31 mars 2013

Des choses de Pâques



C'est dimanche, il fait un peu beau et mon angine de la mort avec des abcès sur les amygdales me colle moins de fièvre (bon appétit, pardon). Alors, j'ai une envie de faire un petite compil de trucs de Pâques que je trouve jolis, ridicules, attendrissants, drôles, un peu tout ça.... 

Enjoy Easter Sunday ;-)

***












































Le lapin de Pâques (Lorraine represent) a eu un accident. Ne l'attendez pas.



La blague de saison de ma copine Cocotte. Je suis morte de rire à chaque fois.



***

29 mars 2013

Je suis malade....




Nuit atroce peuplée de suite d'images sans queue ni tête (des bracelets argentés tournent autour de moi comme des cerceaux de hula hoop).

Nuit frissonnante, glacée comme si tout le froid de la maison, de l'extérieur, de partout s'était concentré dans mes pieds et dans mon ventre, dans mon dos aussi.

Nuit passée à me compacter sur moi-même pour tenter de gagner un peu de chaleur. Il fait vraiment trop froid pour que j'aille me couvrir, je ne peux pas sortir du lit pour aller chercher un pyjama, alors j'essaye de ne pas y penser.

Petit matin trempé de sueur, cheveux collés dans le cou et paupières bouffies. Mes lèvres sont rouges et lisses, un peu gonflées, l'étape juste avant de gercer. La douche est trop chaude, j'ai trop chaud mais alors pourquoi je frissonne comme ça ?...

Ma gorge est devenu un boule piquante qui m'empêche de parler, je respire tout doucement, même l'air passe difficilement. Au fond, deux jolies boules rouges vif (mes amygdales), c'est sympa, on se croirait à Noël (il fait 3° ce matin, remarque, ça fait un peu Noël.) Comment il disait déjà le dicton : Noël au tison, Pâques au balcon. J'ai pas de balcon, c'est pour ça que Pâques est encore au tison sans doute.

J'ai un peu faim mais je ne peux rien avaler. Le verre d'eau pour prendre les cachets est aussi agréable à passer que si je devais manger du sable.
J'avale tout ce que je peux : ibuprofène, maxilase ("maux de gorge peu intenses et sans fièvre") (mince), lysopaïne, spray pour la gorge avec des anesthésiants (tu crois que si je le sniffe je vais dormir ?)

Je m'habille pour aller bosser (impératif au moins ce matin), je tremble, j'ai la grâce d'une vieillarde rhumatisante.

Crapaud-poilu a conduit ce matin, pris de pitié pour sa mère moribonde.

Et si j'essayais d'avoir un rendez-vous chez le médecin ?..

Du coup, rendez-vous demain pour le kiwi, ou dimanche, c'est selon.

Des bises (mais de loin, je vais pas te filer ma chtouille)


27 mars 2013

C'est scandaleux.....




Je voudrais m’insurger aujourd’hui contre quelque chose de tellement chiant que je me demande encore comment ça se fait que le Gouvernement n’ait pas pris la mesure du truc et n’ait pas tenté de proposer une solution.
Quelque chose qui me gâche la vie au quotidien. Et le verbe « gâcher » n’est pas une emphase destinée à captiver le lecteur, tu me connais, je donne toujours dans la mesure.

Aujourd’hui, je souhaite dénoncer ce fait insupportable afin que tout le monde sache, Mesdemoiselles, qu’on nous trompe impunément.

Un jour ou l’autre, tous vos bijoux fantaisie finiront par devenir roses.

Eh oui. Insupportable je t’ai dit.

Tu achètes ou tu te fais offrir un charmant colifichet en métal argenté (argenté étant la couleur brillante, il n’y a évidemment pas de vrai argent dedans) (à 8 euros le sautoir, faudrait être fort). Tu es toute jouasse, guillerette, tu l’arbores de façon inconsidérée c’est à dire parfois jusqu’à plusieurs jours dans la semaine. Et au bout de quelques mois, parfois seulement de quelques semaines, la jolie couleur argenté s’use puis disparaît pour laisser place à cette couleur un peu rosée caractéristique.

Caractéristiquemnt moche, ouais !

Alors je te vois venir, tu vas essayer de m’expliquer que forcément, il faut en prendre soin, ne pas les mettre sous l’eau (et je te parle pas du savon, malheureuse), ne pas les mettre au contact de la transpiration et le pire de tout, l’ultime interdit… le parfum…

JE SAIS.

Mais il n’empêche que tous les jours, je mets du parfum. Et des bijoux fantaisie. Je ne veux pas avoir à choisir entre sentir bon et être bijoutée. Je veux les deux.
Tous les jours, plusieurs fois par jour, OUI, je me lave les mains. Ok, quand j’y pense, j’enlève la bague avant mais c’est pas toujours le cas, des fois je suis hyper pressée (on m’attend à la machine à café).
Parfois aussi, j’ai chaud dans le cou. Je vais quand même pas foutre du déo antitranspirant derrières oreilles ?!

Si on ne peut pas vivre normalement, je te le demande, à quoi ça sert de se faire jolie et de mettre un petit bijou ? Si c’est pour rester enfermée sans bouger et en ne sentant pas bon dans le cou, à quoi ça sert de se faire jolie, hein ?

