débauchant et hop ! Je m'y suis collée en rentrant. Et du coup, comme je suis généreuse, je vais te donner mon ressenti. Je vais pas te donner la recette, elle est très bien expliquée chez Jeanine Moi. Je vais plutôt te raconter comment j'ai contourné les difficultés de faire de la pâtisserie dans mon nouveau chez-moi, où je n'ai emporté que peu de choses...

La première difficulté consiste à pouvoir mesurer les ingrédients en cups et tablespoons plutôt qu'en grammes. J'ai pas les instruments nécessaires, tu sais, des jolis p'tites mesures souvent attachées par un anneau. Heureusement, j'ai un verre mesureur qui mesure en cups. J'ai trouvé une équivalence avec un verre et je me suis servie de ça. 
Bref aparté : je suis pas toujours très très d'accord avec les trucs américains (par exemple l'histoire qu'en Iowa, les aveugles ont maintenant le droit d'avoir une arme à feu avec un permis, ça me laisse sans voix), mais je trouve que le système de mesurer sans peser est génial. Quel gain de temps et quelle facilité ! Faut absolument que je trouve des p'tites mesures qui vont bien. 
Bon, ok, toutes les recettes de mes bouquins sont données en grammes mais on va pas chipoter, je trouve ça cool.




Deuxième difficulté, est-ce que mon mini mixer va supporter de broyer des amandes et des dattes sans caler au bout de 14 secondes ?.... J'y vais doucement et j'obtiens la mixture désirée. En principe dans la recette, Julie conseille de l'étaler dans un cercle à pâtisserie pour ce que ce soit joli. Moi j'ai tapissé un moule à gratin avec de la pelli-moulante (pour être sûre que j'arriverai à sortir la pâte du plat) (je suis l'Astuce) (j'me kiffe). Hop ! Au frigo



Nouvelle difficulté... la ganache. J'avais pas tout... J'ai remplacé le jus de mangue par... de l'eau (comme conseillé par Julie) et le sirop d'érable par du sucre en poudre. MAIS, j'avais été exprès chez Rayon Vert chercher de l'huile de coco. J'ai mixé et j'ai tout de suite vu que c'était trop liquide et pas assez crémeux. Merde. J'ai plus de dattes pour épaissir (j'avais eu le choix dans la datte mais j'en avais pas pris assez). Je rajoute un peu d'huile de coco parce que ça se solidifie quand c'est froid et j'espère que ça ira. 



Attention.... montage !




Je me sens moyen de faire un grand gâteau, j'ai peur que ma ganache se barre et que ce soit impossible à couper. Je prends une tasse pour faire un gabarit. J'étale ma ganache qui  n'est pas si cata et je fais deux versions : une aux fraises avec un petit peu de fruits rouges et une avec que de fruits rouges.





C'était super bon... 
L'acidité de fruits rouges CONTRASTE avec le côté très sucré de la base amandes-dattes. 
Le fondant de la ganache est SUBLIMÉE par le craquant des amandes. 
Jean-François Piège, si tu me lis, tu doit être fier de moi.

Je suis à deux doigts de poster ma réussite sur la page Facebook de Top Chef.



11 avr. 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Qu'est-ce qu'on fait le vendredi ? On part en weekend (parfois), on compte les heures qui nous séparent du weekend (souvent), on se demande si la vie c'est un kiwi....

La vie c'est un kiwi quand je crois bien que le Niveau 2 du service technique de SFR a fait ce qu'il fallait. Internet fonctionne, le téléphone je crois aussi et j'ai la télé avec le décodeur Evolution (la maison ne se refuse rien). Mon dossier reste ouvert dans les 15 prochains jours parce qu'on n'est pas à l'abri d'une couille dans le gaspacho, mais on va rester optimistes.
Du coup hier soir, j'ai exploré les options d'un nouveau monde : la VOD (ça veut dire Video On Demand) (c'est la descendance des loueurs de VHS). Pfff.... Un truc de ouf. J'ai maté des bandes annonces, je me suis tâtée le gras pour savoir si je préférais regarder Elysium ou Elle s'en va, finalement, j'ai rien pris. Je vais attendre que mon poussin soit là ce weekend et on fera ça tous les deux ;-)

La vie c'est pas un kiwi quand en faisant le ménage dans la salle de bains, je me suis coupée le bout de l'index avec la petite grille de la douche. J'ai tiré pour essayer de la dévisser sans penser qu'au lieu d'une petite grille, un installateur sadique avait mis à la place des lames de rasoir. Ça a pissé le sang. J'ai enturbanné dans du sopalin, j'ai serré fort. C'est dingue comme ça saigne les extrémités... MAIS le chouette truc, c'est que j'ai pu inaugurer les fabuleux petits pansements new-yorkais de Miss F. ;-)
A toute chose malheur est bon. C'est ça qu'on dit, non ?

