31 mai 2013

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Aujourd'hui c'est vendredi
Aujourd'hui c'est vendredi
C'est la foire aux cochons
C'est la foire aux cochons
Mon cochon, il va ga-gner !

Peut-être connais-tu cette charmante ritournelle ? Bon forcément sans l'air, c'est moins fun mais on pourrait remplacer cochon par kiwi et ce serait cool. Pour tous les nouveaux et nouvelles, tu peux aller voir sur la page "A propos" pourquoi le vendredi, c'est kiwi.  Hop ! c'est parti (billet non sponsorisé par Air France).

La vie c'est pas un kiwi quand je me fais du souci pour Ninou-ma-soeur qui a des pépins de santé et qui doit se faire opérer à la rentrée d'un truc un peu costaud. C'est pas un kiwi du tout et c'est dans ces moments-là que je me sens loin, tellement loin... Et pour le coup, je crois que hop ! je vais y aller juste pour le soutien moral. On verra, ça dépend si ça la tente ou pas...

La vie c'est pas un kiwi quand je suis un chouïa tristounette et que j'ai du mal à m'en sortir. Je manque de soleil c'est certain, comme une grande partie de mes concitoyens, je manque un peu d'entrain, d'envie. En revanche, je manque pas d'envie de manger, ça, merci, ça va au poil. Le problème est que même si j'essaye de reporter mes envies de manger sur des choses plus saines que du pain et du beurre, comme des fraises ou du melon canari, ben ça tellement peu de goût que franchement, ça comble rien du tout. Pas kiwi.

La vie c'est pas un kiwi quand en début de semaine, j'ai carrément oublié de mettre le réveil. C'est le bruit de la brosse à dents de Crapaud-poilu qui m'a fait émerger avec 3/4 d'heure de retard !!! Comment suis-je arriver à compenser ? Douche rapide, pas les cheveux, pas de lait sur le corps, pas fait le lit, habillée à la va-comme-j'te-pousse, à peine maquillée. J'ai trimbalé toute la journée une coiffure improbable (une  masse de cheveux qui frise de façon aléatoire, retenue par une épingle à chignons et une barrette pour planquer la frange). Tout ça avec des racines à faire peur. Bref. Même Do le soir m'a dit "ah ouais, quand même".... ce qui signifie que là vraiment, j'ai déconné. Re-bref. Et en plus, comme ON m'avait privé de ma plage de réveil habituelle, j'ai dormi la moitié de la journée et mes yeux n'ont jamais dégonflé.

La vie c'est un kiwi quand Crapaud-poilu est arrivé mercredi avec une magnifique composition de roses rouges-jaunes "pour la fête des mères en retard". Il attendait que sa Mamie soit rentrée de vacances pour y aller avec elle. Il est choupinet ce petit poussin.

La vie c'est un kiwi quand justement "choupinet" est entré dans Le Petit Robert. Et aussi "bombasse". Super kiwi, je suis très très émue que ce qualificatif qui me colle à la peau comme un Damart electro-statique soit enfin reconnu à sa juste valeur. A toutes les bombasses, yeeppeeeyaaaa les copines !

La vie c'est un kiwi quand je me suis marrée deux minutes l'autre matin pendant les pubs à la télé. Deux pubs dans le même écran : la première pour Eau Sauvage de Dior et la seconde pour une voiture de Seat. Léon. La voiture de Léon. Oui, je sais, l'accent tonique n'est pas au bon endroit mais moi ça me fait marrer. Et ben ces deux pubs ont la même musique ! C'est une chanson de Black Strobe qui s'appelle I'm a Man (merci Google), visible ici.
De la testostérone en cageot de douze. J'adorerai l'entendre sur une pub où un mec passerait l'aspirateur. En revanches, les mecs des bureaux de tendance, faudrait voir à être un peu plus originaux pour vos clients ;-)

La vie c'est un kiwi mort de rire quand grâce à Delph, j'ai vu une vidéo parodique sur les utilisateurs compulsifs d'Instagram. Écroulée de rire. C'est complètement vrai, totalement moi, je me sens un tantinet ridicule de le constater mais en même temps, j'ai pas envie d'arrêter...  
Tu n'as toujours pas compris l'intérêt d'Instagram ?
Tu veux te fendre la poire ?
Tu veux la voir ? Ben y'a qu'à demander ! Tu cliques ICI ;-)
Avec un chouïa d'hommage à Nickelback aussi, pour les connaisseurs ;-)

La vie c'est un kiwi quand le merveilleux vernis de PARISAX envoyé par Morgane tient depuis SAMEDI DERNIER sans aucune retouche. Je te mets une photo pour que tu puisses voir...



Allez, des bises.


29 mai 2013

L'objet du désir



Ce week-end, j'ai mis des vêtements en vente sur Le Bon Coin. Des trucs trop petits. Je préférerais en mettre des trop grands mais que veux-tu, j'ai pas ça dans ma garde-robe. On ne va pas continuer sur ce terrain, je vais me mettre à pleurer.

J'ai donc mis des vêtements et une paire de chaussures. Une paire d'escarpins absolument fabuleuse, achetée par un jour de soleil terrible. Je ne peux donner que ça comme explication raisonnable à cet achat désespérément compulsif... le soleil avait dû taper trop fort. Mon amie Tournelune est témoin, elle était là ce jour-là. Les divines m'ont sauté dessus et j'ai craqué instantanément.
Le big crush.

Je les ai enfilées... Misère ! Elles m'allaient parfaitement... Divines, prodigieuses, féminines, tendances... Tellement pas moi... A un prix soldé encore plus indécent que leur prix d'origine.
Pourquoi est-ce que je les vends alors ? 
Parce que je ne peux pas marcher avec. Ben oui, c'est crétin, hein ? 
Des talons de 11,5 cm, fins comme une cigarette, un patin pour surélever l'avant mais qui engendre une stabilité toute relative. Ce sont des escarpins à porter pour rester debout sans bouger, avoir un chauffeur qui te dépose à l'entrée de la soirée et surtout, surtout... ne pas vivre dans une ville dont une rue sur deux est pavée. Voilà.
Je les ai portées quatre fois à la maison pour faire la bimbo avec les copines et un jour, je les ai mises avant de descendre à la pause café au boulot, pour le fun. Alors, à force de mourir de chagrin dans leur boite, je me suis dit qu'elles pourraient trouver une nouvelle maison et une nouvelle propriétaire.

J'ai donc mis une annonce avec cette photo.


Depuis, les messages et les coups de fil s’enchaînent.

Un premier message : Puis-je avoir des photos des chaussures "portées" ? 
Je ne sais pas si c'est un homme ou une femme qui pose la question et j'avoue qu'à ce stade, je m'en fous... Je me démerde pour faire une photo avec "chaussures portées". Je passerais sur le fait que c'est pas easy-easy de se photographier soi-même les pieds pour qu'on voie les chaussures mais... passons. Mon coeur saigne de douleur lorsque je les enlève... Un déchirement.

Un appel téléphonique hier. Un homme. 
"Bonsoir, c'est bien vous qui avez mis en vente des escarpins à talons ?"
Oui
"Avez-vous à vendre des bottes et des cuissardes avec des talons de la même hauteur ?"
Soupir légèrement chevrotant.
Heu... non.
"Merci, au-revoir".
Là, j'ai commencé à me dire que la question était un chouïa bizarre mais... admettons.

Message hier soir. Je te le recopie intégralement.
bjr, je serai intéréssée juste une petite question,
tiennent elles bien aux pieds pendant les
moments coquins?
Cordialement Anne

...

...

Voilà voilà.

Je dois avouer que là, j'étais un peu ennuyée pour répondre. Je pense que oui mais imagine que la personne en question envisage d'enchaîner un tête-à-queue avec un grand écart facial sur pivot central, je crains la sortie de route.