J’adore les bijoux fantaisie, j’adore pouvoir en acheter souvent, plein, des pas chers, des bagues avec des strass à faire pâlir Queen Elisabeth, des sautoirs longs jusqu’au nombril et qui font des petits bruits quand je marche, des boucles d’oreille assorties à mes tenues du jour, tous les jours. Mais JE VEUX qu’ils restent argentés.

Putain, c’est quand même moins compliqué que de résorber la dette européenne, tu crois pas ? 

Et PERSONNE ne fait rien…

Je suis sciée.


25 mars 2013

Sunday is the beginning




Tous les mois, je change mon fond d'écran au bureau. Je télécharge un truc plutôt sobre, avec un calendrier, de préférence de couleurs sombre ou au moins uniforme. A ça plusieurs raisons : dans le cadre de mon boulot, j'ai constamment besoin de connaitre la date, celle du jour, celle d'après, celle d'hier, les jours, les mois, les semaines et je trouve ça pratique de l'avoir en fond d'écran. J'aime bien le changement. Le côté sombre, c'est parce que je vois mieux les icônes. Et je suis moyennement fana des cucuteries avec chatons mignons jouant avec des noeuds-noeuds rouges... L'abstrait me va bien.

Je trouve souvent mon bonheur chez Smashing Magazine qui en publie tous les mois des sympathiques. Pourtant en mars, rien de m'a fait fantasmer... ça dépend. Dans ces cas-là, Google est mon ami pour trouver ce que je cherche. En revanche, ce qui est fréquent, c'est que ce sont souvent des calendriers anglo-saxons qui ont pour particularité de faire commencer leur semaine le dimanche.

Voilà celui que j'ai choisi ce mois-ci...

Alors je me pose une question : est-ce que psychologiquement, c'est moins dur de retourner bosser le lundi quand on sait que c'est déjà le deuxième jour de la semaine ?

Démarrer la semaine le dimanche, c'est un bon plan... On commence par du fun, du repos, parfois un repas en famille ou avec des amis, on se balade, on fait la sieste, on lézarde, on regarde la télé. Tout sauf du boulot (enfin pour la plupart des gens...)

Alors finalement le dimanche soir, c'est un jour de la semaine comme les autres, ni pire ni mieux que le mardi ou le jeudi. Tu vois, je crois que je donnerais bien le reste de ma tartine du goûter pour connaitre ce sentiment, au lieu de cette vilaine boule dans le creux de l'estomac qui grossit au fur et à mesure que les heures défilent...

Est-ce que quelqu'un connait la raison qui fait que la semaine débute le dimanche chez les autres ? (une histoire de bondieuserie je suppose,  mais je suis preneuse d'une vraie explication...)

En tout cas au moment où j'écris ces petites lignes, je suis tout sauf détendue. En revanche, au moment où tu les liras, ça devrait aller parce que je bosse pas aujourd'hui ;-)




22 mars 2013

T'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Deux jours de soleil d'affilée, si ça c'est pas un kiwi, moi je ne m'y connais pas !

La vie c'est un kiwi quand hier, mon p'tit chou a eu 17 ans. Il participait à des visites organisées à l'IUT et à l'Université dans la perspective de sa future orientation et hier midi, il était tout seul, sans copain. Qu'à cela ne tienne, j'ai dit "mais je vais déjeuner avec toi !" ce qui est rarissime étant donné nos contraintes respectives.
Ben oui, et pis c'est mon anniversaire aussi... Ah mais oui ! a pensé la mère indigne.
Alors on a fait un truc cool, on est allé chercher à manger chez Patate à Tout et on a déjeuné chez T.-Chérie, avec vue sur la mer. Le matin, j'avais été lui acheter une religieuse au chocolat avec une p'tite bougie et on a passé un bon moment. Il est grand mon p'tit chou, mais encore un peu sensible des fois...


à l'envers

Crapaud comment on a dit déjà ?

les yeux bleus

En revanche, il a eu la honte de sa vie quand après l'avoir déposé sur le parvis de la fac de sciences, on lui a fait des grands coucous par la fenêtre et j'ai klaxonné trois ou quatre fois. T.-Chérie et moi sommes un peu joueuses.

La vie c'est pas un kiwi quand je suis donc allée chez l’ostéopathe mercredi soir. Une heure de manipulation plus tard, j'étais épuisée. Hier matin, je bougeais avec la grâce d'un chevalier en armure... Parait qu'il faut 48 heures pour que ça aille mieux... Y'a intérêt, l'armure c'est trop pas pratique pour conduire la Grosse Bleue.

La vie c'est un kiwi quand le même ostéopathe a été d'une clairvoyance extraordinaire. Alors qu'il me tâtait les cervicales, il me demande "vous êtes stressée ?"
Ce à quoi je réponds Oui. Bien sûr que je suis stressée. Tout le temps, et soucieuse, et anxieuse aussi.
Et là, du tac au tac, il me réponds "Ben calmez-vous !"

Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ?... 

Il a ajouté ensuite que le stress ne pouvait en aucun cas résoudre la source du problème. Et que si j'avais la possibilité de passer une ou deux semaines de vacances au soleil, là, tout de suite, ça me ferait un bien fou. Mais bien sûr, c'est évident, suis-je bête ! J'ai failli lui dire le fond de ma pensée mais comme il était en train de me remboiter le sacrum qui s'était un peu barré en sucette, j'ai évité.