La vie c'est un kiwi quand je trouve que mes cheveux se comportent plutôt pas mal en ce moment... J'ai changé de shampooing et j'en pris un Ultra Doux sans silicone, sans paraben, sans colorant (à l'amande douce et à la fleur de lotus) (le marketing, j'vous jure). Du coup, j'ai le cheveu léger, lisse et tout doux. Et ça, fucking god, c'est un putain de kiwi.

La vie c'est un kiwi quand j'essaye de ne pas manger n'importe quoi depuis que je suis toute seule. La tentation est grande de pique niquer devant sa télé en imaginant des repas super équilibrés : blinis au tarama, chips, reblochon et mini-cône à la vanille. Avec une bière.
NAN.
Je suis plus forte que la tentation. Hier soir, j'ai fait (devant la télé) (ouais c'est mal) : radis avec une p'tite sauce yaourt turc / curry (et une bière), poulet grillé, salade verte et mini-cône à la vanille. Et un carré de chocolat. Enfin deux, on va pas chipoter. Je suis hyper fière de moi, plaisir et raison. Bon, j'ai trempé le doigt dans le pot de tarama mais j'ai pas touché les blinis... Allez, encouragez-moi, quoi !

La vie c'est pas un kiwi quand cette poussière va me rendre dingue. Hier soir, sans déconner, quand je suis rentrée, c'était irrespirable. Un nuage gris entourait ma terrasse, ma table était couverte d'un film épais et je n'ai pas osé mettre mon linge à sécher dehors. Je te promets, j'aurais pu dessiner une bite avec mon doigt comme on fait quand on est petit (ou grand) sur les voitures cracra. D'ailleurs c'est con que je n'y ai pas pensé. Ce soir, je le fais et je la fous sur Facebook. Fais chier, pas kiwi.

La vie c'est un kiwi quand M.-la-Catalane m'a offert une plancha électrique pour mettre sur mon balcon. Pas encore testée, je vais l'inaugurer ce weekend avec Crapaud-poilu. Enfin dimanche parce que demain, il file toute la journée avec des copines à Niort > ciné et patinoire après. Tout seuls en voiture.. Si ça c'est pas la belle vie ;-)

La vie c'est un kiwi quand j'ai entendu parler à la radio d'une drôle de vidéo sur YouTube... Un prêtre irlandais au mariage de deux jeunes gens entonne Hallelujah, à la surprise des mariés. L'extrait passe à la radio et c'est superbe, une voix incroyable. Alors, ni une, ni une, je vais voir la vidéo. 
Le choc ! 
Sa voix est superbe et il a une tête... de curé, ça fait un drôle de décalage, c'est tellement incroyable, bien plus cool que les chants gnangnan psalmodiés dans les églises. Après Leonard Cohen et Jeff Buckley, voici Father Ray Kelly... (la garantie poils dressés est fournie avec le visionnage).




Allez, des bises.




10 avr. 2014

C'est bon pour mon karma




Un feu rouge. Je le vois de loin s'approcher et parler aux voitures, par la fenêtre. Casquette blanche, silhouette assez grande légèrement voûtée. Je me dis que c'est sûrement un gars qui fait la manche ou qui veut laver mes vitres (même si c'est pas très fréquent par ici).
Je remonte ma fenêtre côté passager et j'ôte mon sac à mains du siège de droite pour le glisser derrière le mien. Les portes sont verrouillées.

Un feu rouge à nouveau. Il dit deux mots à la voiture devant moi, visiblement n'obtient pas ce qu'il veut. Il me regarde avec un sourire en s'approchant. Un papi l'air avenant. Ma vitre est baissée, il me fait un sourire très très édenté, je lui souris aussi.

"Bonjour Madame, iriez-vous par hasard jusqu'au troisième feu du boulevard ?"
Mon cerveau file à toute vitesse : il a pas l'air méchant, il sent pas la vinasse, il fait beau, pourquoi ?, après tout je risque rien, il y a à peine 800 mètres jusqu'au troisième feu, c'est l'heure de pointe, où est mon sac ?, et puis merde ! je suis humaine après tout...