28 mai 2013

Je suis une courageuse lâche...



Dominique, fidèle lectrice et commentatrice faisait état il y a quelques jours dans un commentaire de son courage tout relatif dans certaines situations conflictuelles, du fait que s'attaquer à des sales gosses voulant attraper des grenouilles dans son ruisseau lui semblait déjà quelque chose de difficile.

Je suis pareille.

Je ne suis pas très courageuse et je ne sais pas si j'aurais un jour le courage d'intervenir si ma route croisait une situation critique. Pourrais-je défendre quelqu'un se faisant agresser, physiquement ou verbalement ? Pourrais-je intervenir devant une situation injuste ? Je n'en suis pas sûre...

Une fois, j'ai fait quelque chose qui m'a vraiment coûté et quand je vais te raconter, tu vas voir que je pars de loin.

Un été, en vacances avec Crapaud-poilu et un de ses copains, nous allons visiter une sorte de zoo de serpents. Des vivarium dans tous les sens, du monde, c'est l'été. Dès l'entrée, une famille avec une mère, sa copine et deux gosses pénibles et surexcités ont commencé à me gonfler : ils essayaient toujours de passer devant tout le monde, quitte à écraser les pieds des autres (adultes ou enfants). Des gosses pénibles, plutôt mal élevés, se croyant tout permis. La mère... comme je les déteste parfois : couvant sa progéniture d'un air amoureux et ne s'offensant absolument pas de leurs comportements odieux.

Putain, mais ce gosse à dix ans ! Et personne n'est fichu de lui dire qu'il se conduit comme un gougnafier ?!

Nous terminons la visite et nous dirigeons vers LE lieu le plus important aux yeux de mon fils : la boutique du musée. Là, des dizaines de présentoirs avec des serpents en plastique made in China, des bouquins, des porte-clés, des stylos. Bref, une boutique de musée. Et revoilà Godzilla et son copain qu'on s'était déjà tartiné tout au long de la visite, en train de me passer devant pour regarder le présentoir. Il attrape des objets un par un et va à chaque fois déranger la caissière en demandant d’une voix stridente "et ça Madame, c'est combien ?" Une fois, trois fois, à la cinquième, j'ai osé. J'ai laissé sortir de moi la petite voix qui trouvait ce comportement inadmissible.

"Mais tu vas la fermer bon sang, tu vois pas que tu ennuies tout le monde, on entend que toi depuis une demi-heure !" 

J'ai dit ça à forte, haute et intelligible voix, avec des yeux noirs et les sourcils froncés.
Le gosse m'a regardée et a détalé pour retrouver sa mère qui était je ne sais pas où.
Mes mains sont devenues moites et je m’apprêtais à devoir l'affronter, pas contente qu'on ait pu dire ses quatre vérités à son rejeton infernal. Ben non. Personne n'est venu.

Crapaud-poilu m'a regardé avec un oeil admiratif et l'autre incroyablement surpris (et sans loucher).

Ben Maman, tu as vu comment tu lui as parlé ?

Ben oui. Les yeux admiratifs de mon fils à ce moment-là... priceless...

Pour une fois dans ma vie, je suis intervenue dans une situation, m'élevant contre un tiers qui ne respectait pas son prochain.

Un gosse de dix ans.

J'en tremble encore.

C'est pas gagné pour aller secourir la veuve et l'orphelin...


* * *


A toutes fins utiles, je précise que les dessins du haut ne sont pas de moi mais viennent de et  ;-)


27 mai 2013

Une vieille bique



Samedi soir, nous étions invités une soirée d'anniversaire dans un lieu très sympa de ma ville, le Bar du France 1, bateau qui abrite le Musée Maritime. Je n'y étais allée qu'une fois avec Miss F. boire un pot à la sortie du boulot, cet endroit m'intimidant un peu. Il y a des lieux comme ça où je ne me sens pas légitime, ils sont tendance et moi... pas.

La vue depuis le Bar...

Ceci étant, cette soirée d'anniv fut un chouette moment car nous avons pu voir le coucher de soleil sur la vielle et nous avons profité en toute tranquillité de l'air doux du soir. 
Ah non, ça c'était ce qu'on aurait pu espérer en allant à une soirée le 25 mai à La Rochelle. En réalité, il faisait environ 10°.
Donc au lieu d'une joli robette-sandales, c'était jupe-leggings-bottes-veste chaude. Thermique chic, le dress-code. Je faisais quelques photos, on discutait avec des amis, on buvait des coups, c'était sympa. Je m'approche du buffet en disant "pardon, excusez-moi, pardon..." au groupe qui squattait devant.

J'ouvre un parenthèse.

(

Les gens, quand tu es devant un buffet qui mesure 2 mètres de long et qu'il y a environ 60 personnes à une soirée, tu prends ton calamar à la romana au bout de ton cure-dents et TU TE CASSES pour laisser la place aux autres. Merci.

)

Je ferme.

Donc, entendant ma voix, un jeune d'à peu près moins de vingt ans daigne lever sa tête chevelue, avise mon sourire et dit "Excusez-moi Madame". Avec un autre sourire (je suis pas avare), je réponds "Mademoiselle !" avec une voix gentille mais ferme.
Il relève à nouveau la tête me regarde d'un air supris-contrit-étonné et répond "Oh pardon !"

"Nan, je déconne", j'ai répondu en riant. Il a eu l'air soulagé.

Un peu plus tard dans la soirée, un autre groupe de jeunes s'est approché de moi alors que je faisais (encore) des photos pour me dire "Hé Madame, VOUS nous prenez en photo ?"
Heu, oui, bien sûr.
Et vas-y qu'on discute de tout et de rien, de la météo, de la ville, bla bla bla. Ils m'ont vouvoyé tout le temps.

De deux choses l'une : soit ils étaient extrêmement polis. Soit ils me prenaient pour leur mère. Je penche plutôt pour la seconde possibilité. Je crois qu'effectivement à quelques années près, j'aurais pu être leur mère, mais de là à me vouvoyer tout du long... c'était un peu raide.

Je dois me rendre à l'évidence, je ne peux plus faire illusion... Plus aucun jeune ne peut croire que je fais partie des leurs, je fais partie des adultes, définitivement  Même si j'avais mis une 'tite barette à fleur qui brille dans mes cheveux, même si je suis incroyablement belle et drôle, je ne fais plus effet sur mon âge. Oh, je peux encore bien truander sur un an ou deux, mais guère plus. Pfffff....

Ah si, quand même, à un moment aux toilettes, l'une des jeunettes du groupe qui faisait la queue pour faire pipi m'a dit "elle est super jolie VOTRE barrette".

Voilà, c'est ma petite victoire.






26 mai 2013

De circonstance et avec amour...





Quand mon p'tit chou était petit, il me faisait des dessins avec des bonhommes aux mains en forme de fleurs et des boules informes en pâte à sel qui étaient "des chats".

C'était le bonheur.

Crapaud-poilu est grand et en cadeau de Fête des mères, il a tondu la pelouse, coupé les fucking bambous, arraché les mauvaises herbes et tout chargé dans la voiture pour aller à la déchetterie. Puis il a aspiré la voiture au retour.

C'est toujours le bonheur (bon j'aurais bien aimé aussi des fleurs mais faut pas pousser) (il a aussi vidé le lave-vaisselle).

Le p'tit coeur en haut, c'est pour Maman...


24 mai 2013

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



C'est vendredi, c'est kiwi. C'est vendredi et j’aperçois par la fenêtre un rayon de soleil. Kiwi. C'est vendredi et c'est parti pour le zapping des kiwis de la semaine.