La vie c'est un kiwi quand normalement, cet aprem, je bosse pas. Ciné ? Tour en ville ? Garagiste ? Banque ? Café au bord de l'océan ? Ménage ? Franchement, j'hésite... Tu ferais quoi, toi ?

La vie c'est un kiwi quand nous fêtons les 20 ans de la boite ces jours-ci. Les vrais 20 ans, après y'aura des grosses teuf en juillet mais le vrai anniversaire, c'est aujourd'hui. Et ben figure-toi que le très-haut est venu hier personnellement me porter un bouquet de fleurs et qu'il m'a fait un bisou. Mais si. Bon, à au moins deux autres filles aussi mais quand même. Pourquoi ? Ben parce que je suis une collaboratrice formidable, qu'est-ce que tu crois ?
Nan, en fait il en a offert à toutes les filles dont l'anniversaire tombait cette semaine, en même temps que la société. Même si j'ai pas vingt ans. C'est pas choupinou, ça ?

un bouquet au bureau !

La vie c'est pas un kiwi quand j'ai un peu oublié de faire enlever les agrafes de la couture du gros Lulu-casse-couilles.... Y'en a déjà une qui s'est barrée toute seule, peut-être que les autres aussi ? Sinon, tu crois que je peux y arriver avec un coupe-papier ?

La vie c'est un kiwi quand vous êtes de plus en plus nombreux à venir faire un tour par ici et que ça m'enchante. Bientôt, on pourra faire la chenille.

Allez, des bises.


20 mars 2013

J'étais mal partie




Dans le p'tit camion des délices qui vient sur le parking du bureau le midi, j'ai pris Tajine de poulet aux légumes et amandes grillées plutôt que Chili con carne.

Oui, je veux bien des couverts en plastique et une petite tranche de pain.

La barquette est généreuse, autrement dit elle est pleine ras le couvercle, on n'est pas volé sur la marchandise et ça sent bon. De jolis légumes, du jus savoureux et une belle cuisse de poulet, hein, pas du poulet en carton avec des os en mousse. Et des couverts en plastique.

L'avantage est que j'ai mangé tout doucement car couper du bon poulet avec un couteau en plastique n'est pas chose aisée. Mes mouvements oscillaient entre la frénésie et l'énergie du désespoir, les coudes collés contre les flancs tout en essayant de maitriser le jus qui faisait des vagues dans le fond de la barquette...

Le problème est venu de la fourchette qui a ripé sur une amande. S'en est suivi un "plitch" de sauce qui a éclaboussé la table et mon pull. Elle s'est pété deux dents dans la cascade. C'était beaucoup moins facile ensuite, j'ai fini les carottes avec la petite cuillère du lassi cassis.

J'ai (un peu) juré. 

La prochaine fois, je mettrai tout dans une assiette et je prendrai un couteau de boucher, hyper affuté. 

Ou je choisirai Chili con carne.

19 mars 2013

Le jour d'après



Un bisou et un câlin

Une p'tite phrase

Un texto

Un bouquet de jonquilles avec un bisou

Du Turrón

Un arc-en-ciel DOUBLE

Un bisou

Trois e-mails

Une Dromacarte

Un coup de fil

Un autre coup de fil

Un rayon de soleil dans l'oeil

Un bisou et un câlin

Un texto

Deux sourires

La surprise de 250 000 pages vues

Une bougie allumée dans le creux d'une main

Encore des bisous et des sourires

Un texto

Un Coca Zéro et un câlin

Tout plein de messages Facebook

Un coup de fil

Un chèque-coiffeur pour aller me faire belle

Un livre

Un super bon dîner

Un texto


***

C'était hier.
C'était mon anniversaire. 

Pas de raison de se réjouir en dehors de ces douces attentions... Ceux qui me connaissent savent que c'est douloureux pour moi de me sentir vieillir et leurs attentions discrètes et adorables me touchent. Ils savent qu'il est inutile de me dire que "mais si, c'est pas grave, t'es encore jeune, t'es pas mal..." tout ça, tout ça.

Ils savent juste me faire savoir qu'ils savent et c'est juste ce qu'il faut.









18 mars 2013

Le talent de l'impro, c'est pas donné à tout le monde



Ce week-end, j'ai eu une furieuse envie de faire de la pâtisserie. Mais pas de la pâtisserie livresque, pas envie de me plonger dans une recette, j'avais envie d'être Nigella. Tu connais Nigella ? C'est une anglaise qui fait des émissions de cuisine diffusées sur Cuisine+. Elle est sacrément belle, pulpeuse, gourmande et elle fait toujours des trucs de dingue, l'air de rien en saupoudrant comme ça, plouf plouf au-dessus de son plat... Et c'est délicieux et magnifique.

Oui, JE SAIS que c'est de la télé.
Oui, JE SAIS qu'elle doit avoir huit assistants dont un uniquement chargé de lui lire la recette et une de lui repoudrer le nez. 

Il n'empêche que j'adore cet espèce de coolitude dans la cuisine. Allez hop ! C'est parti, je vais faire de la cuisine en faisant plouf plouf comme ça, sans mesurer...