Tout ça en une fraction de seconde.

"Oui, bien sûr, venez ! Vous n'êtes pas un sauvage, hein, vous n'allez pas me faire de mal !"

Il a souri et est monté à côté de moi : pantalon de toile marron, polo à manches longues vert foncé, baskets et casquette blanches, un petit sac à dos, une dent tous les deux centimètres.

On a poussé un peu plus loin que le troisième feu, parce que ça ne me dérangeait pas, c'était ma route. En chemin, il m'a tenu des propos un peu décousus mais sensés, comme s'il continuait la conversation qu'il avait eue avec son précédent chauffeur.

"Vive les vacances, il faut qu'on fasse la révolution des vacances. Parce que bon, Hollande, Valls, tout ça, faut qu'ils bossent mais nous les gens, notre but dans la vie, ce sont les vacances.... Savez-vous que les voyages les moins chers sont proposés par les Comités d’entreprise ? Et que par exemple, des entreprises comme La Poste ou la SNCF proposent des voyages organisés par les CE, accessibles même aux gens qui ne travaillent pas dans ces entreprises ? Ils sont disponibles dans les offices de tourisme, vous devriez y aller, c'est bien pour démarrer la révolution des vacances".

Voilà, c'était à peu près ça.

Il est descendu à un autre feu rouge et a continué son chemin vers le Vieux Port. Vers les vacances ?

J'ai souri. 

Ça me fait du bien de rendre un service, sans rien attendre en retour. J'en avais déjà parlé il y a longtemps des bienfaits de la gentillesse... 
Enfin, si. Très égoïstement, je me dis que ça doit être bon pour mon karma et que dans sa grande mansuétude, l'Instance Supérieure, l'Esprit du Tout et de l'Univers s'en rappellera lors de mon passage vers l'Infinie Lumière (j'ai vu Noé hier soir).

Peut-être qu'il oubliera qu'un jour, je n'avais pas mentionné au serveur qu'il s'était gouré sur ma monnaie des 20 euros (il m'en avait rendu 23) (j'étais partie fissa) pour aussi se rappeler qu'un jour, j'ai pris un papi esseulé au feu rouge pour l'avancer sur la route de la révolution des vacances.



9 avr. 2014

J'ai transpiré en string (hé hé, mais c'est pas ce que tu crois)




Comme promis, je m'en vais te compter mon aventure à l'institut de beauté... J'aimerais bien faire un "minute par minute" comme le fait si parfaitement Caro, mais d'abord, je crois qu'elle a déposé un copyright et ensuite, je ne suis pas certaine d'avoir son talent !

J'avais donc eu en cadeau par mon CE pour Noël dernier un bon pour aller se faire papouiller (j'avais le choix entre ça et des bouteilles de pinard, comme quoi je ne suis pas SI alcoolique).
J'ai pris mon temps pour le rendez-vous. J'ai surtout eu du mal à avoir un rendez-vous à tel point que j'ai fini par poser un RTT sinon pour un samedi, ça reportait à 2015.

Le programme annoncé était : hammam, gommage au savon noir et "modelage". Ça veut dire massage, c'est de la sémantique d'esthéticienne parce que "massage", c'est réservé aux kinés. Ha ! Ha ! On en apprend des trucs ici mine de rien. J'avais rajouté une petite épilation de la wouachacha parce que tant qu'à faire, pas la peine de se déplacer pour rien (et puis c'était un peu la friche, faut dire) (c'était déménagement ou intimité, j'avais dû faire un choix).

Epilation : check Je te passe les détails, j'en déjà assez dit là-dessus.
On passe au gros morceau, le soin proprement dit, ça démarre par le hammam.... 
La jeune fille m'accompagne devant la cabine, m'indique un joli petit fauteuil oriental où je peux laisser mes affaires, me tend une serviette en coton pour poser sur le banc et me demande si j'ai pris mon maillot. Ben non. "Ah, je vais vous donner un slip jetable alors". Le mot slip jetable me fait frémir... 