La vie c'est pas un kiwi quand mon p'tit chou est malade... Un genre de rhume - mal de gorge - otite en devenir. Il est resté à la maison et va chez le médecin plus tard dans la journée. Il a beau être plus grand que moi, ce matin, avec sa figure chiffonnée, c'était vraiment un tout p'tit chou...

La vie c'est un kiwi quand j'ai passée une chouette soirée avec des copines, en plein milieu de semaine. Bien qu'étant une femme presque libérée et presque autonome (vie de famille oblige), ces occasions sont finalement rares. Les femmes actives que nous sommes doivent toujours jongler entre travail, famille, maison, loisirs, épilation, médecin et trouver une date qui puissent nous convenir à toutes est à peu près aussi aisé qu'organiser un sommet du G20 ("bon, ben... ça nous repousse à trois semaines tout ça"). C'était kiwi.

La vie c'est pas un kiwi quand sur la balance ce matin, j'ai cru avoir une syncope. Je ne développerai pas plus mais disons que ce n'était pas parce que j'avais maigri. 

La vie c'est un kiwi quand j'ai eu TOUTES les paires. Nan, c'était pas au poker, c'était un truc à faire pâlir Colombe Linotte. L'autre soir, j'étendais une machine et truc unbelievable.... TOUTES les chaussettes de la machine avaient leur compagne ! Et la légitime, hein, pas une à carreaux avec une à rayures et que tu fais semblant de pas t'en apercevoir et que tu les plies ensemble quand même. Nan, chacune avec sa chacune. Je crois bien que c'était le jour de promulgation de la loi du mariage pour tous... Je suis heureuse pour elles et elles se reconnaîtront.

La vie c'est un kiwi quand la charmante Olivia à Paris, illustratrice de talent a eu une idée de génie : proposer des coloriages pour adultes. Par exemple, tu t'ennuies un jour de pluie, ou te te fais suer dans une réunion sur le business plan 2014 - 2018, hop ! emporte ton coloriage et amuse-toi ! C'est super sympa. Tu peux les trouver ICI et sinon, en voici un exemple choisi au hasard, tu me connais...



La vie c'est un kiwi quand je me suis bien marrée à la lecture d'un billet de Papacube. Toutes les blogueuses ayant un peu d'humour vont se reconnaître à un moment et si t'es pas blogueuse, tu peux aller sourire quand même ;-)



La vie c'est un kiwi quand j'ai reçu un charmant colis avec dedans des p'tits vernis à ongles et un gloss de chez PARISAX. C'est une marque destinée aux professionnelles de l'esthétique. Alors non, je ne suis pas reconversion (pas encore) mais ça m'a fait plaisir. Je ne suis pas non plus en train de transformer Blonde paresseuse en blog beauté mais c'était une charmante attention de la Responsable de la communication de la marque qui se trouve être une amie. Je suis fière d'elle parce que je l'ai connue dans ma boite alors qu'elle était en alternance de son Master de je-sais-pas-quoi (je sais ce qu'elle faisait mais l'intitulé j'ai pas retenu ; au dessus  de quatorze mots pour un diplôme, je lâche l'affaire) (alors que je connais par coeur les paroles sans queue ni tête de Coeur de Loup). 
On a passé 14 mois ensemble et c'est devenu une amie, malgré le fait qu'elle soit BEAUCOUP plus jeune que moi. Elle a quitté la boite depuis mais on s'appelle de temps en temps et je suis fière de ce qu'elle est devenue parce qu'elle a des qualités incroyables. Merci ma poulette.




Allez, des bises.


22 mai 2013

La mort du cartable




Hier soir, j'allais chercher Crapaud-poilu au lycée et je me suis fait une réflexion étrange : "tiens, c'est bizarre me dis-je, plus personne n'a de cartable"... (en vrai, je n'ai pas dit cette jolie phrase, enfin ça m'étonnerait...). Les garçons ont des sacs à dos ou des besaces en bandoulière et les filles ont... des gros sacs à main.

Moi quand j'allais au lycée, j'avais un p'tit cartable usé façon petite sacoche en cuir marron (sans bretelle, tu vois ce que je veux dire ?), vestige de mon frère aîné et convoité pendant des années. Il ne fallait surtout pas avoir un cartable neuf, c'était nase. Et le sac à dos, c'était pas pour les filles...

Au collège, le monde se divisait en deux clans : ceux qui avaient un Tann's (t'as ton Tann's ! t'as ton Tann's ! nous hurlait la pub pour nous endoctriner et pour qu'on réclame à nos parents cet objet comble du luxe). Un truc en croûte de cuir qui vous collait une scoliose alors qu'il était encore vide. 
Et ceux qui avaient un sac US kaki, le sommet de la coolitude étant de dessiner au stylo dessus des symboles de paix et d'anarchie, voire d'y mettre des badges (la langue des Rolling Stones faisait fureur).

Misère ! Je n'étais dans aucun de ces deux camps... 

Dans mon collège, le clan des Tann's était en sous-effectif. Un objet trop cher pour mon collège de classes moyennes (je crois qu'il n'y avait que Thomas L. qui en avait un, il avait des lunettes aussi et il était un peu lèche-cul). Les besaces US étaient beaucoup plus fréquentes. Moi, j'avais un cartable normal, un cartable insignifiant qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. 

Aujourd'hui, je crois que le cartable ne survit pas à l'école primaire...

Hier soir au lycée, toutes les Pimprenelles portaient leur sac à mains dans le creux du coude avec le téléphone portable au bout de la main, face dirigée vers le ciel et en rejetant leurs cheveux vers l'arrière avec un mouvement de tête décidé. J'étais fascinée. Après, je me suis demandée quel sac j'aurais si je devais aller au lycée maintenant...

Et Crapaud-poilu de me dire d'un ton maniéré de pétasse de 17 ans "en plus, si c'est pas un Longchamp, t'as rien compris...". Ensuite, il a soupiré, consterné par tant de fatuité.

Bon, ben je sais. J'aurais un (faux) Longchamp.


21 mai 2013

Me cherchez pas, je suis chez Marie Grain de Sel...




Tu vois, j'avais pas eu le temps d'écrire un billet alors chic ! Marie s'en est occupé ;-)

Elle m'a interviewée alors si tu veux retrouver des détails incroyables et des révélations exclusives, file chez Marie Grain de Sel et profites-en pour faire le tour du propriétaire, sa plume est fine et juste...

Il s'agit d'une interview sur "Avoir 30 ans". 

Tu vois que la stratégie de mentir sur son âge fonctionne A MORT.



***


Et sinon, tu peux aussi allez à l'annexe, y'a des nouvelles recettes et des nouvelles photos ;-)


20 mai 2013

Question d'hommes : La plus grosse honte...



Parmi les requêtes des garçons l'autre jour dans Boys boys boys, Pauldupaca m'a demandé "la plus grosse honte que tu te sois faite toute seule dans ta vie"...
Je dois dire que c'est pas évident. D'abord parce que j'en ai déjà raconté quelques unes ici et que je je vais pas recommencer et puis parce que ce n'est jamais marrant (pour soi) de se rappeler des événements pas glop. Mais il m'est revenu un épisode récemment donc, t'as de la chance !... Non, deux en fait.