Samedi, j'ai donc fait un Cake.
Farine dans le robot (plouf plouf pour la quantité). Un gros paquet de levure chimique. Trois oeufs. Du sirop d'agave. Un peu d'huile, un peu de lait, un peu de vanille. Et là, attention, INNOVATION. J'ai mis dedans à la place des fruits confits, des baies de Goji et des mûres blanches séchées. Un genre de Cake aux superfruits pour être hyper tendance bobo-chic-bobo-bio... Ça va parler à certains, j'en suis sûre...

Hop ! Au four.
Il a gonflé super haut  mais le four était un peu trop chaud, il était un peu trop marron sur les bords. Mais il avait plutôt fière allure quand même...
Bien entendu, je n'ai pas dit aux garçons ce qu'il y avait dedans sous peine de me faire pourrir la tronche mais ils ont goûté et franchement, c'était pas mauvais ("oui, mais pas bon non plus" a dit Chouchou, selon la formule qu'il affectionne).

Mais j'étais pas mécontente, ça avait une bonne tête de cake. Un peu spécial mais quand même.



Du coup je suis confiante et je remets ça dimanche, je fais un gâteau pour emporter au bureau lundi.
Je décide de faire mon cake Coco-Citron, comme ça, à la Nigella, sans mesurer. Alors que j'ai une recette dans mon cahier de recettes, si je veux.

Farine dans le robot again, 1/2 sachet de levure, deux oeufs, une demi boite de crème de coco, des zestes de citron, du jus de citron, des graines de pavot, du sucre complet.

Hop ! Au four.
J'ai mis le four moins chaud pour que ça fasse pas comme la veille. Au bout de 38 minutes, c'était toujours pas tout à fait cuit. Je me suis dit qu'il ne cuirait jamais. Résultat, après avoir refroidi et s'être parfaitement démoulé, il est tout plat et lourd comme un parpaing. 
Les mecs se foutent de ma gueule. Et surtout, il ne ressemble pas du tout à un cake.

Qu'à cela ne tienne, je le coupe en petits carrés et je vais intituler ça "Gourmandise Coco-Citron". Voilààààà.



En revanche, je dois me rendre à l'évidence, je ne suis pas Nigella. L'improvisation culinaire, c'est réservé à une élite et je suis navrée de constater que je n'en fait pas partie. 

La prochaine fois, je prendrai le bouquin de Nigella pour pas me gourer. 




15 mars 2013

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?



Il fait beau, il fait chaud, on sent le printemps arriver...

Non mais t'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?!

Où tu as vu le printemps cette semaine ? Encore -4° ce matin et nous sommes le 15 mars. La vie, c'est p'têtre un kiwi, mais un kiwi gelé.

La vie c'est pas un kiwi quand je crois que je vais décéder de la hanche droite. J'ai mal sur le devant de la hanche depuis environ 15 jours, comme si c'était une sciatique, mais sur l'avant. Ça fait bobo... En même temps, j'ai qu'à aller chez le doc, je sais. Et ben figure-toi que j'ai pris rendez-vous chez l'ostéopathe, ayé, mercredi soir prochain... D'ici là, je vais continuer à claudiquer avec élégance.
(je suis contente d'arriver à placer des mots comme "claudiquer" de temps en temps, c'est pour compenser les autres mots moins... élégants).

La vie c'est un kiwi quand J. notre collègue enceinte est passée nous faire un petit coucou au bureau. Elle arrive au bout de sa grossesse même si quand tu la vois de dos, ben ... tu vois rien. Ni de profil si son manteau est ouvert d'ailleurs. Elle était superbe avec sa robette noire et ses compensées de 10 centimètres. Elle a pris 9 kilos en tout et pour tout.... Si elle n'était pas jolie, cool et rigolote, je serais à deux doigts de la détester.

La vie c'est un kiwi quand Chouchou était content de son stage "jambon blanc". Arrête de rigoler, c'est hyper compliqué à faire du jambon blanc ! Il maitrise déjà très bien plein de trucs (boudins noirs et blancs, andouillettes, terrines diverses et variées, saucissons, etc...) mais le jambon, c'était pas terrible. Alors il a été deux jours en stage. On attend de voir (et de goûter) les prochains essais.

La vie c'est un kiwi people-rustique quand dimanche dernier, au défilé de la Mi-Carême de Coëx en Vendée auquel nous participions avec la batucada, les invités d'honneur étaient Thierry et Annie de l'Amour est dans le Pré. Mais si, tu sais, celui qui s'était tapé les DEUX candidates. Il a fini par en épouser une et ils étaient là sur la tribune principale, à signer des autographes à tour de bras.
Autant de dire que lorsque nous sommes passés avec les danseuses devant nous, il était à fond pépère. Ceci étant, c'était une journée épuisante (près de 4 heures de défilé) mais avec un monde fou dans les rues. Kiwi do Brasil ;-)

Annie et Thierry. Couleurs d'origine

Tessa la merveilleuse et nous derrière ! -- mais moi on me voit pas ;-)

Heeeeu.... A toutes fins utiles, je précise que les photos de sont pas de moi !


La vie c'est un kiwi quand grâce à France Inter j'ai découvert une musique géniale. Un type qui s'appelle Rhye et qui chante avec une voix douce, un peu féminine dans des tonalités que j'adore. Alors je partage avec toi si tu as envie d'essayer.