Pourquoi ne puis-je rester à poil puisque :
a) je suis toute seule dans le truc
b) y'a une petite serviette pour y poser mon fondement
c) je vieux de me faire épiler donc y'aura pas de poils de chatte qui vont traîner
J'ose pas le demander. Je prends le petit sachet, le déplie et je sens un rictus me tordre le coin des lèvres. C'est un string en non-tissé, avec une coupe... impossible. Deux ficelles et un grand "plastron". Je l'enfile, il me saucissonne l'aine, se glisse sous mon ventre et investit directement ma raie du cul s'y trouvant certainement bien au chaud. Pour le confort, on repassera, en revanche pour le ridicule, j'ai tout bon.

J'entre dans le hammam, un vrai beau hammam carrelé. Je n'y vois absolument rien et j'étouffe. Ça me fait toujours ça au début et du coup, il me faut absolument m'allonger et me forcer à respirer lentement, les yeux fermés, pour ne pas paniquer. Petit à petit, je m'habitue, je trouve une position confortable (enfin aussi confortable qu'on peut l'être, couchée sur un banc carrelé avec un string en papier qui irrite la raie)....
Je suis trempée, je respire doucement, je me lève pour aller me rafraîchir à la douche. Le hammam est le seul endroit où je peux me doucher à l'eau froide. Plusieurs fois.
Au bout d'un long moment entrecoupés de p'tites douches, la jeune fille entre en disant "Pffffiou, il fait chaud là-dedans". Bah oui, c'est un peu le concept. 
"Je vais vous passer du savon noir pour émollier la peau (ça veut dire ramollir) et je reviens dans 5 minutes pour le gommage".
Ok.
Pas plus, hein ? Parce que lorsqu'elle a ouvert la porte, j'ai croisé mon reflet dans le miroir à l'extérieur et je suis écarlate. Pour la teinte, j'hésite entre homard (j'ai regardé Top Chef) et coquelicot (c'est mimi, un coquelicot). Elle étale le savon noir doucement, recto, verso, tout partout, en évitant soigneusement le string en papier détrempé puis ressort en refermant la porte.

C'est long. Je commence vraiment à avoir TRÈS chaud. Je sens mon cœur qui accélère, il manquerait plus que je fasse une crise cardiaque dans cette tenue (à poil, passe encore mais avec le fucking string.... la honte. T'imagines la gueule des pompiers ? Ça leur ferait la semaine en racontant aux collègues comment ils sont venus secourir un rôti de dindonneau vapeur).

J'entrouvre la porte, je crois que je suis à point. Elle arrive au bout de ... je sais pas, j'ai perdu toute notion du temps mais vu comment elle s'excuse, ça doit faire franchement plus de 5 minutes. "Vous avez chaud on dirait". Le mot Connasse est au bord de mes lèvres mais c'est elle qui va me masser alors je me retiens.
Elle chope la kessa (ou kassa) (comment on dit ?), me fait mettre debout et commence à frotter. Sa race. On est loin du gant en fourrure qui faisait jouir Anastasia-la-soumise dans 50 shades (d'ailleurs, elle aurait été plus sado-maso la relation s'il avait pris une kessa, le Christian Grey, comme quoi, c'est vraiment de la foutaise ce bouquin). Vas-y que je t'étrille, j'ai la peau qui bouloche... C'est efficace et pourtant, je fais partie de celles qui se gomment le corps toutes les semaines (oui Madame). Ça bouloche quand même et je vais être aussi douce qu'une joue de nourrisson. Elle me propose du shampooing et du gel douche pour me rincer, me dit qu'un petit peignoir m'attend devant la porte.

"Petit" peignoir. Je te confirme qu'il n'était absolument pas dimensionné à ma silhouette. Impossible de sortir comme ça, j'ai le bide, les seins et la chatte à l'air puisque j'ai jeté sans un regret le string en papier en sortant du hammam (déjà sec, c'est pas confort, alors trempé....) 
J'entoure d'un geste gracieux une très grande serviette autour de moi et j'enfile le peignoir par-dessus en essayant d'avoir l'air digne. Je passe de dindonneau vapeur à homard en papillote.
Elle m'apporte un verre d'eau. "Vous avez eu chaud !"... 
Comment tu t'appelles déjà ? Ça commence par un C., non ?