J'ai onze ans et demi, je fais ma rentrée en sixième. Je ne connais personne puisque je reviens de La Réunion où j'ai passé deux ans. Je porte un pantalon jaune citron clair et un tee-shirt rayé jaune et violet (on est dans les 80's) (bon, ça va). J'ai plutôt les cheveux courts mais pas trop non plus.
Mon père attend que je sois appelée par le prof principal, je me mets en rang, je fais un petit coucou et voilà. Grosso modo, ça se passe bien.
Arrive l'heure de la cantine. Ouch, big changement ! A La Réunion, c'était une cantine d'école primaire avec des grands tables longues pouvant accueillir 10 ou 12 enfants où les dames de cantine nous apportaient nos assiettes déjà remplies : carri poulet (ou porc ou poisson ou ti jacques), grains (lentilles, haricots rouges), riz, salade de chou blanc. Tout en même temps.
Là, c'est un self-service : on prend son plateau et on avance dans la file... Je suis en train de faire la queue dans la file avec plein de gens que je ne connais pas et un garçon l'air un peu benêt, voire pas fûté, voire complètement neuneu (même à l'époque je l'avais remarqué) me dévisage d'un air bizarre. J'essaye de ne pas le regarder, je ne veux pas me mettre mal dès le premier jour.
Et là, il me demande d'une voix très forte "t'es une fille ou un garçon ?" 
Ben une fille, j'ai répondu d'une petite voix.
J'étais pivoine. Et vexée. Tout d'un coup, je voulais une jupe, des cheveux longs et pouvoir rentrer dans un trou de souris. Atroce.

Une autre ?

Mon tout premier boulot une fois diplômée. Je remplace pour ses congés une des standardistes-hôtesse d'accueil d'un Centre de réadaptation de la Croix-Rouge dont mon oncle est le directeur. Un boulot à mi-temps, à La Rochelle pendant l'été, y'a pire pour démarrer une carrière professionnelle...
La Directrice adjointe est une femme très professionnelle, un peu autoritaire, que je croise tous les jours. Elle a une quarantaine d'années à vue de nez, peut-être un peu plus. Pas franchement sexy, pas franchement souriante. Elle s'appelle Simone Robert. Faut dire que c'est pas fun comme nom... Nan, nan, nan, on ne va pas sur ce terrain là ! Pas les noms.
Un jour, je décroche le téléphone et j'entends une voix me dire "Bonjour, je suis Monsieur Robert, puis-je parler à Simone Robert ?"
Oui, bien sûr.
Je compose le numéro interne, elle décroche et j'annonce "C'est votre mari en ligne"
"Je ne pense pas que ce soit lui, je ne suis pas mariée".
Merde.
J'ai bredouillé, j'ai fait gloups surtout que le ton acerbe et aigri qu'elle avait employé m'indiquait clairement que ce n'était pas un choix. Plus sèche, tu meurs.
La grosse honte pour moi, jeune donzelle un peu trop sûre d'elle. En fait, c'était son frère.
Remarque, ça m'a servi de leçon. Plus jamais je n'ai supposé d'un quelconque lien de parenté entre deux personnes portant le même nom. 

Une dernière ?

Avoir demandé à une collègue si elle était enceinte. Ben non. C'est fini pour moi, c'est plus possible qu'elle a répondu. Ah. C'est pas qu'elle était grosse, elle est même maigre comme un clou mais elle a un petit bidon proéminent. Toujours aujourd'hui d'ailleurs à tel point que ça m'arrive de me dire "nan mais ce coup-ci, c'est sûr qu'elle est enceinte".
Pourtant, je m'étais jurée de ne plus jamais faire ce genre de réflexion depuis que quelqu'un m'avait demandé à moi à combien j'en étais du terme. Heu.... non... je suis juste grosse en fait. Il a eu plus honte que moi sur ce coup là...

Et toi ? Tu racontes ? ;-)




17 mai 2013

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



So beautiful people, est-ce que t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ? Oui ? Maybe ? Try again...

La vie c'est un kiwi quand sur le très joli bar du Musée Maritime (communément bar du France 1, du nom du bateau qui accueille le musée), cette petite guirlande colorée et fofolle m'a fait un petit clin d'oeil l'air de dire "tu vois, ça va bien se passer". Dans cette univers blanc / bleu, c'était comme un coup de gaieté. Poésie, poésie... (c'est pour rattraper tous les monstrueux gros mots de la semaine).

La vie c'est un kiwi quand j'ai reçu mes fanfreluches (comme dirait Dominique) et qu'elles vont pile poil. Nan, même pas en rêve je fais une photo. Déjà que je ne mets pas trop de photos de ma tronche, alors imagine des clichés de moi en sous-vêtements... 

Toutefois...

La vie c'est un kiwi quand grâce à Seb, le très pertinent photographe de Face à la Mer, j'ai découvert The Nu Project. Il s'agit du travail d'un photographe dont l'oeuvre consiste à immortaliser des femmes nues. Ok. L'originalité, c'est que ce sont des femmes nues normales. Avec des plis, des bourrelets, des seins un peu tombants ou des tout petits petits nénés. Des filles chez elles dans le plus simple appareil, souriantes. J'ai beaucoup aimé. J'ai trouvé ça beau et émouvant, ça m'a pas mal remuée... Presque autant que lorsque que Caro avait réalisé sa mosaïque de nus... J'avais tant hésité à y participer à l'époque et puis je ne me sentais pas le courage et puis j'ai demandé à Chouchou s'il voulait m'aider pour la photo et puis il n'a pas répondu et puis j'ai laissé tomber. J'aurais dû le faire... 

La vie c'est un kiwi quand je me suis sentie un peu concon sur les bords. Au hasard d'un tour de zapette, je suis tombée sur une émission qui s'intitule Est-ce que tu chantes juste ? ou un truc du genre. C'est sur une base de karaoke, des péquins lambda chantent et essayent de ne pas se choper la honte de leur vie en pensant à leur voisine et à leur beau-frère qui doivent regarder l'émission... Et là, je vois défiler les paroles de Il venait d'avoir 18 ans. Que je connais à peu près par coeur. Que je crois. Parce que figure-toi que moi, je disais "J'ai mis de l'or dans mes cheveux" (genre des paillettes ou du soleil ou une petite colo maison). Ben pas du tout. C'est "J'ai mis de l'ORDRE A mes cheveux". Bien moins sexy je trouve.
Je suis un peu concon, quoi.

La vie c'est pas un kiwi quand ma copine Syl a du chagrin dans son coeur et que ça me fait de la peine.

La vie c'est un kiwi quand dans mon travail aujourd'hui, je vais faire un truc que j'aime bien et qui va bien se passer... j'espère !

La vie c'est un kiwi quand malgré une météo annoncée comme moche, finalement on aura vu le soleil presque toute la semaine. Bon ça caille, hein, je vais pas non plus de raconter des bêtises, mais finalement, le soleil... ben c'est bon quand même !

La vie c'est pas un kiwi lorsque je me vois sur une vidéo de notre rencontre de batucadas du week-end dernier. Bon sang, mais c'est qui cette grosse nana qui se dandine ? Ah bah, c'est moi. Atroce à chaque fois. Meurtrie. Faut que pas je me regarde.

Et sinon, je t'encourage à visionner, même partiellement, cette petite vidéo qui met du sunshine dans ton heart. Soul Train version Daft Punk !!! Avec mode vintage et coupe afro. Je kiffe.

Allez, des bises.


16 mai 2013

Le gène de l'anti-vernis



Crapaud-poilu et Chouchou se ressemblent sur plein de points et sont dissemblables sur plein d'autres.

Ils ont en commun des yeux bleus, des cheveux plutôt foncés, une tendance à l’embonpoint, ils sont trapus tous les deux. Ils aiment faire la cuisine, ils sont boudeurs et soupe-au-lait, ils aiment les jeux vidéos avec parcimonie et seulement par période, ils font pipi assis.

Ils ne se ressemblent pas pour d'autres... Crapaud-poilu fait du repassage (même sans qu'on lui demande), file à peu près volontiers un coup de main pour le ménage, change ses draps tout seul, n'a pas peur que la lave-vaisselle lui dévore la main et peut faire une machine si je m'absente, il travaille bien à l'école et trouve que le latin, c'est pas trop chiant. Chouchou sait faire toute l'électricité d'une maison, du saucisson à l'ail qui déchire et conduire une Harley-Davidson.