La vie c'est un kiwi quand hier soir en rentrant après la répèt, il y avait des milliers d'étoiles dans le ciel. A tel point qu'à force d'avancer le nez en l'air, j'ai failli me coller la gueule dans le cyprès et me tordre la cheville. Manquerait plus que ça.

La vie c'est un kiwi quand cette semaine j'ai eu les larmes aux yeux de joie un matin au bureau. L'une des mes collègues du bureau d'à côté venait nous présenter ses trois enfants, sur un petit album photo. Deux frères et une soeur qui vont arriver du Brésil pour partager désormais sa vie et celle de son mari. Sa joie était la nôtre, incroyable, tellement émue de nous les montrer, de nous donner leurs prénoms, leurs âges, ça faisait tellement longtemps qu'ils attendaient. En juin, ils partiront les chercher sur place et profiteront ensuite de leur congé d'adoption.... Le plus beau kiwi de la semaine.

Allez, des bises.


14 mars 2013

Tu connais le Père Cent ?




Hier matin, j'ai failli écraser dans l'ordre : une abeille gigantesque, une infirmière rouquine, deux Super Mario Bros, Lady Gaga, au moins cinq travelos et deux tigres.

A chaque branche de chaque carrefour, chaque feu, chaque rond-point il étaient là. Souriants, frigorifiés et déguisés, demandant gentiment au carreau de la voiture : "un p'tite pièce pour le Père Cent ?"

Avant d'arriver à La Rochelle, je n'avais jamais eu connaissance de cette coutume qui consiste pour les élèves de Terminale à faire une grosse fête le jour identifié comme étant celui des 100 jours avant les épreuves du Bac (le Père Cent n'a donc rien à voir avec le Conclave).
Le principe est de se déguiser puis faire la manche aux passants pour avoir des sous et faire une grosse fête le soir. Il y a quelques années, il y avait eu des débordements car les jets de farine et d'oeufs sur la passants n'avaient pas fait rigoler tout le monde. C'est plus calme aujourd'hui...

La seule chose qui m'effraie un peu c'est que certains, pour être sûrs d'avoir les meilleures places dans les carrefours les plus fréquentés, dorment dans des voitures ou dans des tentes. Alors qu'il fait moins mille dehors et qu'il y a un vent qui cisaille la peau.

L'année prochaine, ce sera le tour de mon tout p'tit chou... Je ne sais pas en quoi il voudra se déguiser, je lui ai toutefois déjà proposé mes ailes de papillon pour se déguiser en... gros papillon. Il m'a regardé d'un oeil torve en disant quelque chose comme "mais ça va pas ?" Je suis pas certaine que c'était ça mais mon idée n'a pas eu l'air de l'enchanter... 
En tout cas, c'est hors de question qu'il passe la nuit dans une tente sur le bord d'un rond point, tu m'entends ?

A 7h33 hier matin, il m'a fait rire le grand gars habillé avec une mini-jupe en faux cuir, des bas résille et une perruque blonde un peu emmêlée (expliquez-moi pourquoi une majorité de garçons de cet âge adorent s'habiller en pupute à cette occasion), il m'a fait rire et je lui aurais bien donné un p'tit sou. 

J'ai fouillé frénétiquement dans la boite à sous de la bagnole, je n'y ai trouvé que trois jetons de lavage de trois stations de lavage différentes (mais lesquelles ?), deux jetons de caddy et un chewing-gum qui devait avoisiner les trois ans vu que la petite pellicule qui lui donne son effet "dragée" était toute craquelée.

J'ai haussé les épaules avec un petit air contrit et j'ai dit bonne journée. 

Ses lèvres étaient bleues. Pinaise, si sa mère le voyait....


 


12 mars 2013

Les chats sont-ils polyglottes ?




Du haut de ma fenêtre, je criais d'une petite voix aiguë (je rappelle que je suis une fille) "minou-minou-minou-minou-viens-mon-lulu-viens-mon-chat-tttt-ttttt-ttt" (ces dernières petites lettres représentent le bruit de ma bouche quand je fais des petits baisers les lèvres pincées, façon cul de poule).

Amy m'a regardée depuis le capot de voiture où elle était en train de se lécher le trou de balle et n'a pas bougé d'une moustache. Amy est la chatte de la voisine anglaise, celle qui habite de l'autre côté de la cour. Amy est une chatte anglaise donc je m'interroge...

Est-ce que Amy est simplement hautaine et n'en a rien à foutre de ce que je peux brailler par la fenêtre ?

Est-ce que Amy sait bien que minou-minou-lulu ne s'adresse pas à elle ?

Est-ce que Amy ne parle qu'anglais ?

Est-ce que si je dis exactement sur la même intonation "pussy-pussy-pussy-pussy-come-amy-come-my-cat-ttt-tttt-tttt", tu crois qu'elle va venir ?

Est-ce qu'un animal ne comprend que la langue dans laquelle il a été élevée ?

Est-ce qu'on peut lui apprendre deux langues différentes ?

Est-ce que le fait que le chat ait la langue qui râpe a une quelconque influence sur sa capacité à être polyglotte ?

Bon sang, toutes ces questions m'épuisent.

Presque autant que celle qui hante mes matins dans la salle de bains : pourquoi les hommes se servent-ils toujours du dentifrice en appuyant le tube PAR LE MILIEU ?



8 mars 2013

T'as cru qu'la vie c'était un kiwi ?