On se dirige vers la salle de massage. J'ôte la serviette et le peignoir et elle constate d'un coup d’œil que je n'ai plus de string. "Je vais vous en chercher un autre". Et merde.
Je m'allonge sur la table de massage, la serviette est épaisse et moelleuse, la lumière est douce, y'a de la musique relaxante (de la bossa nova) (c'est un salon oriental, mais tendance world fusion music, faut croire).
Elle me propose différentes huiles pour le massage : menthe, argan, fruits rouges ou rose. Je choisis rose. Après, je crois que je me suis à moitié endormie en bavant et en poussant de petits râles de plaisir... 
Les pieds, mon Dieu, les pieds... Encore !
Recto-verso. Ah bon, c'est déjà fini ? Putain mais les minutes de hammam n'ont pas la même durée que les minutes de massage, doit y avoir une faille spatio-temporelle entre les deux pièces. L'odeur qui flotte est douce, fleurie. Le temps de me rhabiller, elle me prépare un thé à l'hibiscus et des pois chiches secs au sucre. Je plane.

Je me sens douce, chaude, sucrée.
Je suis un gros loukoum à la rose.

Tant mieux, ce sont mes préférés....



7 avr. 2014

Nan mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



C'est pas la faute au changement d'heure, c'est la faute à Internet.
C'est aussi un peu la faute à mon planning et à un weekend bien chargé, mais surtout la faute à Internet. Alors au lieu de finir la semaine par un kiwi, on va la démarrer !

La vie c'est pas un kiwi donc quand j'ai une relation suivie et chaotique avec SFR. C'était trop beau que ça marche comme ça tout de suite, du premier coup. Il se trouve que d'après ce que j'ai compris suite à mes interminables coups de fil avec les service technique NIVEAU 2 (c'est pour te dire la complexité de l'affaire), un autre abonné et moi partageons la même ligne... J'ai pas tout compris mais toujours est-il que je n'ai plus de connexion à la maison, ni de téléphone, que le décodeur TV reste hermétique à mes coups de zapette et que je suis un peu coupée du monde virtuel... J'attends un appel de France Telecom qui doit venir démêler les fils... On n'a pas le cul sorti des ronces (et ça pique).
Bref, les publications risquent d'être un peu anarchiques dans les prochaines semaines, j'espère que tu ne m'en voudras pas.

La vie c'est un kiwi quand j'ai eu l'honneur de voir ma p'tite histoire sélectionnée pour la première édition du Club des Blogueurs Lecteurs initié par Cléophis. Elle choisit un livre et propose à d'autres blogueuses de le lire et d'en faire leur critique.... Je t'avoue que j'ai vécu ces dernières semaines un peu tiraillée entre l'impatience de les lire et l'appréhension de ne pas avoir su les toucher...


D'autres critiques devraient être publiées cette semaine...
Merci beaucoup !

La vie c'est un kiwi quand je suis ressortie presque indemne de mes deux carnavals de weekend... Un coup de soleil (alors qu'on n'a pas vu le soleil, les UV sont vraiment fourbes), une impossibilité de bouger en fin de journée samedi après-midi mais finalement, juste quelques courbatures dimanche. C'était top ! J'ai bouffé des confettis en essayant de ne pas fusiller du regard les gosses qui te les lancent dans la figure (c'est un peu le concept du carnaval mais le confetti, je trouve ça insipide) (et ensuite, j'essaye tout le temps de souffler sur mon tee-shirt pour les enlever parce que ça m'agace ces trucs qui ne sont pas assortis) (et j'ose pas penser à ceux que j'ai dans le dos). La batucada, c'est mon grand kiff à moi, taper fort sur mon surdo, avoir le cul qui tortille tout le temps parce que ça donne envie de danser, j'adore ! Mon groupe, c'est Surdo'Rei, et c'est géant !

La vie c'est un kiwi quand vendredi, je suis allée me faire papouiller. J'avais eu en cadeau de Noël par le CE un bon pour un soin dans un Institut : hammam, gommage au savon noir et massage. Hmmmmm, ça faisait du bien... mais faut que je te raconte en détail donc on voit ça dans un prochain billet, ok ? ;-)

La vie c'est pas un kiwi quand mon four est mort. J'avais bien compris qu'il y avait un truc qui déconnait quand lorsque j'avais voulu le mettre en route, ça faisait sauter toutes les lumières... Après avoir consulté le gars chez qui Papa l'a acheté, c'est mort. Faut que j'en trouve une autre.... Pfff....