Il y a un autre truc qui les lie, ou plutôt qui les ligue contre moi. Leur haine farouche de l'odeur du vernis à ongles et du dissolvant. C'est tellement virulent que je suis obligée de me cacher ! Je ne faisais pas plus attention lorsque j'étais ado et que je ne voulais pas que mes parents me chopent à fumer. Dans la salle de bains, j'attrape la bouteille doucement et je vais vite jeter les cotons dans la poubelle de DEHORS (la grosse). Ça c'est pour l'épisode dissolvant.

Pour le vernis, il faut que j'aille dehors. Moi. Entièrement. A l'extérieur, même l'hiver. Et si j'essaye de déroger à cette règle stupide, si j'essaye d'effectuer la pose en douce dans une autre pièce de la maison, leur radar de nez anti-vernis se met instantanément en route et je me fais conspuer. Dans ma propre maison.



Alors que tous ces mimis vernis n'attendent qu'une chose : qu'on les expose, qu'on les utilise, qu'on les aime... Moi je m'en fous de l'odeur, je ne dis pas que j'irais les sniffer par plaisir mais ça ne dure pas 4 heures non plus. Faut pas pousser, c'est supportable...

C'est génétique tu crois ce rejet ? C'est un gène de ma famille ou c'est un gène masculin ?


15 mai 2013

La notice




Alors, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas fait un petit bilan de ma santé. Disons qu'après des années de bien-portance, je cumule des trucs chiants depuis deux mois. Ça, c'est à force de tuer des souris à grands coups de tapettes sous l'évier, ça doit être mauvais pour mon karma.

Comme je continue gaiement à tousser (ceci est une tournure de phrase, je suis pas très jouasse en fait), je suis retournée chez le médecin lundi dès potron-minet. Pas facile à caser celle-là. Total, j'ai un traitement de TROIS MOIS pour tenter d'enrayer ce qui semble être une allergie déclencheuse d'asthme. Call-me Marguerite. Cortisone, anti-histaminique et tutti quanti... Heureusement que j'avais pas décidé d'aller faire les soldes à Dubaï tu me diras... (c'est la première question qu'il m'a posée).

Un pschitt pour le nez, des comprimés et surtout un truc bizarre que je n'avais jamais vu : un inhalateur à poudre. Moi, j'en étais restée à la toute simple Ventoline de Ninou-ma-soeur mais là... Ha ! ha ! ça change tout !
C'est un dispositif rond de la taille de la paume de la main qu'on arme comme un flingue, tu colles l'embout sur ta bouche, inspires profondément et la poudre va direct dans les poumons. Tu inspires par la bouche, hein, pas par le nez sinon ça ne sert à rien. Nan mais je ne fais que te redonner les recommandations de la pharmacienne... Ma blondeur légendaire a dû la faire douter sur mes aptitudes intellectuelles. A moins que ce ne soit ma tête hagarde et pas maquillée (dès potron-minet j'ai dit).
J'ai bien tenté une vanne sur le recyclage potentiellement chic de l'objet pour s'enfiler des rails de coke dans les boites de nuit branchées, mais ça ne l'a pas fait rire. Pourtant c'est à la mode de donner une seconde vie aux objets...

En revanche, ce qui me fait un peu frémir malgré tout, ce sont les tailles des notices des médicaments. Elles sont gigantesques et pour donner une idée, j'hésite pour la comparaison entre la carte Michelin Poitou-Charentes et un drap housse pour un lit de nourrisson. Ça me fout les jetons d'une part parce que je ne trouve pas très rassurant qu'ils aient tant de trucs que à dire (la liste des effets secondaires, rien que ça c'est flippant) et d'autre part parce que JE N'ARRIVE PAS A LA REPLIER cette garce de notice, bordel de fuck.

Je la déplie toujours rapidement, cherchant la seule chose qui m'intéresse : est-ce que le médecin ne s'est pas gouré et que ce n'est pas déconseillé aux personnes allergiques à l'aspirine (c'est mon cas, gagné !) et surtout est-ce que ça se prend avant, pendant ou après les repas ?... Autant dire que je ne prends pas la peine de marquer le coin de la page pour savoir comment c'était tout bien plié au départ.
Ensuite, j'essaye... Je cherche le pli central puis j'essaye de faire un petit accordéon... Nan.
J'essaye directement l'accordéon... Nan. 
Je tente le pli dans le sens de la hauteur (faudrait être sacrément vicieux mais les labos pharmaceutiques ne sont pas à ça près). Nan.
Je la plie en quatre, plus en huit, puis en onze. Nan.
Je finis par replier aléatoirement, rageusement et à bourrer le tout dans la boite. Quand je remets la toute petite plaquette dedans, c'est tellement serré que ça ouvre le fond et tout tombe par terre. Ça me rend dingue.

Du coup, j'envisage de retourner voir le doc pour qu'il me prescrive AUSSI des tranquillisants, avant que je ne tue quelqu'un... Et après on s'étonne que la sécu soit en déficit.



14 mai 2013

Grosse Pétasse Sadique



Je te déteste machine, je te conchie.

Alors que je me rendais à ma grosse teuf de samba (grosse grosse teuf), j'avais pris la précaution d'imprimer un itinéraire depuis Google Maps avant le départ. Et puis, comme on n'est jamais trop prudent, j'avais aussi mis le GPS de la voiture en marche. Sauf que j'avais pas fait gaffe et visiblement, les deux systèmes ne s'étaient pas causés et à un moment, ils n'étaient plus d'accord.

Merde.

Comme en plus j'écoutais la radio et que je ne me souviens pas une fois sur deux si la Grosse Pétasse Sadique vient de dire "prenez la deuxième sortie" dans un rond-point, aucune des deux indications ne correspondait à ce que je voyais en vrai.
Je sais pas toi, mais moi j'ai un gros doute à chaque fois sur le nombre de sorties. Quand elle dit "prenez la deuxième sortie", c'est à partir de laquelle ? C'est à partir du petit chemin qui dit "interdit sauf riverains" ou à partir de celle d'après ?...Pffff.....

J'ai fini par y arriver mais j'avais 30 bonnes minutes dans la vue. Connasse (la voix du GPS, hein, pas moi) (enfin un peu).

Le retour. Là, je décide de ne suivre qu'une seule indication : le GPS du téléphone. Ok. Je programme, il annonce 2 heures de route à peu près, ce qui semble cohérent, à peu près. Sauf que là, comme je m'étais couchée à 6 heures du matin et que je n'avais dormi que 4 petites heures, j'ai passé des coups de fil pour m'occuper (avec mon kit main libre, je te rassure). Comme j'étais concentrée sur ma conversation ("ouais on a super bien joué, ça a tout déchiré...!") à un moment, j'ai dû louper une indication. Ou deux. Et là, je me suis retrouvée sur de minuscules routes de campagne au lieu de la grosse 4 voies prévue, avec des gendarmes à tous les carrefours. 
A tel point que dans un patelin à proximité d'un festival qui venait d'avoir lieu (j'ai vu des pancartes au bord de la route), la circulation était carrément déviée pour toutes les voitures qui passaient. Voie à sens unique avec barrage de flics au bout qui arrêtaient toutes les bagnoles sur un parking genre gymnase. Toutes.
Il y avait déjà 8 voitures avec des gens en train de passer des coups de fil, coffres ouverts, sacs de couchage déballés et probablement pas pour faire une sieste... Les bagnoles étaient fouillées. Enfin j'ai supposé. Ben figure toi que je ne dois pas avoir une tête de festivalière amatrice de cannabis parce qu'ils m'ont fait signe de passer direct.
Merci la Grosse Bleue qui me donne un bon air de ménagère de moins de 40 ans bien sous tout rapport...