Après une légère interruption des programmes, il est de nouveau temps de se demander si des fois, on croit qu'la vie c'est un kiwi. Tu crois que oui ?

La vie c'est un kiwi quand vos gentils messages m'ont aidée à revenir dans la réalité après la parenthèse des vacances chez Maman et Biquet. C'était super cool et encore merci.

La vie c'est pas un kiwi quand à cause du train (je crois) et du retour de la bateria en prestation publique (je crois), j'ai la hanche droite qui me fait vachement souffrir... Et on joue de nouveau dimanche (à Coëx, en Vendée si tu es du coin et si ça te dit de paser....) et je crois qu'il va falloir que je me gave d'anti-inflammatoires sous peine de souffrir vraiment beaucoup... Pas kiwi. 

La vie c'est un kiwi quand la sublime Stéphanie Zwicky a publié récemment un billet où elle portait cette fameuse robe achetée chez H&M avec Miss F. en novembre dernier. Tu sais, celle pour laquelle j'avais écrit "J'assume ou pas ?" 
Stéphanie est fabuleuse avec, jette un oeil si tu veux ! Je me suis sentie d'un coup beaucoup plus légitime. En fait, j'ai autant d'esprit d'innovation qu'un bulot neurasthénique. Mais si c'est validé par Stéphanie alors là....

La vie c'est pas un kiwi quand j'ai pris une grosse claque dans le museau. Ninou-ma-soeur m'a rapporté les propos de sa fille de 10 ans, alors qu'elle entendait "Envole-moi" à la radio, version M. Pokora et Tal (bof). Ma soeur lui a expliqué que c'était une vieille chanson. La gamine n'avait pas compris que "Goldman" dans "Génération Goldman", c'était en fait une personne. Qui avait existé et chanté cette chanson avant. Et qui était toujours vivante.... La claque, pour elle et pour nous.

La vie c'est un kiwi quand j'ai eu des cadeaux d'anniv en avance, dont une sublime brosse à cheveux qui tourne et qui souffle. Du coup, c'est brushing à la Dallas presque tous les jours. Non, en vrai je trouve ça pas mal pour lisser un peu les cheveux et discipliner un peu le mouvement qui chez moi reste la plupart du temps anarchique ou en tout cas, animé d'une vie propre et d'un esprit contradictoire fortement développé.
J'apprends à me servir de l'engin petit à petit, c'est pas mal. Crapaud-poilu est moins content, depuis qu'on est rentré, il arrive tous les matins en cours juste sur la sonnerie parce qu'on part UN PEU en retard.

La vie c'est pas un kiwi quand j'ai fait un rêve atroce l'autre nuit et que ma propre voix qui criait "au secours" m'a réveillée. Et Chouchou aussi. J'ai parfaitement en mémoire la raison précise de ce cri et le lendemain, je n'ai pu m'empêcher d'envoyer un petit mot à la copine concernée pour être sûre que tout allait bien (alors que c'est pas une copine très très proche et qu'elle s'est demandée ce qui se passait...) Pas kiwi la sensation d'être témoin d'un drame et d'être impuissante. Atroce même.

La vie c'est un kiwi quand Chouchou a fait un essai de verrine AU KIWI pour un futur buffet. C'était bon. Trèèèèès bon. Et très joli aussi !

La vie c'est pas un kiwi quand mardi soir avec mon Crapaud, on était décidé à laver la voiture. Surtout moi. Par ce beau soleil, j'avais trop honte de ma Grosse Bleue toute maculée de traces de terre, de route, de poussière d'hiver. Première station de lavage : au moins 5 bagnoles qui faisaient la queue. Deuxième station de lavage : c'était un truc haute pression et moi je voulais des rouleaux et j'avais pas les bons jetons. Finalement au dernier, celui d'à côté de chez moi, c'était ok. Voila ma belle Grosse Vieille Bleue toute luisante.
Mais ça, c'était avant.
Parce qu'hier, bien entendu, il s'est remis à flotter et c'est de nouveau tout moche. Enfin un peu moins mais un peu déprimant aussi. Pas kiwi.

La vie c'est un kiwi quand un matin, j'ai été bouleversée par cette vidéo. Plusieurs d'entre vous l'ont certainement déjà vue mais on sait jamais, si ça peut la faire découvrir à certains, ce sera kiwi....





Dédié à toutes les filles, les femmes, les greluches, les donzelles, les beautés, les pipelettes, les superficielles, les cérébrales, les demoiselles, les mamans, les mamies, à vous toutes ....

Un très joli vendredi KIWI.


7 mars 2013

24 ou 25 bonnes raisons d'être une fille



Je rouspète beaucoup sur les désagréments féminins. Si, quand même, je rouspète pas mal : les tâches ménagère, les poils qui envahissent toutes les parties de mon corps alors qu'ils sont non désirés, devoir se maquiller tous les jours pour avoir une tête potable, faire attention à son apparence, marcher à petits pas, ne pas péter à table (ah bon, les garçons non plus ?) les diktats de la mode, les strings qui rentrent dans le cul, les soutien-gorges avec des armatures guerrières, les kilos qui montent, les seins qui tombent...
Enfin, je rouspète quoi.

Alors je vais juste te donner quelques trucs qui font que des fois...


C'est kiffant d'être une fille.