La vie c'est pas un kiwi quand mon p'tit chou a eu un très gros coup de mou la semaine dernière, à base de crise de larmes ininterrompues. On a parlé, ça va un peu mieux. Je m'étends pas sur le sujet mais je suis préoccupée. Il va aussi aller parler "à quelqu'un" parce que je crois qu'il a surtout besoin de se confier à une oreille neutre (ni moi, ni son père, ni ses grands-mères, un peu ses copains mais surtout quelqu'un d'autre). Je crois qu'il faut ça sorte, qu'à un moment, on a le droit de pleurer sur la séparation de ses parents, même si on est un grand costaud de 18 ans....

La vie c'est un kiwi quand après avoir été me faire gratouiller les pieds chez la pédicure, je suis en mesure de dire qu'il aura bien fallu presque un an pour ne plus voir les traces de mon ongle blessé... Il reste encore une marque sur l'ongle mais le mois prochain, on pourra dire que c'est du passé ! La vache, c'était quand même costaud cette histoire...
Du coup, j'ai remis du joli vernis rouge et j'entends mes sandales frétiller dans leurs boites. Patience mes jolies, patience, fais encore un peu frais le matin et mes mollets hésitent à sortir tout nus.

Allez, des bises.


2 avr. 2014

J'ai loupé les chocolatines

Hier, c'était le premier mardi du mois. Et le premier mardi du mois, même quand c'est pas le 1er avril, au bureau, Numéro 1 nous offre des chocolatines pour "un moment de convivialité". Ça veut dire qu'on va faire la pause café à plein en même temps et qu'on discute 5 ou 10 minutes avec des gens qu'on ne voit pas souvent dans la boite (on est nombreux).

Un moment de convivialité surtout emmietté. La chocolatine, ça fait des miettes et du chocolat sur les dents, du coup, ça freine un peu le sourire ou alors, on met la main devant sa bouche (si on est poli). On déguste, on discute, on boit un kawa, c'est plutôt cool. Ouais, j'ai plutôt de la chance de bosser dans une boite comme ça... Je te rassure, y'a aussi des trucs chiants, hein, c'est pas non plus arc-en-ciel et paillettes tous les jours !

Hier, j'ai loupé les chocolatines à cause que j'assistais une réunion de pleins de Numéros 1 tous ensemble, presque toute la journée. Pfff.... En plus, je suis crétine, j'aurais dû penser à aller en chercher 5 ou 6 pour nous mais tous mes neurones étaient monopolisés pour essayer de suivre les débats, vu que c'est à moi que revient le doux plaisir de rédiger le compte rendu et que ça causait gros chiffres.

Au déjeuner, on est allés dans un chouette resto (c'est rare, d'habitude c'est plateaux repas, ce qui t'oblige à manger en prenant des notes et tu te retrouves avec des taches de vinaigrette entre les mots "stratégie" et "croissance externe"). On a rencontré d'autres gens qui étaient en visite dans l'entreprise et tout le monde s'est présenté. J'ai souri (j'avais pas mangé de chocolatine), j'ai serré la main en déclinant mon nom et ma fonction. 
A ce moment précis je me suis demandé ce que les interlocuteurs qui ne me connaissaient pas pouvaient penser de moi, justement ce jour-là...

Slim noir bi-face skaï et pas skaï, blouse blanche un peu transparente mais pas trop, escarpins noirs. Jusque-là, tout va bien. Mais quand tu rajoutes le collier avec une grosse tête de mort, l'anneau dans le nez, le piercing à l'oreille et l'eye liner un peu trop appuyé (j'avais ripé, il a bien fallu rattraper), je me suis demandé si j'avais bien le look de la fonction... Un peu trop rock-n-roll pour la big réunion stratégique...
Ils pensent quoi de moi les gens qui ne me connaissent pas ? Ça ne m'a jamais tracassée mais là, entourée presque uniquement par des gens en costumes, j'avais l'impression de détonner un peu. 

J'ai décidé que je m'en foutais. Oui, j'ai pas forcément le look de la fonction, ni la silhouette d'ailleurs (cliché, quand tu nous tiens). Mais il me semble en avoir les compétences. Sauf que dans nos civilisations, l'habit fait grave le moine et on juge souvent quelqu'un très rapidement sur son apparence extérieure. 

Alors suis-je crédible ?...

Telle que tu me lis, je m'en fous mais je suis un peu tarabustée...

* * *

Sinon toi, tu es Team Chocolatines ou Team Pain au chocolat ? ;-)

Apparté : c'est dingue comme je me dessine toujours beaucoup plus mince qu'en réalité.

Apparté encore : T.-chérie, des bisous.