Enfin j'étais quand même pas franchement sur la bonne route et j'ai mis deux heures et demi au lieu des deux heures annoncées.... Encore une fois.

A la suite de ça, j'ai pris une grande décision. Je n'écouterai plus la Grosse Pétasse Sadique et ses indications à la mords-moi-le-noeud. Je regarderai une carte routière et je ferai mon propre itinéraire. Le GPS, c'est pour les assistés et moi je suis une fille intelligente et qui a un bon sens de l'orientation. 

Et qui est douce, belle et gracieuse. Pour le même prix.




10 mai 2013

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Semaine gruyère qu'ils disaient ce matin à la radio... C'est vrai. Sur le blog aussi c'était le désert, j'ai pas travaillé pendant deux jours mais j'avais pas trop envie de raconter des trucs. J'avais surtout envie d'arrêter de tousser ce qui n'est pas encore gagné ! OUI, je vais aller voir un allergologue... promis !

La vie c'est un kiwi quand ce week-end je vais faire du samba non stop. On va à un encontro qui est un gros rassemblement de plusieurs batucadas. Là, c'est à l'occasion de l'anniversaire de la batuc' de Nantes et on va se retrouver environ 150 à jouer. Et pis on va boire des coups et on va se fendre la gueule ! Du coup, j'ai posé mon lundi... ;-)

La vie c'est un kiwi quand j'ai découvert grâce à Violette un site absurde et addictif. Ça s'appelle The Useless Web et je suis fan. Tu vas y aller et il y a une chance sur deux que tu dises "ça sert à rien, c'est à chier ton truc". Peut-être, mais moi je suis fan ;-)

La vie c'est pas un kiwi quand j'ai envie de craquer mon slip à acheter des trucs en ce moment et que je ne peux pas (l'argent tout ça...) Toujours est-il que sur Facebook, y'avait constamment une pub qui disait "dessous XXL sexy". Alors du coup, quitte à craquer son slip, autant en racheter des nouveaux ! ha ! ha ! J'ai fait des affaires, j'espère que ça m'ira correctement toutes ces fanfreluches...

La vie c'est un kiwi quand je t'ai écouté, Ami de Blonde paresseuse et j'ai créé l'annexe
En fait, j'avais pas envie de faire une rubrique ici pour l'histoire des recettes de cuisine et puis c'était compliqué. Alors, j'ai investi dans une résidence secondaire. Les finitions sont encore à prévoir mais l'architecture y est. 
l'annexe, c'est là qu'il y aura des trucs à cuisiner et à regarder (de la bouffe et des photos, pas forcément de bouffe d'ailleurs).  Il faut que je recompile vos recettes, les miennes et tout ça va s'enrichir petit à petit ;-) (à venir très vite, les cookies de Smouik, testés avant-hier). Je suis à l'écoute de vos coms bien sûr et si ce sont des critiques, qu'elles soient faites avec douceur, je suis sensible. En tout cas, j'espère que ça te plaira ;-)
Tu peux y aller en cliquant là, au-dessus sur le petit lien ou en haut à droite, sur le petit dessin. Tous les chemins mènent à l'annexe ;-)

La vie c'est pas un kiwi quand je crois que Lulu-casse-couilles a déjà une boule qui repousse, pile à l'endroit ou la première a été enlevée. Je vais aller chez le véto fissa, mais ça ne me dit rien qui vaille. Pas kiwi.

La vie c'est un kiwi quand j'ai enfin pu porter le joli top en voile fleuri que m'avait offert Maman. Les copines l'ont trouvé beau et après, j'ai remis mon gilet parce que nom de dieu de bordel putain ça caille quand même. Désolée. Mais merde quoi.

La vie c'est un kiwi quand j'ai peint mes ongles en noir et y'a pas à dire, j'aime ça. Bon, je sais que cette phrase est à peu près valable avec toutes les couleurs, mais le noir vraiment, je kiffe.

Allez, des bises.


7 mai 2013

J'ai fait un truc foufou



Sous mes airs de fille hype, incroyablement spirituelle, inévitablement belle et divinement audacieuse, je suis en fait pas très très rebelle du tout. La rebellitude (contraction très pratique de "rebelle attitude", nettement plus tendance que rébellion qui fait un peu trop belliqueux à mon goût très sûr), la rebellitude ne fait pas partie de mes meilleures défauts, ni de mes pires qualités. Je crois que ça doit aller avec le fait de pas savoir dire qu'on a un truc sur le coeur mais ça, on en a déjà parlé.

Je suis donc tout sauf une fille inattendue. Je suis prévisible et je trouve que "prévisible" comme qualificatif pour une fille, c'est aussi sexy que "modeste" ou "insipide". J'aime pas. Alors hier, j'ai fait un truc foufou.

A ton avis c'est quoi ?

J'ai sauté en parachute ? Nan, j'avais aquaponey à la même heure (Sarah, si tu m'entends.... ;-)

J'ai envoyé chier quelqu'un ? Nan, j'ai déjà du mal à parler sans avoir une quinte de toux, alors de là à pousser une gueulante... Un coup à finir agonisante sur le lino beige du couloir de la com'...

J'ai pris un apéro dès le lundi à la cafette, au déjeuner ? Nan mais ça va pas ? Nan mais tu crois quoi ? Jamais avant le mardi...

J’ai garé ma voiture en marche avant sur le parking de la boite ? Nan, si je fais ça, je vais perdre mon boulot, on rigole pas avec ça ici.

J’ai demandé une sauce Creamy Deluxe alors que j’avais pris des frites et pas des potatoes ? Nan, ça, c’est vraiment ultime comme rebellitude, je suis pas prête.

Nan.

J’ai acheté deux places pour un concert pendant les Francofolies sans savoir avec qui j’irai

Je te jure. Sans demander à Chouchou. Sans téléphoner à 36 copines pour savoir si elles étaient dispo. J’ai juste passé un coup de fil à Miss F. mais c’était pour un truc de boulot d’abord et j’en ai profité pour le glisser au passage.

C’est dingue. J’ai jamais fait ça. Je me suis dit de façon extrêmement cool que je trouverais bien quelqu’un qui voudrait venir ou au pire, j’irai toute seule et je vendrai l’autre place. Je ne me suis pas posée deux mille questions avant de cliquer sur « Valider votre achat » et ça fait du bien. Je me sens bien. Je crois que j’ai des ailes qui poussent dans le dos et pourtant, j’ai pas bu de Red Bull. Mais je les sens quand j’enfile mon imper, ça me gêne un peu ;-)

J'aime bien cette nouvelle Moi qui n'a cure du qu'en dira-t-on. Demain si ça se trouve, je porterai des chaussures et un sac dépareillé. Youhoooouuuu !!!



6 mai 2013

Allez hop ! A la benne !





Jeter me fait du bien. Je suis une adepte du classement vertical, aussi bien au boulot que chez moi. Aussi bien pour les fichiers informatiques que pour les papiers, que pour les objets inutiles. Je donne ou je vends mes vêtements dès que je ne les ai pas portés une saison durant, je donne les livres lus, je casse la vaisselle… A tel point que lorsqu’il y a un vide-greniers… ben.. j’ai pas grand-chose à vendre. 
Malgré tout, je ne le fais pas systématiquement et des fois, ça s’entasse.

Samedi, avec mon Crapaud on a fait du tri pour aller à la déchetterie : des cartons en pagaille, un vieux fer à repasser hors d’usage, des vieux téléphones avec des chargeurs qui ne correspondaient pas, un réservoir, des tuyaux, des vieux tee-shirts sans couleur, des bouts de polystyrène issus d’emballage de je ne sais pas quoi, des cagettes, des bouteilles vides, et… les deux sacs poubelle de mauvaises herbes de ma séance de jardinage de l’autre jour plus des branches. Plein de branches. 