1. Quand je cherche quelque chose quelque part dans la maison, je le trouve.

2. Je sais porter un tee-shirt à paillettes sans que ce soit ridicule (et un sac à mains à paillettes et une barrette à paillettes et même des chaussures à paillettes si je veux). Sur un garçon, c'est limite.

3. J'aime qu'on m'ouvre la porte, qu'on me laisse passer et qu'on m'aide à enfiler mon manteau.

4. Je pleure sans me cacher devant Love Actually. Ou devant Glee. Ou devant n'importe quoi.

5. Je me mets du gloss dans la voiture en conduisant.

6. Les camions me font des petits appels de phare amicaux quand je les double (ou alors, c'est à cause du gloss ?)

7. Je crie par la fenêtre avec une petite voix aigüe "Minou-minou-minou-minou-minou, viens mon chachat, viens mon Lulu, viens voir Maman, Minou-minou".

8. Je sais faire plusieurs choses en même temps.

9. Je connais la puissance de l'orgasme féminin.

10. J'ai le droit de me faire des brushings façon Farah Fawcett.

11. J'ai le choix entre six formes de pantalons, huit longueurs de jupes, soixante sortes de robes, et même de porter un micro-short doré si je veux. (Mais là, j'hésite). 

12. Je peux écrire Hiiiiiiiiiii sur un statut Facebook.

13. J'ai été enceinte.

14. Ma ceinture de sécurité sent bon, au niveau de l'endroit où elle frotte mon cou.

15. J'obtiens pas mal de trucs avec un sourire. Ou un décolleté. 

16. J'hésite 10 minutes devant les couvertures de Biba, Glamour, Cosmopolitan, Grazzia, Femme Actuelle parce que c'est tellement dur de se décider pour un seul magazine.

17. Je bois des cocktails roses, Cosmopolitan au hasard, ou Singapore Sling au hasard.

18. J'ai le choix entre 8 495 nuances de vernis à ongles. 

19. Je chante à fond dans ma voiture. En faisant aussi les chorégraphies.

20. J'ai la peau douce.

21. Je perçois immédiatement l'absolue nécessité d'avoir 2 tailles de Demak'up.

22. Mon sac à mains peut sauver des vies (on un ongle qui accroche, c'est selon).

23. Je suis une Princesse. Evidemment.

24. Je suis nulle au bowling, aux fléchettes, au tir à l'arc, à tous les trucs où il faut viser mais finalement, ça n'a aucune importance (un mec qui sait pas viser, ça craint).

25. Mon prénom finit par "deux L, E" (c'est rare je crois chez les garçons, mais je suis preneuse du contre-exemple) ;-)


Je suis une fille. Et parfois, ça me va bien.


6 mars 2013

Et si on recommençait ?

Je ne l'avais pas sorti de l'hiver.

Il faisait la gueule dans le tiroir de la cuisine, profondément vexé par ma diatribe de l'an passé.

Je l'ai attrapé, lui un fait un bisou sur le côté en disant, allez, viens mon poulet, on va essayer de se pardonner et de recommencer à s'aimer.

Ça fait deux jours qu'il partage la route avec moi, essaye quand même de se renverser dans la bagnole, m'ébouillante la langue, se planque derrière l'ordi le soir pour que je l'oublie, mais je tiens bon.

Je ne suis pas rancunière que veux-tu.... En plus, je crois sincèrement que nous sommes repartis sur des bases saines. 

Penses-tu que notre couple ait un avenir durable ?...



5 mars 2013

Injustice modesque




C'est trop injuste... Je sais que la mode est injuste, je le vis tous les jours. La mode et moi, pour plein de trucs, on n'est pas compatible.

Non aux mini-jupes.
Non aux petits tops courts.
Non aux robes moulantes.
Non aux bas qui tiennent tous seuls.
Non aux soutien-gorges sans armatures.
Non aux fourreaux à paillettes.
Non à la robe fendue haut sur le cuissot.
Non au carrot pants (en même temps, c'est moche).
Non à 90% des marques qui en jettent grave ou qui sont mignonnes à des prix accessibles...

Tout ça, je sais. Et des fois ça me fait chier et des fois, c'est pas grave.

Aujourd'hui, je crie à l'injustice ! Aaaaaaah ! (c'est un cri de désespoir devant l'injustice) (je le fais bien, hein ?)

Le headband ne veut pas de moi

Je ne parle pas du serre-tête rigide que je tolère un peu (environ 23 minutes, après j'ai la migraine), je parle de ces jolis trucs souples que l'on glisse de façon charmante sur la tête. On peut faire une mignonne coiffure avec un petit chignon, on en rebiquant les cheveux dans le bas de l'élastique. On peut en mettre même DEUX si on veut pour un effet d'accumulation so choupinet. 
Comme mes cheveux poussent pas mal, j'ai vu là l'opportunité incroyable d'être une modeuse branchouille, ce qui la plupart du temps m'est interdit. Et ben même ça, j'ai pas le droit.

Le headband ne veut pas de moi. 

En réalité, je dois avoir l'arrière de la tête plat car quand je glisse un headband, au bout de vingt secondes, il fait slouipttt ! et remonte, refusant de rester à sa place.

Désespoir. Je suis AUSSI mal gaulée de la tête. 