1 avr. 2014

Bouleversée



La semaine dernière, je suis sortie d'une salle de cinéma sans dire un mot. Moi qui parle tout le temps (y compris parfois-souvent pendant le film, au grand dam de mes accompagnateurs), moi qui sort en disant "j'ai aimé, j'ai pas aimé et là, c'était bien" ou "franchement, ils déconnent", moi qui parle toute le temps, je suis restée silencieuse.

Bouleversée.

J'ai vu Her de Spike Jonze. Un film avec Joaquin Phoenix où il occupe quasiment l'écran à lui tout seul et où il est remarquable de justesse et de sensibilité.

Le propos ?
Dans un futur proche, Théodore est malheureux suite à une rupture. Inconsolable. Il découvre un jour un nouveau système informatique qui lui permet de discuter avec une personne virtuelle interactive dont la "personnalité" évolue sans cesse en apprenant de leurs conversations et qui va lui devenir indispensable.... 

Dit comme ça, ça fait un peu ambiance à la Minority Report et c'est un peu ce à quoi je m'attendais. 

Pas du tout.

D'abord, parce que la voix de l'OS (Operating System, la virtuelle) qui se baptise elle-même "Samantha", est incarnée par Scarlett Johansson et que du coup, ça met beaucoup de vie et de chaleur dans tout ça. J'ai eu la chance de voir le film en VO et je suis in love de sa voix très légèrement éraillée.
Ensuite, la musique d'Arcade Fire est parfaite, en accord avec les images... Elle fait un peu planer (je l'écoute pour m'endormir depuis).
Enfin parce que je suis toujours perturbée par des films d'anticipation qui n'anticipent pas trop. Je kiffe des trucs comme le Cinquième Elément, les voitures qui volent, les voyages dans l'espace, les aliens et tout et tout... Là, c'est simplement comme pourraient être nos vies et notre environnement dans 15 ou 20 ans, comme l'évolution naturelle de ce que seront nos téléphones portables, nos ordinateurs, nos systèmes de paiement ou de communication. Un peu flippant parce que presque déjà réel. On se surprend à dire "p'tain, il est cool son téléphone, on peut le trouver où ?" 
Pas comme quand on peut voyager dans le temps d'un clignement de paupière.... Tu vois la différence ?
Pourtant, c'est un peu anachronique car le tout est agrémenté d'une mode et d'une déco très fifties qui décale encore plus et te fait perdre les repères temporels. L'esthétique est d'ailleurs magnifique (la lumière, la photo, l'ambiance).

Théodore va donc petit à petit tomber amoureux de Samantha. C'est délirant dit comme ça mais c'est tellement naturel dans le film. D'ailleurs elle tombe amoureuse de lui aussi. Sincèrement. Entièrement. Comme on peut tomber amoureux d'une personne simplement en discutant à distance, comme on pouvait le faire par lettres manuscrites au siècle dernier (je sais, je l'ai fait), comme on peut le faire aujourd'hui par mail, sms ou messenger. 
L'amour n'est pas moins puissant, on tombe amoureux de quelqu'un qu'on apprend à connaitre, sans la barrière du physique, sans la contrainte et la gêne de la rencontre. Je comprends ça et ça me touche.
Leur scène d'amour physique (c'est dingue d'écrire ça) qu'on entend simplement à travers leurs paroles, où l'on reste devant un écran noir, est incroyablement belle et réelle. Bien plus que des culs en gros plans.

Théodore-Joaquin est fabuleux en type un peu looser qui ne veut qu'une chose, être heureux. Il passe tout son temps avec Samantha tout en culpabilisant un chouïa de se couper du monde des vivants à cause d'elle. Mais tout le monde devient dingue de ce système, pas simplement pour trouver l'amour mais pour trouver un ou une amie, une oreille attentive, tout le temps, qui n'a pas d'autres contraintes que t'écouter, te faire rire, sourire, te charmer si c'est ce que tu souhaites.

Je ne vais pas te raconter toute l'histoire ni la fin... Mais j'ai été incroyablement bouleversée par la solitude gigantesque qui se dégage de ce film et par l'espoir d'en sortir, fut-ce grâce à une personne virtuelle mais qui te comprend mieux que n'importe qui. Après tout, si Théodore se sent mieux et recommence à sourire, est-on en droit de le juger ? Qui détient la vérité sur l'amour ?

Une belle histoire, triste, touchante, magnifique et qui me tourne dans la tête depuis.... 

Bouleversée.