La Grosse Bleue débarrassée de ses sièges arrières et remplie ras-la-gueule, on a fait deux allers retours à la déchetterie, un peu de causette au gars qui dit « ça, ça va là, ça, ça va pas là ! » et avec qui je veille à être toujours aimable, d’une part parce qu’il a pas forcément un boulot marrant et d’autre part parce que comme ça quand j’y vais seule, il m’aide à décharger. « Laissez Madame, je vais le faire »… De toutes façons, je suis toujours aimable, je vois pas pourquoi je précise. (avance connassse avec ta remorque).

Tu vas dire « on s’en fout ». Ouais. C’était pour te dire qu’une fois que ça c’est fait, comme quand j’ai trié mes papiers l’autre jour, je me sens apaisée. C’est pareil lorsque la maison est un capharnaüm et que je range. Je me sens apaisée. Et pourtant j’ai un mal fou à m’y mettre ce qui est paradoxal puisque ça me fait autant de bien… Total, mon tiroir à papiers est vide et attend d’être rempli à nouveau et le préau n’abrite plus que 15 m3 de merdier au lieu de 35. C’est déjà ça.

Je ne suis pas attachée aux choses matérielles, je crois que ça vient de mon éducation. Je n’ai jamais vu mes parents se mettre sens dessus dessous parce qu’on avait pété un verre, même en cristal. Je ne me suis jamais sentie meurtrie parce que j’avais éraflé la bagnole. Et si je casse quelque chose ou que je le perds, il y a vraiment peu de chance que ça me mine. Chouchou et moi là-dessus, on est profondément différent et cela a créé des tensions souvent. Peut-être parce que j’ai eu la chance de ne jamais manquer de rien et que les choses arrivaient facilement. Peut-être aussi que ce sont plus les gens qui m’ont offert les choses qui comptent, plutôt que la chose elle-même. Je ne dis pas que je me fous des cadeaux, j’adoooore les cadeaux ! Mais disons que tout objet est relié à une personne et je préfère les personnes. Je n’ai eu aucun scrupule à donner les vêtements de bébé de mon fils lorsque j’ai su qu’il n’y aurait pas de deuxième, quel intérêt de garder une grenouillère qui ne resservira jamais ? 

A vrai dire, il y a tout de même certaines choses auxquelles je suis attachée et qui me suivent depuis des années. Des objets qui sont en lien avec des personnes qui m’étaient ou qui me sont chères, quelques rares exceptions que je garde précieusement. Celles-là, c’est vrai, ça me ferait mal si j’en étais séparée.

Toi, tu jettes ou tu gardes ?


3 mai 2013

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?




C'est vendredi et déjà ça, c'est une bonne raison de croire que la vie c'est un kiwi, tu penses pas ? 
Sinon, t'as cru qu'la vie c'était un kiwi, toi ?...

La vie c'est pas du tout un kiwi quand j'ai été malade. Certains d'entre toi l'as compris mais j'ai rechoppé une saloperie récemment, un truc qui m'a collé sur le flanc pendant quelques jours. A tel point que le médecin m'a consenti un arrêt de travail.... Incredible. Une pharyngo-trachéite aiguë avec de l’asthme en topping. Je tousse jour et nuit. Enfin surtout le jour maintenant. Nouveau traitement qui tue (mais pas d'antibiotiques, ouf, je commençais juste à guérir de la chtouille).
Cette sensation épouvantable de concentrer toute son énergie à respirer, j'en veux plus. J'ai eu peur lundi en attendant mon rendez-vous chez le médecin à 19h00... (alors que ça faisait deux jours que ça durait). C'était tellement difficile de respirer que je me suis dit que j'allais y rester. Là, toute seule sur mon canapé. On m'a dit que j'aurais dû aller aux urgences. Peut-être... 
J'ai repris le boulot hier et si je respire un peu mieux, je tousse toujours tout le temps (dès que je parle). Mais bon, je vais pas ne pas travailler juste parce que je tousse ! En revanche, il faut que ça passe rapidos parce que j'ai besoin de récupérer toute mes facultés pour le week-end prochain... Gros raout de samba en perspective ;-)

La vie c'est pas un kiwi quand pour le 1er mai, j'ai vu le ciel me tomber sur la tête. A 7h zéro zéro  un coup de tonnerre énorme, une explosion m'a réveillée en sursaut Trois ou quatre de ses camarades ont suivi juste derrière pour annoncer une pluie terrible et ce que j'ai compris plus tard être de la grêle. Plus tard, quand je suis descendue pour filer à bouffer au chat, j'ai constaté que des tas blancs s'étaient formés dans le jardin. Je mens pas, regarde !! Tu as peut-être vu ou entendu que ce jour-là dans ma région, on a vu des tornades en formation... Pour un peu, je sautais dans la Grosse Bleue pour tourner un remake de Twister. 
Call-me Helen Hunt.



La vie c'est un kiwi incrédule quand j'ai écouté ce matin dans la voiture mon Crapaud-poilu me réciter un monologue de Médée de Sénèque par cœur  Et après le lire en latin avec la même ardeur. Ce gosse me tue.  Bon, il était obligé pour le cours de latin, hein, c'est pas parce que ça lui plait. T'enflamme pas.
On a rigolé deux minutes parce que je lui dis " la Médée, elle devait quand même être un peu schizo à vouloir buter tout le monde...". "Ah bah non, s'insurge mon poussin, quand j'ai dit ça à la prof, elle m'a engueulé en disant que c'est parce qu'elle était amoureuse et triste".
Okaaaay.
Démembrer son frère et buter ses enfants, aider à tuer son père c'est juste parce qu'elle est amoureuse. Pas folle. Non, non.

La vie c'est un kiwi gourmand quand des amis partis à New-York m'ont rapporté des Cinnamon chewing-gum. J'adore les chewing-gum à la cannelle et on n'en trouve pas ici. J'en ai 6 paquets. Je suis aux anges.

La vie c'est un kiwi quand j'ai lancé une boutade en commentaires mais finalement, je trouve que c'est pas une mauvaise idée... En même temps, c'est mon idée... donc forcément géniale. Modestie, tu es mon amie. J'ai envie de compiler les recettes que vous vous donnez des fois ici pour en faire un post ou une rubrique spéciale. Attention, loin de moi l’idée de faire de Blonde paresseuse un blog de cuisine mais y'a des trucs que je trouve sympa. Par exemple, j'ai tenté la recette du Cake à l'orange de Smouik et je confirme que ça déchire sa mémé.... Tu en penses quoi de l'idée ?



La vie c'est un kiwi quand pendant mon arrêt forcé j'ai regardé plein de films (des déjà vus et d'autres pas), entre autres Moi, moche et méchant (dont le second opus sort bientôt). J'ai adoré ! Et aussi LOL, Intouchables, Kung Fu Panda et j'ai revu à la télé La Cité de la Peur ("tu bluffes Martoni !" et 4000 répliques cultes). Que du très très intello quoi. Et dans un genre différent, Basic Instinct (nan, j'ai pas dit que c'était intello, me fais pas dire ce que je n'ai pas dit). C'est dingue comme ce film me semble maintenant pas mal érotique et un peu décalé aussi par rapport à nos références actuelles. Quel film américain pourrait sortir aujourd'hui avec deux stars qu'on voit complètement à poil ? (enfin Sharon, Michael on lui voit que les fesses). Je dois dire que ça ne m'a pas laissée insensible...  
Bon en plus je suis assez fan de la plastique de Sharon Stone. D'ailleurs je suis Sharon Stone. Ben si, demande à mes collègues, une fois sur trois quand je décroche mon téléphone, au lieu de dire "Allo ?", je dis "Sharon Stone speaking". 
Ben ça passe. 
Si, je te jure.