J'envisage désormais de le maintenir à l'arrière de la tête avec deux grands coups d'agrafeuse.
Je suis prête à n'importe quel sacrifice. 

Retenez-moi.




4 mars 2013

Le sens du PQ n'est pas héréditaire



Juste une petite semaine et c'est déjà fini... Rentrée de Lorraine, besoin de silence et impossibilité momentanée de communiquer. La peine de quitter les miens est pesante mais elle s'éloigne petit à petit. Je retrouve mes amis, ma maison et le "courant" reprend le dessus. Et comme je suis encore un peu là-bas, j'ai envie de partager avec toi quelques détails qui m'amusent, m'émerveillent ou m'émeuvent.

Chez mes parents, il y a un jardin qui donne sur un bois et une haie qui sépare des voisins. Et des centaines d'oiseaux, de toutes sortes, pas seulement des connasses de tourterelles comme ici (connasses parce qu'elles rouspètent tout le temps avec un cri éraillé très désagréable. Et elles qu'elles chient sur la moto de Chouchou). Il y a des mésanges bleues, charbonnières, à longue queue, des bouvreuils avec le ventre rouge rosé, des alouettes, des pics épeiche qui montent et descendent sur les troncs, des gros pigeons ramiers qui marchent en se dandinant...
Tous les matins, Maman va remplir les mangeoires de graines, en robe de chambre. Comme il neigeait, elle enfilait d'abord des Moon-Boots vintage couleur rose-fillette (à vue de lacets, elles ont au moins 30 ans). Pur vintage donc, mais je doute que les oiseaux y prêtent attention. A côté du canapé et de la baie vitrée qui donnent sur le jardin, il y a des jumelles et un guide d'oiseaux, au cas où un nouveau venu ferait son apparition. Et le long de la baie vitrée est suspendue une boule de Noël argentée pour essayer d'avertir les oiseaux imprudents qu'ils risquent la commotion en volant comme des dingues dans cette direction.... Ce qui malheureusement n'évite pas les accidents, encore trop nombreux. On réfléchit à mettre des ralentisseurs et un feu clignotant.

Chez mes parents, au fond du jardin il y a un grand chêne autour duquel deux écureuils descendent en spirale. L'un est marron avec le ventre tout blanc. L'autre est plus roux, avec le ventre moins blanc mais quand même un peu. Ils ont tous les deux des oreilles pointues et la queue touffue et ils viennent chaque jour chercher les noisettes que Maman et ses Moon-Boots rose-fillette dépose au pied de l'arbre. Des noisettes évidemment achetées uniquement pour eux... Mon père fait aussi pschhh pschhhh en tapant dans ses mains au chat qui est tapi derrière la haie pour essayer de se faire l'écureuil. L'écureuil remonte dans l'arbre non sans faire un bisque bisque rage avec sa patte sous son menton, en direction du chat qui dégage la queue toute dressée, apanage de l'animal vexé.

Chez mes parents, il y a deux corneilles qui à partir de midi attendent l'une dans la pelouse, l'autre sur l'arbre, qu'on leur donne les petits restes du repas : bouts de gras de viande ou de jambon, os de poulet, morceaux de pain. La fenêtre refermée, elles s'approchent, se fourrent tout dans le gosier et repartent. Mieux que le compost.

En fait, mon émerveillement quand je vois deux hérons dans le même champ, je sais d'où il vient...

Chez mes parents, on déjeune à 12h pile et on dîne à 19h pile. Des fois on traînasse à table longtemps mais pour démarrer, faut pas être en retard. Le bon côté, c'est que t'attaques l'apéro plus tôt ;-) 
Le mauvais, c'est que des fois, il s'écoule à peine trente minutes entre la fin du thé de l'après-midi et le début du Martini... J'étais à deux doigts de tremper mon gressini ail-basilic dans l'Earl Grey de Kusmi Tea.

Chez mes parents, il y a des dizaines de magazines sur la table basse : Elle, Cuisine et Vins de France, Grazia, Le Monde Diplomatique et des fois, y'a un Voici "apporté par une amie". Ça fait que j'ai plein de retard à rattraper, à commencer par lire l’horoscope d'il y a trois semaines, en essayant de me rappeler si effectivement à cette date, la Lune dans Vénus m'a procuré une vitalité hors du commun.

Chez mes parents, il y a des tableaux de mon père partout aux murs, ils changent parfois de place, sont remplacés par d'autre, comme une galerie d’exposition. C'est beau et changeant.

Chez mes parents, le PQ est à l'envers. Je veux dire que le sens de déroulement n'est pas le bon, par rapport à chez moi. C'est très perturbant, je ne sais pas de quelle main il faut que je l’attrape, ou s'il faut que je mette la tête en bas pour retrouver mes repères. Ne pouvant me décider, j'ai failli déchiqueter un vieux Télé Loisirs mais le papier est trop lisse. Je me suis fait une raison et j'ai pris une profonde inspiration en tirant un grand coup et en espérant que tout se passe bien. Parce qu'il est interdit de retourner le rouleau sous peine de sanctions (je sais, j'ai déjà été condamnée à aller chercher des pommes dans le garage, mais si dans le casier où il y a des oignons, ou des échalotes, le gris, en bas, à côté des bières) (il n'y avait rien de tout ça, j'ai failli y rester).

Chez mes parents, on ne plaisante pas avec le sens du PQ.