Allez, des bises.


2 mai 2013

Faites attention les drôlesses !




D'abord, ne te méprends pas sur le terme "drôlesse". Tu pourrais croire que ça fait référence à un terme un peu péjoratif, genre définition du dictionnaire :

[drôlesse, n.f. : femme effrontée, fille ou femme d'une conduite mal réglée, quelquefois scandaleuse.]

Nan, c'est pas ça. Par ici, une drôlesse, c'est juste une fille. 
Une " 'tite drôlesse " va de 18 mois à 10 ans environ. Au-delà, c'est " drôlesse " tout court jusqu'au terme de " belle drôlesse ", soit environ 18 ans (si elle est mignonne, sinon... tu enlèves belle). 
Si tu as besoin de précisions supplémentaires, je te file le 06 de Belle-Maman, elle sera enchantée de t'expliquer. Ce petit cours de charentais est offert pour fêter l'arrivée du mois du mai.

Donc je voulais te faire part ici d'une exaspération consécutive à mon visionnage de télévision non stop depuis environ 153 heures (en arrêt maladie, j'avais pas franchement envie de faire autre chose, déjà que je me suis farcie la déclaration d'impôts). J'ai été choquée par le passage de deux publicités presque l'une à la suite de l'autre.

La première est pour l'un de ces numéros courts débiles qui promettent la réponse à des questions comme "mon mec me trompe ?", "suis-je bonne ?", "vais-je avoir mon bac ?"... Elle s'adresse directement aux ados, est diffusée sur une chaîne de la TNT qui déverse des clips tout au long de la matinée. Je te fais le pitch de mémoire.

"Si tu veux savoir quand tu seras Maman, envoie BÉBÉ au 7 21 21.
2 ans ? 3 ans ? 9 mois ?...
Envoie BÉBÉ au 7 21 21
BÉBÉ au 7 21 21."

Ok. C'est nase. Et ça reste dans la tête en plus.

La seconde est une pub pour une célèbre marque de tests de grossesse (celle qui voit clairement quand c'est bleu) qui n'a rien trouvé de mieux que de faire de la pub pour un nouvel objet de "contraception naturelle, sans effets secondaires" :  le moniteur de contraception, un appareil qui sert à te dire les jours où tu es fertile et les jours où tu ne l'es pas en faisant pipi sur un bâtonnet. Si c'est rouge : interdit. Si c'est, vert, vas-y arrache-moi mon string Trésor, c'est le D-day.
C'est pas le retour de la méthode Ogino mais on n'est pas loin...

J'ai peur.

J'ai peur parce que je me mets à la place d'une adolescente pas trop informée (et malheureusement, il y en a plus qu'on ne croit). Si ça se trouve, elle ne veut pas la pilule parce que ses copines lui ont dit que ça faisait grossir. Si ça se trouve, elle va penser qu'avec un truc comme ça, bingo ! Pas de problème ! Tu vois, je fais pipi et c'est ok. 

Mais si c'est rouge et que ton petit copain veut quand même, qu'est-ce que tu vas faire Minette ? Tu auras la force de dire non ? Et si toi, justement ce jour-là tu as envie quand même ? Tu auras la force de ne pas le faire ?
On peut supposer qu'ils mettront des capotes, on peut espérer, on peut redouter qu'ils ne le fassent pas à chaque fois.

Et du coup, comme pilule du lendemain, ben tu téléphones au 7 21 21 et tu verras bien si c'est maintenant que tu vas tomber enceinte... La boucle est bouclée !

Ben moi, je me dis que les drôlesses, elles n'ont pas le cul sorti des ronces.




1 mai 2013

Question d'hommes : la salle de bains




Dans un précédent épisode intitulé « Boys Boys Boys », j’ai demandé aux garçons de prendre la parole et de proposer un sujet dont ils aimeraient que je donne mon merveilleux et si judicieux avis.

Le Mari de la Brodeuse du Phare et le Chéri de C’s touch ont tous les deux des interrogations quant à nos manies de salle de bains : pourquoi n'aimons-nous pas qu’un homme nous regarde en train de nous démaquiller, de mettre du déo, d'enfiler un collant ou autre truc du quotidien ?

Très bonne question.

Je dois dire que j'ai été un peu surprise mais, oui, c'est vrai, moi non plus je n’aime pas qu’on me regarde dans ces moments là. Donc de quelques cas particuliers suspectés (la Brodeuse, Claudia et moi), je fais une généralité : les femmes n’aiment pas. 

Bien, bien, bien.

Avant d’essayer d’expliquer pourquoi, je m’interroge sur « pourquoi tu veux regarder ? » Qu’est-ce qui te fait kiffer dans le fait de me voir la bouche grande ouverte, le menton tirant vers le bas avec une grimace moche en train de m’étaler un coton sur les yeux qui va me coller du noir partout ?

Qu’est-ce qui pourrait te plaire dans le fait de me voir appliquer du déodorant sous les bras, poser un protège-slip dans le fond de ma culotte ou me curer les oreilles avec un coton-tige ?

Me doucher, me mettre du lait sur le corps, me faire un brushing : ce sont des gestes techniques qui s’ils ne sont pas réalisés avec un regard suggestif, des bougies partout et une lumière tamisée, n’ont aucune vocation à attirer ton regard...

La vérité est que je ne veux pas que tu me voies en train de me contorsionner le visage ou le reste du corps, prendre des poses zarbi, avoir la bouche pleine de dentifrice et cracher dans le lavabo. Ou avec un masque vert grenouille sur la figure et des cheveux collés par une couleur en train de poser. Ou tortiller mon cul pour le faire rentrer dans ce collant qui visiblement confond le XXL avec le 12 ans.

Pourquoi je n’aime pas que tu me regardes dans ces moments là ?
Je crois que la seule réponse valable tient en un seul mot : PRINCESSE.

Au cas où tu l’aurais oublié, je suis une Princesse. Une princesse est naturellement belle, sent naturellement bon et a naturellement la peau douce (et ça sent les fleurs quand elle fait caca, c'est bien connu). Naturellement signifie qu’aucun artifice grossier n’est nécessaire pour aboutir à ce résultat. C’est… naturellement moi et tout ce dont j'ai besoin pour arriver à ce résultat naturel, c'est d'avoir un peu la paix dans la salle de bains pendant mettons... 5 minutes. Bon ok 35, on va pas chipoter.

Et toi, sache qu'il n'y a rien de joli dans tout ça, rien qu'on n'ait envie de te montrer, de partager avec toi, à ce moment précis.

Je crois qu’une des différences fondamentales entre les filles et les garçons (après celle qui consiste à ce que les filles trouvent un objet qu’on cherche dans la maison), la différence est qu’une fille se complaît dans le mystère alors que l’homme veut décortiquer le pourquoi du comment. 
La fille est subjuguée par le tour de magie, le mec veut savoir comment ça marche et où le magicien a planqué le trois de pique (làààààà, sous sa main, j’te dis !). 
La fille aime un film qui se termine sur une fin ouverte (on sait pas vraiment comment ça finit, ça laisse des possibilités, ça fait travailler l’imagination), un mec veut savoir si le méchant est mort ou pas.

Ben c’est pareil. L’intimité de la salle de bains, c’est l'envers du décor, l'endroit qui s'il est partagé  à certains moments rompt la magie du spectacle... Bien entendu, je sais que tu n'es pas dupe et que tout ceci n'est qu'une mascarade mais s'il te plait... fais semblant ! Fais un effort et arrête de vouloir nous surprendre quand nous ne sommes pas redevenues des princesses. 

On n’aime pas alors… ben n’insiste pas. 

Tu es gentil.